ALL STAR WRESTLING #19

ALL STAR WRESTLING #19

05/08/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon, qui officie toujours en tant qu’unique présentateur et commentateur de l’émission All Star Wrestling, ouvre ce programme d’une heure en date du 5 août 1978. 

Joe McHugh et son timbre inimitable poursuit avec les présentations de la soirée. Ce All Star Wrestling est sous l’étroite supervision et juridiction de la Commission d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Nick Santoro est le représentant de cette commission et siège aux abords du ring en compagnie du Dr. John Woods et de Mike Mittman à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch seront « Wee » Willie Weber et Dick Woerhle.


MATCH 1 : FRANKIE WILLIAMS VS SPIROS ARION (05:30)

VAINQUEUR : SPIROS ARION

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

INDICATEUR : * ½


Spiros Arion, ce soir sans son manager « Classy » Freddie Blassie, s’avance au ring pour affronter un piètre challenge. En effet, Frankie Williams est sans doute le jobber le plus glorifié de son époque et était à cet égard passé en tant qu’invité du Piper’s Pit de « Rowdy » Roddy Piper.

Absence du manager ou pas, Williams se sent pousser des ailes et dévoile un côté agressif, mettant un temps en difficulté celui qu’on surnomme « Iron Greek ». Ce dernier porte un brise-nuque à Williams qui se dégage et en bloque un autre de manière ingénieuse ! Le public se range automatiquement derrière le jobber, mais celui-ci est rapidement de nouveau mis en déroute et se ne relève pas d’un brise-dos autoritaire.


MATCH 2 : THE YUKON LUMBERJACKS W/CPT. LOU ALBANO VS CARLOS CRUZ & JIM RAY (07:37)

VAINQUEURS : THE YUKON LUMBERJACKS

PRISE DE FINITION : DOUBLE AXE CHOP

INDICATEUR : * ¾


Eric et Pierre, nos bûcherons du ring originels (désolé à toi Gilles de Dabo !) sont amenés au ring par Lou Albano et arborent plutôt fièrement les ceintures de Champions par équipe de la World Wide Wrestling Federation. Sans réelle compétition pour le moment, les Champions se frottent à un duo un peu frêle composé de Jim Ray et de Carlos Cruz, un tandem de jobbers sur lesquels j’ai tristement peu d’informations.

Cruz s’autorise quelques libertés qu’il paie ensuite cher sous les rudes coups de Pierre. Ce dernier se laisse un temps submerger, offrant une séquence où Ray entre dans une petite transe ! Un tag avec Eric remet de l’ordre dans les idées de Ray, avec de violents coups de tête, dont un Falling Headbutt. La machine est pleinement lancée et dispose ensuite facilement des jobbers avec un Double Axe Chop, une prise disons… originale compte-tenu de la gimmick de ces deux bûcherons.


– Vince McMahon récupère dans son microphone quelques rares paroles d’un Dino Bravo d’ordinaire plutôt timide. Celui qui affronte ce soir Mikel Scicluna se confie sur sa routine sportive et se tient prêt à entamer une carrière en solo. Pas des plus à l’aise, c’est l’une des rares fois qu’on entend Bravo à l’oral, du moins à cette période. 


MATCH 3 : « CRAZY » LUKE GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS MIKE MILTON (05:14)

VAINQUEUR : LUKE GRAHAM

PRISE DE FINITION : THUMB TO THE THORAT

APPRÉCIATION : REDONDANT ET ININTÉRESSANT


Un air et un regard déjanté, Luke Graham est accompagné par son manager, l’illustre Grand Wizard of Wrestling. Ce soir, « Crazy » Luke se frotte à un autre jobber du nom de Mike Milton, inconnu au bataillon et sur lequel je n’ai absolument aucune information complémentaire.

Graham prend son temps et descend même aux abords du ring pour terroriser un fan qui haranguait « Crazy » Luke. Sur le ring, c’est du Graham, donc peu ou rien à dire de bien pertinent. On relève toutefois un jeu entre Graham et Wiz qui lui retire et lui remet systématiquement son objet illicite dans son pantalon, au nez et à la barbe de l’arbitre et aux dépens d’un adversaire totalement démuni. Graham l’emporte une fois n’est pas coutume en se laissant retomber sur la gorge de Milton.


MATCH 4 : DINO BRAVO VS BARON MIKEL SCICLUNA (07:28)

VAINQUEUR : DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : COUNT OUT

INDICATEUR : *


C’est le « Feature Match », ou autrement dit, tête d’affiche de la soirée. Dino Bravo, catcheur d’origine italo-canadienne signe quelques autographes, entouré d’une masse de fans prêts à recevoir une signature du babyface. Extrêmement populaire, Bravo se mesure ce soir à l’implacable Baron Mikel Scicluna, toujours affublé de sa longue cape rouge brodée des armoiries maltaises.

Quelques contacts un peu mous débutent ce combat, pas de la meilleure des manières. Scicluna a l’air complètement dépassé et Bravo ne parvient pas à faire décoller le match. Dino entame son retour de babyface en écrasant Scicluna dans le coin. Il enchaîne avec une série de sauts chassés et on pense enfin que c’est parti ! Pas à tout à fait, le rythme redescend aussitôt. Scicluna se dégage d’offenses en tout genre, donnant l’impression qu’on se dirige tout doucement vers un nul. Un saut chassé envoie le maltais par dessus les cordes, s’écraser en contrebas. L’arbitre compte plutôt rapidement et Scicluna est donc compté à l’extérieur du ring, voyant Bravo l’emporter par décompte au terme d’un match relativement poussif et ennuyant.


MATCH 5 : VICTOR RIVERA VS LOUIS LUGO (03:12)

VAINQUEUR : VICTOR RIVERA

PRISE DE FINITION : SUPLEX

APPRÉCIATION : NOUVELLE ATTITUDE POUR RIVERA. À SUIVRE.


La dernière fois qu’on a vu Victor Rivera sur les rings de la World Wide Wrestling Federation, c’était en 1976 alors que le portoricain jouait le rôle d’un pur babyface, auteur de belles et athlétiques performances. Ce soir, Rivera est un homme changé, plus agressif et déterminé à s’imposer par la force. Le portoricain reprend du service face à un certain Louis Lugo, jobber sur lequel je n’ai aucune information à renseigner.

Contrastant avec un style mêlant technique et voltige, Rivera affiche ce soir un style virulent, parfois même stiff, surtout lorsqu’il gifle le poitrail de ce pauvre Lugo. Plusieurs fois envoyé à l’extérieur du ring, ce dernier passe un sale quart d’heure et succombe à une Suplex en a peine plus de trois minutes. Johnny Rivera est de retour, totalement changé et a peut-être cette fois-ci l’occasion de se créer un nom.


– À ce sujet, Gorilla Monsoon, qu’on dit être ami de longue date de Johnny Rivera, s’exprime au microphone de McMahon pour terminer ce programme. Monsoon précise que Rivera n’est plus son ami et que depuis son passage sur les rings du territoire de Los Angeles, Rivera n’est plus le même et est revenu changé. Des suspicions indiquent que Freddie Blassie pourrait avoir joué un rôle dans ce brutal changement d’attitude. Affaire à suivre.


Peu, très peu de choses à dire sur ce All Star Wrestling qui peine difficilement à nous convaincre. Spiros Arion continue sa route à l’aveugle, qui consiste pour l’instant à massacrer des jobbers. Espérons pour lui qu’il ait eu un peu plus à se mettre sous la dent. Luke Graham quant à lui, ne sert à rien et continue de s’arroger quelques faibles victoires. La tête d’affiche du programme est tristement décevante et ce, malgré une volonté certaine d’élever un Dino Bravo trop fade au rang de top star populaire. La sauce ne prend pas. Toutefois, on note la naissance d’un nouveau personnage, avec le retour d’un Victor Rivera changé, désormais en heel et aigri comme jamais. Si Freddie Blassie s’en mêle, cela pourrait être un bon signe pour la carrière du portoricain. On peut sans doute résumer l’intérêt de la soirée à ce squash brutal des Yukon Lumberjacks qui solidifient avec autorité leur règne de Champions par équipe de la World Wide Wrestling Federation, jusqu’à ce qu’un défi digne de ce nom se hisse face aux bûcherons de Lou Albano.

Nathan Maingneur

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