ALL STAR WRESTLING #09

ALL STAR WRESTLING #09

28/01/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

1978. Les 1970’s commencent petit à petit à s’effacer au profit d’une décennie où se mêleront néons, disco et cinéma de science-fiction. « Superstar » Billy Graham est encore pour un temps notre Champion du Monde, porte étendard de la World Wide Wrestling Federation. Vince McMahon nous accueille, toujours tout seul, depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie.

L’inégalable Joe McHugh s’occupe des traditionnelles présentations. Ce programme sera supervisé et sous la stricte juridiction de la Commission Athlétique d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif Francis Walker. Nick Santoro, délégué en chef de la Commission, est aux abords du ring en compagnie du Dr. Warren Silvermann et de Mike Mittman, gardien de la cloche. « Wee » Willie Weber et Dick Woehrle seront les arbitres de cette heure de catch.

Tony Garea et une petite fille nous préviennent contre les dangers du diabète, une campagne toujours amenée de manière plutôt maladroite.


MATCH 1 : S.D. JONES VS KEN PATERA W/CPT. LOU ALBANO (05:46)

VAINQUEUR : KEN PATERA

PRISE DE FINITION : COUNT OUT

INDICATEUR : * ¼


Apprécié de la foule pour son enthousiasme caractéristique, S.D. Jones est en action pour ce premier combat. Il est rejoint par l’un des hommes les plus forts du monde, en la personne de l’ancien haltérophile olympique Ken Patera, accompagné du terrible Captain’ Lou Albano. Sifflet en bouche et soufflant à tue-tête, ce dernier est insupportable et Jones tient difficilement en place face à l’énergumène.

En dépit de sa force brute, Patera se laisse surprendre dans un collier de tête. Il s’en sort et couche Jones avec un sale coup de genou. Porté par la foi du public, le populaire Jones se dégage d’un collier de tête, cette fois-ci porté par Patera et déroule, chaud comme la braise, couchant son adversaire avec un gros coup de boule. On s’échange quelques coups et, dans son élan, Jones est envoyé s’écraser à l’extérieur du ring, passant par dessus la troisième corde. S.D ne parvient pas à remonter sur le tapis au compte de l’arbitre, qui n’a d’autre choix que d’octroyer la victoire à Patera. Albano y ajoute son grain de sel mais Jones se relève et sèche le Captain’ avec un coup de tête. Dans le dos, Jones subit toutefois une énième charge de Patera qui obtient le fin mot de l’histoire.


MATCH 2 : BOB BACKLUND VS BARON MIKEL SCICLUNA (05:04)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

INDICATEUR : * ½


À quelques semaines de son couronnement face à Graham, Bob Backlund s’échauffe ce soir face à un redoutable compétiteur. Floqué de sa longue cape rouge, Baron Mikel Scicluna est un vétéran des rings de catch.

Bien plus en forme, Backlund s’impose naturellement, démontrant une fois de plus avec prestance sa maîtrise et son habileté technique entre les cordes. Même s’il n’utilise pas son célèbre objet illicite, le maltais use et abuse de tricheries en tous genres. Face à la rudesse des coups de Scicluna, Backlund sait répondre avec véhémence, envoyant des coups de poing et de genou. Envoyé au sol par un enfourchement, Backlund surprend ensuite son adversaire en l’enroulant en petit paquet, ce qui suffit pour le compte de trois.


– Aux abords du ring, Vince McMahon interviewe Tony Garea et Larry Zbyszko, à quelques minutes de leur rencontre face à Larry Sharpe et Jack Evans. Zbyszko discute des différences entre un catch à deux et un catch en solo, alors que Garea est un peu en retrait, comme endormi. Zbyszko conclut en disant que le mélange de leurs styles respectifs est la clé de leur succès.


MATCH 3 : MIL MASCARAS VS JOSÉ ESTRADA (04:44)

VAINQUEUR : MIL MASCARAS

PRISE DE FINITION : ABDOMINAL STRETCH

APPRÉCIATION : BONNE EXPOSITION DE LA SENSATION MASCARAS


Signant quelques autographes pour quelques chanceux spectateurs, Mil Mascaras, déjà au rang de sensation internationale, est en action ce soir. Je me dois de préciser à quel point il est rare de pouvoir découvrir ces quelques combats de « l’Homme aux mille masques » sur le sol nord-américain. Ce soir, ce parangon de la Lucha Libre se mesure à José Estrada, figure tout aussi importante, cette fois-ci du côté de Porto Rico, pointure de la World Wrestling Council de Carlos Colõn.

On s’échange quelques contacts, Mascaras se distinguant en s’en sortant toujours de manière créative et habile. Pas désagréable, ce petit match est d’allure sympathique et Mascaras, après avoir envoyé trois sauts chassés, l’emporte des suites d’un Abdominal Stretch porté au tapis, une variation plutôt exotique d’une prise pourtant classique. 


MATCH 4 : 2 ON 1 HANDICAP MATCH : SPIROS ARION W/FREDDIE BLASSIE VS TED ADAMS & FRANKIE WILLIAMS (03:46)

VAINQUEUR(S) : SPIROS ARION

PRISE DE FINITION : BODY SLAM

INDICATEUR : ¾ *


Spiros Arion, qu’on a plus vu depuis quelques temps, est toujours accompagné du vaniteux « Classy » Freddie Blassie et effectue ce soir son retour sur les écrans d’All Star Wrestling. Le catcheur d’origine grecque se mesure à non pas à un, mais à deux adversaires, qui sont Frankie Williams, qu’on connaît pour sa carrière de chair à saucisson émérite et Ted Adams, essentiellement un jobber du circuit nord-américain.

Pas de tag où du moins ce principe fondamental du Tag Wrestling n’est pas respecté (où peut-être s’agit-il d’un Tornado Tag) puisque Williams et Adams prennent d’assaut Arion, pourtant pas plus en difficulté que ça. Cela fonctionne toutefois puisqu’Arion doit un temps récupérer à l’extérieur du ring. L’un suspendu par les pieds et l’autre entremêlé dans les cordes, Arion revient et envoie Adams en contrebas, portant un enfourchement sur Williams. De retour, Adams est envoyé directement sur son collègue d’un soir, Arion ressortant victorieux de ce match à sens unique. 


MATCH 5 : TONY GAREA & LARRY ZBYSZKO VS « PRETTY BOY » LARRY SHARPE & « DYNAMITE » JACK EVANS (08:25)

VAINQUEURS : TONY GAREA & LARRY ZBYSZKO

PRISE DE FINITION : CRUCIFIX CRADLE

INDICATEUR : ** ¼


Fruit de précédents affrontements individuels, ce Tag Team match oppose le populaire duo composé de Tony Garea et de Larry Zbyszko à « Pretty Boy » Larry Sharpe et « Dynamite » Jack Evans, peu différentiables dans leurs tenues moulantes et quelque peu ridicules.

C’est Garea qui débute face à Evans et qui, grâce à ses capacités techniques, n’a aucune difficulté à s’imposer. Un tag avec Sharpe change la donne et, grâce à son plus gros gabarit, Larry calme le jeu du néo-zélandais. À deux, ils réussissent à l’affaiblir et s’efforcent à retenir Garea isolé, loin de son partenaire trépidant. Le tandem de « Pretty Boys » reprennent donc la main, on reste sur un schéma plutôt classique de l’époque. Enfin, Garea passe le hot tag à Zbyszko, qui entre, chaud bouillant et qui envoie un barrage de coups. Pour un temps toutefois, puisque Larry rate une charge et se fait marteler de coups par ses adversaires. En difficulté, Zbyszko résiste et envoie quelques surpassements, repassant le tag à un Garea frais et dispo. Un passage de relais rapide voit Zbyszko l’emporter habilement, enroulant Evans avec un Crucifix Pin. Sharpe s’indigne et conteste la décision, mais le résultat est formel, les babyfaces ont tiré leur épingle du jeu.


Pour ce premier All Star Wrestling de l’année 1978, on reste sur ce schéma plutôt classique d’affrontements de milieu de carte, sans réelle grande affiche. On note toutefois la présence d’un Mil Mascaras, parangon du catch mexicain et innovateur à échelle mondiale. Spiros Arion effectuait ce soir son retour, écrasant un petit duo de jobbers, sans effort ni impact significatif. L’apparition d’un Bob Backlund, alors en ligne droite vers son premier titre majeur, est un plus notable, lui qui était alors un chouchou du public extrêmement apprécié. Quant à l’affiche principale, il s’agit d’un Tag Match, situation assez coutumière de cette époque. N’offrant pas grande originalité, on peut toutefois prendre un certain plaisir à découvrir certains de ces noms, qui on le rappelle, ont à une petite où grande échelle, écrit l’histoire de notre passion.

Nathan Maingneur

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