WORLD WRESTLING FEDERATION – MSG #11

WORLD WRESTLING FEDERATION

MADISON SQUARE GARDEN #11

19/12/1977

Madison Square Garden

Madison Square Garden

Vince McMahon nous retrouve au Madison Square Garden de New York City pour cette exhibition de catch estampillée World Wide Wrestling Federation.

Pas de présentations, où du moins ont-elles été réalisées en amont de la diffusion de ce programme. Howard Finkel est de retour au micro et on ne peut qu’être enthousiasmé de retrouver cette voix si reconnaissable et caractéristique de cet âge d’or du catch nord-américain. 


MATCH 1 : BARON MIKEL SCICLUNA VS S.D JONES (15:00)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : TIME LIMIT

INDICATEUR : * ¾


Vêtu de sa longue cape rouge brodée des armoiries de l’île de Malte, Baron Mikel Scicluna est ce soir sur le ring du Garden et arbore une mine grise et froide. Le maltais se mesure ce soir à l’énergique et populaire S.D Jones, qui effectue apparemment selon McMahon son retour au Madison Square Garden, s’étant un temps éloigné du côté des territoires californiens.

Quelques phases de contact profitent à Scicluna, qui triche de manière éhontée, s’agrippant au slip et aux cheveux de Jones. Ce dernier revient et s’attaque à l’épaule du maltais, immobilisé au tapis. Scicluna se rend rapidement compte que Jones a la tête dure, se blessant à la main sur un coup de poing. Utilisant cet unique atout, Jones y va de ses coups de boule qui sonnent Scicluna. À moitié entremêlé dans les cordes, Scicluna est en difficulté et les dégagements sont de plus en plus poussifs. On sent qu’une certaine fatigue s’installe de chaque côté. Assez éprouvant, ce combat souffre toutefois d’un rythme quelque peu essoufflé, ravivé seulement par le langage corporel de Jones et par quelques maigres offensives du maltais. Nous n’aurons cependant pas de fin à proprement parler, les deux hommes dépassant en effet la limite de temps autorisée d’un quart d’heure, faisant de ce match un nul.


– Passons désormais à un tout autre produit, sans pour autant changer de programme ! Un accord entre la World Wide Wrestling Federation et la promotion de Jim Barnett en Australie nous permet donc de découvrir le Champion NWA d’alors, Harley Race. Dirigeons nous donc du côté de l’Australie, avec la World Championship Wrestling pour une présentation de la National Wrestling Alliance, coalition de promoteurs d’Amérique du Nord fondée en 1948. Ces promoteurs se partageaient alors les territoires pour empêcher une quelconque hégémonie (et pour des raisons financières évidentes) ainsi qu’une ceinture de Champion mondialement reconnue et défendue, le « Ten Pounds of Gold ».

NWA " Ten Pounds of Gold "

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Ted Whitten, légendaire joueur de football australien, où « Aussie football » et véritable héros de la culture populaire australienne, qu’on connaît plus facilement sous le surnom de « Mr. Football » est aux commentaires et nous précise que la ceinture de Champion du Monde Poids-Lourds de la National Wrestling Alliance sera remise en jeu dans le match suivant.


MATCH 2 : NWA WORLD HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : HARLEY RACE © VS RICK MARTEL (06:12)

VAINQUEUR : HARLEY RACE

PRISE DE FINITION : BRAINBUSTER

INDICATEUR : ** ½


Mythique figure du catch nord-américain possédant une solide réputation de dur à cuire, Harley Race arbore fièrement le « Ten Pounds of Gold », ceinture immensément prestigieuse appartenant à la National Wrestling Alliance. Détenteur à huit reprises du championnat, Race eut l’une des plus grandes carrières de tous les temps, terrorisant les territoires de l’époque et reconnu comme l’un des catcheurs les plus durs de son temps. Son challenger ce soir est un tout jeune Rick Martel, âgé d’à peine vingt ans et originaire de Montréal au Québec, pour l’une de ses premières apparitions télévisées.

Harley Race

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Un rythme effréné est d’emblée instauré par l’intensité des contacts alors que Race cueille immédiatement son challenger avec un sale coup de genou. En dépit de l’expérience certaine de son adversaire, Martel brille d’efficacité et s’affirme avec une série de Armdrag. Projeté dans les cordes, Race revient avec un tour de hanches, seulement pour subir un surpassement de son challenger, quelle séquence ! De retour, Race ralentit le tempo avec son style méthodique, plantant de vicieuses descentes du genou dans le front de Martel. Une Butterfly Suplex ne suffit pas mais Race maintient le québécois au sol avec un Front Facelock. Débordant d’énergie, Martel le retourne mais se fait sécher par un coup de genou. Il subit ensuite une Gutwrench Suplex mais s’en dégage et répond coup pour coup comme un beau diable ! Lucide, Race se retire d’un Crossbody et soulève son challenger dans les airs, l’écrasant lourdement au tapis avec un Brainbuster qui suffit pour le compte de trois. Race conserve donc sa ceinture au terme d’un excellent match de catch. On serait en droit d’en vouloir plus, tant la qualité de cette petite exhibition de catch signé National Wrestling Alliance fut au rendez-vous.


MATCH 3 : PAUL « BUTCHER » VACHON VS JOHNNY RIVERA (06:04)

VAINQUEUR : PAUL VACHON

PRISE DE FINITION : DOUBLE FOOT STOMP

INDICATEUR : * ¼


Honni et conspué pour son personnage de « salaud », Paul Vachon se tient sur le ring, prêt à brutaliser un pauvre gars qui n’a rien demandé. Finkel annonce que Victor Rivera n’a pas pu se rendre au Garden ce soir et sera donc remplacé par son compatriote Johnny Rivera, une décision plus où moins insignifiante.

Brut de décoffrage, Vachon gifle Rivera dans le poitrail, ce à quoi le portoricain réplique avec ses propres gifles ! Quand même un peu technicien, Vachon tient son adversaire au sol, qui revient avec un saut chassé. En dépit de la fougue apparente de Rivera, Vachon griffe, mord et étrangle. Et ce, jusqu’à ce que Rivera entame son habituelle séquence de retour, envoyant des enfourchements et des sauts chassés. Plus intelligent, Vachon esquive un de ces derniers et l’emporte en ayant piétiné Rivera à pieds joints.


MATCH 4 : « THE BATTLE OF THE MANAGERS » : CAPTAIN’ LOU ALBANO VS « GOLDEN BOY » ARNOLD SKAALAND (04:35)

VAINQUEUR : ARNOLD SKAALAND

PRISE DE FINITION : COUNT OUT

APPRÉCIATION : ATTRACTION PLUTÔT DIVERTISSANTE


Place à une attraction quelque peu particulière. Il s’agit d’une bataille des managers ! On retrouve d’un côté Captain’ Lou Albano, grande gueule et tricheur dans l’âme, qui enfile pour un soir de plus ses collants noirs. Son adversaire, manager de l’illustre Bruno Sammartino, n’est autre que le « Golden Boy » Arnold Skaaland, partenaire associé de Vincent James McMahon au sein de Capitol Wrestling Corporation. Ancien marine, Skaaland prit part au débarquement américain sur les plages d’Omaha Beach en 1944. Les deux hommes sont alors relativement âgés, mais Skaaland semble être en forme, ce qui promet quelques grands moments.

" Golden Boy " Arnold Skaaland

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Skaaland prouve d’emblée qu’il n’a rien perdu de sa superbe en cognant Albano avec de lourds coup d’avant-bras, forçant le Captain’ à reprendre ses esprits à l’extérieur du ring. On s’en doutait, Albano utilise sans aucun tact ni aucune gêne son objet illicite, éclatant le crâne de Skaaland à de nombreuses reprises. Skaaland revient et s’empare de ce fichu objet et, justice et retour de bâton, Albano subit sa propre médecine. Ouvert au front, Albano préfère fuir en direction des vestiaires, concédant ce match à celui qui reste le Golden Boy, encore pour un soir.


MATCH 5 : MR. FUJI W/FREDDIE BLASSIE VS BOB BACKLUND (11:49)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : ATOMIC DROP

INDICATEUR : ** ½


Sur une pente on ne peut plus ascendante, Bob Backlund est sans aucun doute l’athlète le plus techniquement rodé de son époque. Ce soir, celui que Finkel surnomme « Sensationnal » catche face au redoutable Mr. Fuji, accompagné de Freddie Blassie, éternel gueulard et manager de légende. Visiblement en rogne, Blassie ne veut pas quitter le ring, devant être escorté par toute une poignée d’officiels, une manière supplémentaire d’appuyer son rôle de manager détesté.

D’habitude plus froid et méthodique, Fuji surprend Backlund avec des coups de pied et un sévère atémi. Maintenu au sol, Backlund se relève habilement, en montrant de réelles aptitudes athlétiques. On s’échange ensuite quelques enfourchements et c’est Backlund qui tire le meilleur de cette séquence, alors qu’on peut quand même féliciter la performance de Fuji, au-delà de ses habituelles prestations. Ce dernier l’immobilise toutefois avec une prise des trapèzes, réduisant de fait la mobilité de son adversaire et le rythme du match. Backlund revient et, pris dans un vent de panique, Fuji prend de la hauteur, seulement pour être ramené manu-militari au tapis. L’ancien lutteur amateur enchaîne avec un saut chassé d’école et un Atomic Drop porté avec élan pour l’emporter. Backlund offre ce soir une solide performance alors qu’il est de plus en plus apprécié et cimente ici, sous l’oeil admiratif de McMahon ses fondations de futur grand Champion du Monde.


MATCH 6 : WORLD WIDE WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : « SUPERSTAR » BILLY GRAHAM © W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS MIL MASCARAS (16:24)

VAINQUEUR : MIL MASCARAS

PRISE DE FINITION : DÉCISION DE L’ARBITRE

INDICATEUR : *** ½


Vêtu d’une éloquente tunique en fourrure, celui qui s’autoproclame de droit « Superstar » Billy Graham effectue son entrée, son manager de toujours, Grand Wizard of Wrestling exhibant fièrement sa ceinture de Champion du Monde de la World Wide Wrestling Federation. Son adversaire le rejoint rapidement et porte un sublime masque, recouvrant son visage et cachant sa réelle identité. Mil Mascaras, l’homme aux mille masques, illustre figure et pionnier de la Lucha Libre, est ce soir le challenger de Graham. Mascaras est encore à ce jour considéré comme l’une des plus grandes influences de l’histoire du catch, démocratisant et popularisant le style Lucha Libre à échelle mondiale. Wizard s’affaire auprès de l’arbitre, des négociations semblent être en cours. Finkel reprend son microphone et annonce que Grand Wizard a l’autorisation exceptionnelle de pouvoir rester aux abords du ring, seulement s’il se tient à carreau. Mascaras s’élance alors en direction des vestiaires et revient avec Bob Backlund, décision pour le moins intéressante !

"Superstar" Billy Graham

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Voltigeur et habile entre les cordes, Mil Mascaras surprend Graham, implorant et à genoux et le pousse à reprendre ses esprits à l’extérieur du ring. Pris dans une élongation, « Superstar » souffre et ne s’en sort qu’à la force de ses immenses muscles. Ce dernier entreprend alors un test de force mais Mascaras s’en démène avec un Headcissors ! Mascaras contre une Full Nelson en un Abdominal Stretch et Graham est à nouveau en difficulté. Envoyé au tapis, Graham déroule une bande de son avant-bras et s’en sert pour étrangler Mascaras, une technique désespérée cohérente avec sa situation. En dehors du ring, Mascaras ordonne que le Wiz quitte les abords du ring. Quelques secondes plus tard, quelques policiers escortent le sorcier du ring alors que Graham fulmine ! Remonté, « Superstar » cadenasse son challenger dans une prise de l’ours, on pense que c’en est fini du mexicain. Et pourtant, l’homme aux mille masques s’en retire ingénieusement, hissant Graham dans sa propre prise de l’ours. Graham essaie ensuite de retirer de force le masque de Mascaras, acte de déshonneur ultime de la culture Lucha Libre, véritable insulte culturelle. Malgré un certain effort, Graham n’y parvient pas et se fait envoyer tête première dans le poteau par un Mascaras en feu. Ouvert au visage, Graham saigne et son challenger cible maintenant cette coupure sanguinolente. Implorant la pitié de son adversaire, le visage de Graham n’étant plus qu’un masque de sang, l’arbitre décide d’arrêter le combat, officialisant Mascaras victorieux, devant une foule en délire. Pourtant, Graham conserve sa ceinture, qui ne peut changer de mains que sur un tombé où une soumission. Malgré cela, l’attraction fut extrêmement divertissante et enrichissante.


MATCH 7 : DUSTY RHODES VS STAN « THE MAN » STASIAK (12:09)

VAINQUEUR : DUSTY RHODES

PRISE DE FINITION : BIONIC ELBOW

INDICATEUR : ** ½


Stan Stasiak est déjà sur le ring, arborant un peignoir orné d’un cœur et de son surnom « The Man », brodé dans son dos. Cet ancien Champion du Monde se mesure ce soir à un électrisant compétiteur, qu’on surnomme alors « American Dream », en la personne de Dusty Rhodes, personnification humaine du charisme.

« American Dream » se remue et se trémousse avec son style si caractéristique, mais Stasiak cogne fort, au point qu’on entend claquer ces sales coups de poing jusque dans les gradins les plus élevés. Stasiak rate une première tentative de Heart Punch et Dusty envoie quelques gauches, toujours avec cette attitude de boxeur. S’écrasant la main dans le coin, Stasiak est en mauvaise posture et « Dream » piétine ensuite sa main à pieds joints. Maintenu au sol dans un Headlock, Dusty lui assène des coups de coude chirurgicaux. Un brin sonné, Stasiak a toutefois l’expérience de pouvoir compter sur ses gros coups de poing, Dusty tenant à peine debout, groggy. La rencontre est éprouvante et les deux hommes se répondent coup pour coup, sans démériter. Dusty cueille son adversaire avec un Elbow avant de l’aligner avec sa descente du coude, l’emportant au compte de trois et s’adjugeant une victoire de prestige.


MATCH 8 : PROF. TORU TANAKA VS CHIEF JAY STRONBOW (11:21)

VAINQUEUR : CHIEF JAY STRONGBOW PAR DQ

PRISE DE FINITION : JET DE SEL DANS LES YEUX DE L’ARBITRE

INDICATEUR : * ½


Droit et stoïque, Prof. Toru Tanaka porte un bandeau aux couleurs du pays du Soleil Levant, terre d’où il n’est absolument pas originaire. Le partenaire de Mr. Fuji et détenteur de la moitié des ceintures par équipe se mesure ce soir à l’énergique Chief Jay Strongbow, couvert de sa traditionnelle coiffe indienne. Tanaka tient à réaliser son rituel, non sans difficulté face aux nombreuses invectives de Strongbow !

Chief Jay est unique en son genre et le démontre, faisant état d’une gestuelle et d’un jeu de jambes inimitable. Tanaka s’agrippe ensuite aux trapèzes de Strongbow, une constante qu’on retrouve chez ce catcheur. Mais celui-ci entame sa transe et sèche son adversaire avec un coup de genou. Au sol, Strongbow ralentit drastiquement le rythme de la rencontre, immobilisant Tanaka avec une clé de jambe, que ce dernier retourne en Body Scissors. Strongbow s’en démène et frappe tout ce qu’il peut dans le torse de Tanaka. Debout, le soi-disant amérindien repart en transe et place Tanaka dans sa prise du sommeil, repartant une fois de plus vers un catch orienté au sol. Cette fois-ci, Tanaka n’a d’autre choix que d’envoyer du sel dans les yeux de l’arbitre, le disqualifiant immédiatement et octroyant la victoire à Strongbow.


MATCH 9 : 2 OUT OF 3 FALLS MATCH : TONY GAREA & LARRY ZBYSZKO VS « PRETTY BOY » LARRY SHARPE & « DYNAMITE » JACK EVANS (12:39)

VAINQUEURS : TONY GAREA & LARRY ZBYSZKO (1-0)

PRISE DE FINITION : ARRÊT DU MATCH PAR L’ARBITRE

INDICATEUR : ** ¼


On conclut ce programme par une attraction populaire de l’époque, je parle évidemment du 2 Out of 3 Falls ! Tony Garea, d’origine néo-zélandaise, s’allie ce soir avec un jeune prodige du nom de Larry Zbyszko. Non, ce ne sont pas des sosies d’Elvis Presley et pourtant, ce n’est pas l’air qui manque. « Pretty Boy » ou « Lucious » Larry Sharpe et « Dynamite » Jack Evans sont sur le ring, vêtus de combinaisons blanches moulantes, à l’instar du King lui-même !

McMahon nous indique d’emblée que le match ne devrait pas s’éterniser en raison de la limite du couvre-feu du Garden. Garea débute et se transforme en un distributeur d’enfourchements ! Sharpe affaiblit Garea alors qu’un certain Ken Patera fait une courte apparition sur la rampe, rapidement ramené au vestiaire par la police. Garea envoie quelques Armdrag alors que Zbyszko n’est pas encore entré. Contrant un surpassement, Garea passe le hot tag à Larry, chaud bouillant des minutes à patienter sur le tablier du ring. Evans est envoyé au sol en surpassement et subit un Double Foot Stomp, qui suffit étonnement pour marquer le premier point (1-0). On repart d’emblée et c’est au tour de Zbyszko d’essuyer les plâtres. Mis en difficulté par les tactiques peu louables des heels, Larry s’en démène comme un beau diable et passe le tag à Garea, frais et dispo. À deux, ils envoient Evans et Sharpe se projeter l’un dans l’autre et sur un enfourchement, l’arbitre fait sonner la cloche, signal qu’on a atteint la limite du couvre-feu de l’arène. Finkel annonce que l’arbitre a décidé d’octroyer la victoire à Garea et à Zbyszko, sans grande raison apparente si ce n’est que renvoyer les spectateurs chez eux avec le sourire est une décision sensée. Pour autant, ce ne fut pas un match désagréable, restant dans la même veine de ces combats à plusieurs où les heels usaient et abusaient de leurs tactiques et où les babyfaces triomphaient la plupart du temps.


Sur le papier, c’est sans doute l’une des cartes les plus alléchantes que j’ai pu regarder jusqu’ici au Madison Square Garden. Nous n’avons pas forcément commencé de la meilleure des manières mais on peut toutefois noter la force d’un milieu de carte solide, qui voit surtout Dusty Rhodes et Bob Backlund solidifier leur rôle de sensations du moment. On passe l’éponge sur ces quelques matches insignifiants, c’est notamment le cas avec Fuji, Tanaka et Vachon. Et que dire de cette courte mais toutefois intense attraction entre l’incroyable Golden Boy et ce filou d’Albano ? La bataille des managers aura été un bon petit interlude de pur divertissement, offrant aux fans un énième bottage de fesses du Golden Boy face à un Albano détesté. Un point particulièrement intéressant de ce programme réside dans la présentation d’un produit NWA par le biais d’un aperçu de grande qualité montrant Harley Race, détenteur de la ceinture suprême, lors d’un match en Australie, sous l’égide de la World Championship Wrestling. Ainsi sont donc mentionnés ici, dans un produit World Wide Wrestling Federation, NWA et WCW, une petite rareté ! Toujours en quête d’un grand challenger, « Superstar » Billy Graham remettait ce soir sa ceinture en jeu face à une sensation plutôt exotique, en la personne de Mil Mascaras, véritable porte-étendard de la culture Lucha Libre, dans un combat compétitif et vitrine d’un style de catch méconnu et pourtant si novateur.

Nathan Maingneur

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