ALL STAR WRESTLING #07

ALL STAR WRESTLING #07

12/11/1977

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Un générique à l’ancienne nous informe sur le programme de cette heure de catch estampillée World Wide Wrestling Federation. Vince McMahon, sans son habituel compère Antonino Rocca, décédé plus tôt cette année, nous retrouve depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie.

Alors que les premiers compétiteurs sont déjà sur le ring, signant quelques autographes, Joe McHugh, annonceur de légende, procède aux traditionnelles présentations. Les matches proposés ce soir sont supervisés et sous la juridiction de la Commission Athlétique, représentée par l’un de ses officiels en charge, Nick Santoro. À ses côtés, le « gardien de la cloche » Mike Mittman et le docteur et physicien Dr. Michael Tedesco. Les arbitres qui officieront ce soir sont « Wee » Willie Weber et Dick Woehrle.


MATCH 1 : CHIEF JAY STRONGBOW & HIGH CHIEF PETER MAIVIA VS JOHNNY RODZ & JOSÉ ESTRADA (06:25)

VAINQUEURS : CHIEF JAY STRONGBOW & PETER MAIVIA

PRISE DE FINITION : PRISE DU SOMMEIL

INDICATEUR : ** ½


On commence plutôt fort avec un match par équipe qui devrait être intéressant si l’on se fie à l’affiche. D’un côté, Chief Jay Strongbow et High Chief Peter Maivia ont déjà prouvé l’efficacité de leur formidable association à de nombreuses reprises, passant à rien d’empocher les ceintures de Fuji et Tanaka. Face à ce sacré tandem, un duo formé par « Unpredictable » Johnny Rodz et José Estrada Sr, catcheur d’origine portoricaine d’envergure, grand nom de la World Wrestling Council de Porto Rico et membre des célèbres Los Conquistadores.

Johnny Rodz s’agace des mimiques de ses charismatiques adversaires et se déchaîne sur Maivia, acculé dans le mauvais coin. Strongbow subit le même traitement mais entame déjà sa transe rituelle. Alors que Maivia retenait le slip de Rodz, Strongbow projette Estrada sur son partenaire et Rodz n’a alors d’autre choix que de sacrifier son partenaire pour se protéger lui-même ! Un hot tag permet à Maivia d’entrer et, chaud bouillant, le samoan déroule et emprisonne Estrada dans une prise du sommeil qui endort littéralement le portoricain. Furieux, Rodz fulmine et y retourne, passant à un cheveu d’obtenir le même sort, glissant ensuite juste à temps entre les cordes pour s’échapper d’un potentiel endormissement. Son partenaire gît alors sur le ring, inconscient, relevé tel une poupée par Maivia qui s’en amuse et qui décide de le sortir de sa sieste en lui craquant le cou ! Strongbow et Maivia célèbrent ensuite leur victoire, concluant ce petit match purement divertissant.


MATCH 2 : IVAN PUTSKI VS JOE TURCO (04:51)

VAINQUEUR : IVAN PUTSKI

PRISE DE FINITION : PRISE DE L’OURS

APPRÉCIATION : SQUASH AMUSANT ET DIVERTISSANT


Montagne de muscles polonaise, Ivan Putski nous gratifie ce soir de sa présence et signe même quelques autographes. Même s’il ne gravite plus vraiment dans les hautes sphères de la compagnie, Putski reste une attraction extrêmement appréciée. Le polonais se mesure ce soir à un catcheur du nom de Joe Turco, barbu et d’origine sicilienne, qui possède apparemment une gimmick de noble italien. Outre ces quelques détails, j’ai peu d’informations à son sujet.

Face à cet adversaire, disons-le nous, peu crédible, Putski s’impose naturellement et avec le sourire, sans faire le moindre effort. Agrippant la barbe de Turco, Putski est forcé par l’arbitre de le lâcher, ce dernier croyant bien faire, sauf que cela tire encore plus sur le bouc de Turco ! À de maigres coups d’avant-bras, Putski répond avec d’énormes droites, l’emportant assez rapidement avec sa prise de l’ours, véritable exhibition de la puissance polonaise, où comme il le dit si bien : « Polish Power ! »


– À peine remis de leurs émotions, Chief Jay Strongbow et Peter Maivia acceptent de répondre aux questions de Vince McMahon. Strongbow déclare qu’ils ont Fuji et Tanaka dans leur viseur, et plus spécialement leurs ceintures de Champions par équipe. Maivia ajoute qu’ils pensent être capables de rivaliser face à ce dangereux tandem.


MATCH 3 : PAUL « BUTCHER » VACHON W/CPT. LOU ALBANO VS STEVE KING (04:06)

VAINQUEUR : PAUL VACHON

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : SQUASH TYPIQUE DU « WRESTLING VILLAIN »


Catcheur franco-canadien, Paul Vachon est un roublard dans l’âme et est accompagné par son infâme manager, en la personne du Captain’ Lou Albano. Ce soir, Vachon se frotte à un certain Steve King, également connu sous le sobriquet de Chief Cherokee. D’origine portoricaine, King est issu de la World Wrestling Council de Porto Rico.

Brut de décoffrage, Vachon n’est pas tendre avec son adversaire et use et abuse de toutes les tricheries imaginables. Avec un saut chassé et quelques coups, King revient momentanément et surprend le québécois. Toutefois, Vachon place un Big Boot et enchaîne avec un gros Splash pour l’emporter en un peu moins de cinq minutes.


MATCH 4 : STAN « THE MAN » STASIAK W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS LARRY ZBYSZKO (06:54)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE COUNT-OUT

INDICATEUR : **


Ancien détenteur de la ceinture de Champion du Monde, Stan « The Man » Stasiak se fait accompagner du Grand Wizard of Wrestling, illustre manager coloré, et pavane dans son peignoir. Son adversaire est un jeune prodige de ces dernières années. Larry Zbyszko, encore tout jeune, signe quelques autographes pour ses admirateurs.

Pourtant plus âgé, Stasiak rappelle toutefois à Zbyszko qu’il est un dur à cuire et surprend son jeune adversaire avec de lourdes droites. Ce dernier contre une tentative de Heart Punch et se venge en lui martelant l’épaule, avant de s’y agripper en clé de bras. En difficulté, Stasiak dérouille mais réussit quand même à envoyer Zbyszko à l’extérieur du ring. Écrasé tête première dans le coin, Zbyszko apprend à la dure et parvient toutefois à contrer un autre Heart Punch. Dès lors, Zbyszko se déchaîne et, dans un esprit bagarreur, envoie Stasiak en dehors du ring, puis à plat ventre sur la table du gardien de la cloche. S’envoyant des droites et des gauches, les deux hommes sont comptés par l’arbitre, faisant de ce match un nul. Ils n’en ont pas fini pour autant alors qu’un officiel quelque peu impuissant essaie vainement de s’interposer. Zbyszko a le dernier mot en faisant fuir Stasiak en direction des vestiaires, offrant une fin énergique à ce petit combat fort sympathique.


MATCH 5 : MR. FUJI & PROF. TORU TANAKA W/FREDDIE BLASSIE VS JOHNNY RIVERA & DEWEY ROBERTSON (05:34)

VAINQUEURS : MR. FUJI & PROF. TORU TANAKA

PRISE DE FINITION : KAMIKAZE CLOTHELINE

INDICATEUR : * ½


Détenteurs des ceintures de Champions par équipe, Mr. Fuji et Prof. Toru Tanaka sont managés par l’inclassable « Classy » Freddie Blassie, qui aboie sur tout ce qui bouge. Les Champions, qui ne remettent pas leur or en jeu, se mesurent ce soir à un duo formé par le portoricain Johnny Rivera et Dewey Robertson, originaire de Hamilton, Ontario au Canada. Ce catcheur se fera plus tard un nom sous les traits de l’énigmatique Missing Link, personnage à l’allure terrifiante du milieu des années 1980.

Ce dernier débute face à Tanaka et échange quelques prises de contact jusqu’à passer le tag à Rivera, agacé des tactiques douteuses des soit-disant japonais. Rivera loupe le coche sur un Cannonball désaxé et se fait acculer dans le mauvais coin, étranglé par Fuji qui utilise la cordelette du coin. De retour, Robertson est chaud bouillant et alors qu’il avait Fuji dans un Abdominal Stretch, Tanaka intervient, permettant à son partenaire de renverser la tendance et de l’emporter avec sa Kamikaze Clotheline.


Sans grandes prétentions, cet épisode d’All Star Wrestling contient toutefois quelques points intéressants pour nous, passionnés de catch. L’accent est immédiatement mis sur la scène par équipe, voyant émerger de potentiels challengers en la personne de Strongbow et Maivia. On retrouve également nos Champions et il y aurait fort à parier qu’une future confrontation est d’ores et déjà prévue. On peut noter la présence amusante d’un Ivan Putski dont la popularité est un atout de taille pour ces émissions. Est-il encore besoin de mentionner le fabuleux rôle qu’endossent alors ces trois grands managers que sont Wizard, Albano et Blassie ? Pour conclure, je mettrais en relief ce petit affrontement entre Zbyszko et Stan Stasiak, véritable choc de générations, qui eut le mérite de proposer un petit match compétitif ainsi qu’une fin haletante. On n’en demandait pas plus.

Nathan Maingneur

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