ALL STAR WRESTLING #26

ALL STAR WRESTLING #26

14/10/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon est notre hôte et commente ce programme, toujours depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie.

En cette froide soirée d’octobre 1978, Joe McHugh s’occupe des traditionnelles présentations. L’action de ce soir est sous l’étroite surveillance de la Commission Athlétique d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Le représentant de la Comission aux abords du ring est Nick Santoro, en compagnie du Dr. John Woods et de Mike Mittman à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch sont John Stanley et Dick Woehrle.


MATCH 1 : DINO BRAVO VS FRANK « MOOSE » MONROE (06:19)

VAINQUEUR : DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

INDICATEUR : * ¾


Toujours invaincu sur les rings de la World Wide Wrestling Federation, Dino Bravo se frotte ce soir à un imposant compétiteur. Originaire de l’arrière-pays canadien, Frank « Moose » Monroe, qui a notamment catché sous l’étendard de la Stampede Wrestling de Calgary, affiche une mine de tueur et une pilosité prononcée.

Sur le plan technique, Bravo s’impose logiquement et tient coûte que coûte à maintenir son large adversaire au sol. Ces quelques minutes de ce qui s’apparente à du Mat Wrestling ne sont pas des plus palpitantes. Moose parvient à s’en sortir et calme le jeu du franco-canadien. Dino est mis en déroute, temporairement. Vous avez vraiment cru que Moose a ses chances face à Bravo ? Bien-sûr que non, puisque Dino s’élance pour un saut chassé (plutôt esthétique cela dit en passant) et l’emporte ensuite avec son Airplane Spin. Une victoire de plus pour un Bravo doué mais cruellement fade. Quelle est la suite pour Dino Bravo ?


MATCH 2 : LARRY ZBYSZKO & S.D JONES VS SPIROS ARION & VICTOR RIVERA W/FREDDIE BLASSIE (09:34)

VAINQUEURS : SPIROS ARION & VICTOR RIVERA

PRISE DE FINITION : DOUBLE SUPLEX

INDICATEUR : ***


L’affiche est intéressante. De chaque côté, l’association est intrigante dans ce qui pourrait offrir un bon petit match par équipe. Larry Zbyszko s’allie pour un soir avec S.D. Jones, chacun jouissant d’une forte popularité en cette fin d’année 1978. De l’autre côté du ring, c’est une formation tout récemment créée sous la baguette du terrible Freddie Blassie. Spiros Arion fait équipe avec le portoricain Victor Rivera et ensemble, comptent bien s’arroger une victoire, peu importe le coût.

On se cherche, on se tourne autour et Zbyszko affiche la couleur en surprenant Rivera avec une série de Armdrag. Suivant sur ce rythme, Rivera se dégage in-extremis d’un Sunset Flip de Larry. C’est au tour d’Arion et de Jones et le grec n’a jamais du regarder un match de S.D puisqu’il ne sait pas que l’antillais a la tête dure ! Jones, puis Zbyszko s’enflamment et envoient Rivera s’écraser à l’autre bout du ring en tours de hanche. Toutefois, Zbyszko est vite refroidi, écrasé tête première dans le coin (mention au selling de Larry, tutoyant ici la perfection) L’action ne cesse de s’intensifier, tenant en haleine un public transis. À l’extérieur du ring, Zbyszko se voit envoyer dans le poteau et c’est ensuite au tour de Rivera de subir le même sort. La situation est difficilement contenue alors qu’on s’approche tout doucement du temps limite réglementaire. Sur un hot tag, Jones est déchaîné et se débarrasse de Rivera avec un surpassement du tonnerre. Contré, Jones subit un Double Side Slam, Arion aidant illégalement son partenaire. Subissant ensuite un Stomp dans la gorge de la part du portoricain, Jones ne se relève pas du compte de trois et concède la victoire aux protégés de Blassie. Rivera et Arion s’imposent donc avec un certain style. À ce stade, on espère qu’une association au long terme serait éventuellement dans les plans.


– Quelques secondes suivant leur victoire, Arion et Rivera (où plutôt Freddie Blassie en l’occurrence) répondent à quelques questions de McMahon. Fier de ses poulains, Blassie espère qu’ils deviendront Champions par équipe. Doit-on s’attendre à un conflit avec Albano et ses bûcherons ? Rivera réalise une promo en espagnol puis Arion dit qu’ils veulent de la compétition, citant les noms de Graham, Sammartino et Bob Backlund. McMahon revient sur le choix du Champion du Monde qui a choisi Arnold Skaaland comme manager. « Classy » réplique en disant que tout ce qui l’intéresse, c’est l’argent et que le Champion lui en aurait en effet rapporté une sacré somme. Ah, ce sacré Freddie Blassie.


MATCH 3 : IVAN KOLOFF W/CPT. LOU ALBANO VS JOHNNY RINGO (04:42)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : BOMBS AWAY

APPRÉCIATION : CONTINU SANS ÊTRE ENNUYANT OU REDONDANT


Accompagné par ce diable de Lou Albano et son sifflet, Ivan Koloff a ce soir troqué son t-shirt de l’URSS contre une cape à collerette rouge. Cela détonne avec son côté « méchant soviétique » et lui donne davantage un air de grand lord à l’allure vampirique. Le russe se mesure ce soir à un certain Johnny Ringo, un nom sûrement inspiré de son homonyme et hors-la-loi américain de l’époque du grand Far West.

Koloff s’impose grâce à un test de force et offre un côté agressif. Le russe ne semble pas retenir ses coups face à un Ringo qui peine à répondre. Le tout est l’affaire d’une poignée de minutes, entièrement à la solde de l’Ours Russe, qui l’emporte ensuite avec sa brutale descente du genou du haut des cordes.


MATCH 4 : TONY GAREA VS THE GREAT SABU (05:03)

VAINQUEUR : TONY GAREA

PRISE DE FINITION : POWERSLAM

APPRÉCIATION : ENNUYANT ET TOTALEMENT INSIGNIFIANT


Originaire d’Auckland, capitale de la Nouvelle-Zélande, Tony Garea possède avec ses tatouages des airs de vétéran de l’armée. Garea se frotte ce soir à un compétiteur annoncé de Bombay, en Inde. Celui-ci se nomme The Great Sabu et fait ce soir ses débuts à All Star Wrestling. Malgré ces quelques concordances, il ne s’agit pas du Sabu qu’on connaît pour son parcours à l’ECW, de son vrai nom Terry Brunk.

Pas réellement à l’aise, Sabu se laisse maladroitement et entièrement guider par Garea comme s’il était à l’entraînement. C’est mou et Garea semble s’ennuyer (comme à 80% du temps d’ailleurs) Un saut chassé inesthétique suivi d’un Powerslam qui l’est tout autant termine ce match de cinq minutes.


MATCH 5 : CRUSHER BLACKWELL W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS SYLVANO SOUSA (03:21)

VAINQUEUR : CRUSHER BLACKWELL

PRISE DE FINITION : POWERSLAM

APPRÉCIATION : TOUJOURS AUSSI IMPRESSIONNANT


On termine ce programme par ce qui s’annonce comme une énième démonstration de la puissance de Crusher Blackwell. Celui qu’on surnomme « Moutain from Stone Mountain » est emmené au ring par un Grand Wizard of Wrestling fier de son poulain. Crusher affronte ce soir Sylvano Sousa, jobber du circuit américain d’origine portugaise.

D’emblée, Sousa subit une Body Avalanche destructrice et l’affaire semble déjà pliée. Blackwell l’écrase ensuite avec une descente du genou et lui relève inlassablement l’épaule. Pas payé à l’heure toutefois, Crusher le termine rapidement avec un Powerslam du tonnerre. Des arbitres accourent pour mettre Sousa sur un brancard mais cela n’empêche pas l’énorme Blackwell de lui porter une descente du coude !


Belle période pour All Star Wrestling qui continue de produire des émissions d’une qualité certaine. Dino Bravo continue son petit bonhomme de chemin en espérant un jour monter un peu plus haut dans la hiérarchie. Ivan Koloff mais surtout Crusher Blackwell continuent d’éclater des jobbers, un rôle qui leur sied parfaitement. On passe sur l’absence de bonne volonté d’un Tony Garea qui, malgré un piètre adversaire, n’y met pas du sien (toutefois c’est ce qu’il laisse paraître, peut-être est-il tout simplement trop concentré) Cet épisode est toutefois placé sous le signe de cette rencontre par équipe endiablée, retrouvant d’héroïques Larry Zbyszko et S.D Jones face à un nouveau tandem composé de Victor Rivera et de Spiros Arion. Un regain d’air frais pour la division par équipe ? On l’espère. En attendant, notre prochain grand rendez-vous aura lieu au mythique Madison Square Garden, pour un événement qui pourrait l’être tout autant.

Nathan Maingneur

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