ALL STAR WRESTLING #06

ALL STAR WRESTLING #06

20/03/1976

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Antonino « Argentina » Rocca nous retrouvent, toujours vêtus de costumes rouges pour cette édition de All Star Wrestling, enregistrée depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. McMahon taquine Rocca sur sa coupe de cheveux en lui demandant l’adresse de son coiffeur !

Joe McHugh ne manque pas de rappeler que les matches proposés ce soir sont supervisés et sous la juridiction de la Commission Athlétique, présidée par Howard McCall, accompagné de son secrétaire, Bob Patterson. L’officiel délégué en charge, Nick Santoro est aux abords du ring, de même que le médecin et physicien, Dr. John Mahyde. Mike Mittman fera sonner la cloche alors que les arbitres de ce programme sont « Wee » Willie Weber, Dick Woehrle et Mario Savoldi.


MATCH 1 : « IRISH » PAT BARRETT & JOHNNY RIVERA VS THE EXECUTIONERS W/CPT. LOU ALBANO (06:45)

VAINQUEURS : THE EXECUTIONERS

PRISE DE FINITION : TOP ROPE KNEE DROP

INDICATEUR : * ½


Surnommé à juste titre « Irish Cannonball », Pat Barrett est sur le ring et porte un blouson vert brodé d’un trèfle aux couleurs de son pays. Il fait équipe avec Johnny Rivera, catcheur d’origine portoricaine. Face à eux, un tandem de catcheurs masqués, vêtus de bleu et affichant une taille plutôt similaire. Accompagnés par Lou Albano, il pourrait s’agir de sa récente acquisition dont les mérites ont déjà été vantées au micro de McMahon. Annoncés de « contrées inconnues », il s’agit en fait de Killer Kowalski et d’un tout jeune.. Big John Studd !

Executioners & Lou Albano

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Barrett se fait marteler de coups par une vive opposition, subissant les premières offenses des catcheurs masqués. Avec son tempérament explosif, Barrett s’en sort toutefois et un tag avec Rivera semble raviver le feu de l’action. Albano imite l’accent irlandais dans le micro de McMahon et s’en mêle évidemment en étranglant Rivera entre les cordes. Envoyé à l’extérieur du ring, le portoricain se prend une série de coups de pied du Captain’ alors que Barrett implore l’arbitre d’y faire quelque chose. Un double surpassement immobilise Rivera alors que l’un des deux l’emporte ensuite avec une descente du genou portée du haut des cordes. Ils n’en ont pas fini pour autant et continuent de malmener Rivera au sol. Barrett est alors trop occupé à vouloir en mettre une à Albano pour porter secours à son partenaire.


MATCH 2 : JOHNNY RODZ VS FRANKIE WILLIAMS (06:13)

VAINQUEUR : JOHNNY RODZ

PRISE DE FINITION : DESCENTE DE LA CUISSE

INDICATEUR : *


Johnny Rodz, vêtu d’un blouson arborant ses initiales, est en action ce soir et reste un compétiteur aguerri. Il combat ce soir contre un dénommé Frankie Williams, surnommé « The King of Jobbers », surtout connu pour être passé dans ce célèbre Piper’s Pit où Roddy Piper l’avait vicieusement agressé.

Celui qu’on surnomme « Unpredictable » domine de bout en bout et se distingue par sa brillante utilisation des cordes, l’aidant à porter de violents coups de pied directement dans le visage de son adversaire. Williams ne réagit pas et subit une descente de la cuisse pour un compte de trois flagrant, sauf que l’arbitre décide tout d’un coup sans trop qu’on sache pourquoi… d’arrêter le compte, à notre grand désarroi et celui de McMahon et Rocca, interloqués par cette étrange situation. Le match continue donc et Williams revient, en vain, avec quelques droites. Rodz continue d’asséner ses coups de pied et l’emporte cette fois-ci pour de bon avec une descente de la cuisse, écrasant au passage le crâne de Williams avec son postérieur. Johnny Rodz remporte donc ce match au terme d’une solide exhibition de ses capacités, malgré cette fausse fin dommageable en mi-parcours. 


– Tony Parisi et Louis Cerdan, actuels détenteurs des ceintures par équipe de la World Wide Wrestling Federation, sont reçus par McMahon aux abords du ring. Parisi évoque la routine sportive des Champions alors que Cerdan fait mention aux nouveaux protégés de Lou Albano. Les Champions se tiennent prêts à se mesurer à ces redoutables catcheurs masqués et n’hésiteront pas remettre leurs ceintures en jeu.


MATCH 3 : SKANDOR AKBAR W/FREDDIE BLASSIE VS PETE SANCHEZ (03:54)

VAINQUEUR : PETE SANCHEZ PAR DQ

PRISE DE FINITION : LOW BLOW

INDICATEUR : * ¼


Originaire de New York City, Pete Sanchez se tient debout sur le ring, prêt à se battre contre un redoutable adversaire. Accompagné de « Classy » Freddie Blassie et annoncé d’Arabie Saoudite, celui qu’on nomme Skandor Akbar compte bien ajouter une victoire de plus à son tableau de chasse.

Akbar martèle Sanchez avec des coups de poing et l’envoie à l’extérieur du ring, évidemment du côté où se trouve Blassie. En éternel roublard qu’il est, Blassie ne se gêne pas à donner quelques coups de pied. De retour sur le ring après un long moment passé à dérouiller en contrebas, Sanchez est chaud bouillant et envoie une série de sauts chassés à Akbar, en déroute. Ce dernier réplique et envoie Sanchez s’écraser violemment l’entrejambe dans les cordes. L’arbitre fait immédiatement sonner la cloche et disqualifie Akbar alors que Blassie fulmine et proteste. Dominic DeNucci accourt auprès de Sanchez et lève son bras, à juste titre puisqu’il s’en sort malgré tout victorieux. 


MATCH 4 : KEVIN SULLIVAN VS CRUSHER BLACKWELL W/FREDDIE BLASSIE (10:00)

VAINQUEUR : KEVIN SULLIVAN

PRISE DE FINITION : DÉCISION DE L’ARBITRE

INDICATEUR : ** ¼


Accompagné de « Classy » Freddie Blassie, décidément dans tous les bons coups, se présente ce soir un immense compétiteur. Crusher Blackwell, près de 200kg au compteur, combat ce soir. Face à ce défi de taille, un Kevin Sullivan alors âgé d’un peu moins de trente ans, se mesure à ce véritable mur de briques.

De par son gabarit, Blackwell possède une certaine force et met rapidement Sullivan en difficulté. « Classy » tente alors d’y ajouter son grain de sel mais c’est sans compter sur l’arrivée de trois officiers de police, venus escorter Blassie au vestiaire, la foule applaudissant l’initiative ! Sans son manager, Blackwell est désemparé et Sullivan l’envoie au tapis. Blackwell lui assène alors un coup de tête brutal, directement dans le bas-ventre et l’écrase ensuite de tout son poids avec une descente de la cuisse. Téméraire, Sullivan résiste de longues minutes et réplique avec des coups de poing. Il n’hésite alors pas à sauter à pieds joints sur le gros ventre de Blackwell. Épuisés, ils s’échangent des coups et l’arbitre est toutefois forcé de faire sonner la cloche. Le temps limite de 10 minutes semble s’être écoulé (information à prendre avec des pincettes). Envoyé à l’extérieur du ring, Sullivan est alors proclamé victorieux, au terme d’un match étonnement compétitif.


MATCH 5 : BOBO BRAZIL VS BUGSY MCGRAW (02:32)

VAINQUEUR : BOBO BRAZIL PAR DQ

PRISE DE FINITION : INTERVENTION D’ERNIE LADD

APPRÉCIATION : BELLE FAÇON DE CONCLURE CE PROGRAMME


Affublé du coloré Grand Wizard of Wrestling et de sa coiffe cosmique, l’imprévisible Bugsy McGraw est également accompagné par un certain.. Ernie Ladd. C’est cette fois-ci une escouade de police qui intervient pour raccompagner Ladd au vestiaire mais ce dernier refuse ! L’adversaire de McGraw n’est autre que « Big » Bobo Brazil, accueilli par une foule supportrice de ce grand personnage.

Avec Ladd tranquillement assis à l’extérieur et Ernie Roth dans son habituelle frénésie, les distractions sont de mise. Brazil ne manque évidemment pas de se laisser distraire, donnant l’avantage à McGraw. Il aura fallu peu de temps à Brazil pour enclencher son second souffle, revenant avec une série de coups de boule et plaçant son Coco Butt ! Ladd grimpe alors sur le ring et interrompt le tombé, provoquant la disqualification de McGraw. La situation dégénère et Louis Cerdan, Tony Parisi et Billy White Wolf accourent alors à la rescousse de Bobo. Ensemble, le quatuor de « babyfaces » réussissent à repousser les heels et célèbrent ensuite ce moment sur le ring ! Au microphone de McMahon, Brazil assure qu’il compte se venger de l’intervention d’Ernie Ladd !


Cet épisode s’insère dans ce schéma habituel de « ni réellement bon ni réellement mauvais ». On note toutefois le début des Executioners, sous la houlette de Lou Albano et la performance de Johnny Rodz, en soi assez correcte. Étonnante découverte que ce match entre Sullivan et Blackwell, réussissant à nous offrir un combat relativement compétitif et prenant. Le rôle du manager est ici encore une fois extrêmement démontré, le Unholy Trio continuant d’exceller dans leurs rôles respectifs. Court, mais efficace, c’est ce qu’on pourrait penser du dernier combat, plantant les graines d’un futur affrontement entre Ladd et Brazil.


C’en est fini de 1976 pour ces quelques épisodes de All Star Wrestling. Le reste de l’année est en effet documenté à travers quelques événements du Madison Square Garden. J’en garde pour l’instant l’impression d’une découverte tout à fait intéressante, tout en consentant que cela puisse être d’un ennui faramineux pour un fan de catch peu ou pas habitué à se plonger dans de telles époques. D’un point de vue global, on dénote l’absence d’un nom en particulier : Bruno Sammartino. Le Champion du Monde n’apparaît pas une seule fois à l’écran et j’ai senti nécessaire de l’indiquer. Pour conclure, je souhaiterais rendre hommage à Antonino Rocca, qu’on entend pour la dernière fois aux commentaires sur ce programme. En effet, cette légendaire figure de l’imaginaire catchesque est décédé l’année suivante à l’âge de 49 ans. Hommage à ce véritable pionnier du catch professionnel, qui aura marqué de son empreinte de voltigeur la façon de faire du catch, y incorporant sa façon unique et novatrice de se mouvoir entre les cordes.

Antonino Rocca

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Nathan Maingneur

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