ALL STAR WRESTLING #35

ALL STAR WRESTLING #35

10/02/1979

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Toujours depuis le Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie, Vince McMahon et Bruno Sammartino ouvrent ce programme All Star Wrestling.

Joe McHugh s’occupe des traditionnelles présentations et précise que le catch proposé ce soir est supervisé et sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Le délégué représentant la Commission, Nick Santoro, est en compagnie du Dr. George Zahorian et de Mike Mittman à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch nord-américain seront Dick Woehrle et Jack Lotz.


MATCH 1 : GREG VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JOE MASCARA (06:07)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : SQUASH TOUJOURS AUSSI FERME ET AUTORITAIRE


Accompagné du « Manager of the Champions » en la personne du Grand Wizard of Wrestling, Ernie Roth pour les intimes, Greg Valentine arbore ce soir une longue robe bleue, du même style que celles d’un certain « Nature Boy » Ric Flair qui partage d’ailleurs de nombreuses similitudes avec Valentine, à cette époque sous l’égide des Jim Crockett Promotions. À quelques jours seulement d’une opportunité face à Bob Backlund au Madison Square Garden, Valentine s’échauffe ce soir face à un certain Joe Mascara, sur lequel j’ai peu d’informations.

Ce dernier n’a pas l’étoffe nécessaire pour faire face à la brutalité du natif de Seattle, Washington. Valentine mène de bout en long et prend son temps, infligeant une douleur certaine à ce pauvre gars. Pas encore surnommé « Hammer », Valentine se distingue toutefois par l’impact de ses coups, qui ressemblent à des coups de marteau. Il l’emporte avec une descente du coude et part donc au Garden la tête haute.


MATCH 2 : « FLYING » FRED CURRY VS BARON MIKEL SCICLUNA (05:34)

VAINQUEUR : FRED CURRY

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

INDICATEUR : * ½


Fils de « Wild Bull » Curry, pionnier du catch dit hardcore et reconnaissable entre mille par ses sourcils broussailleux, « Flying » Fred Curry est au programme et combat face à un défi de taille. Originaire de l’île de Malte, Baron Mikel Scicluna n’est certes plus dans la fleur de l’âge mais reste toutefois un solide compétiteur.

De l’école du catch à l’ancienne, Scicluna éprouve des difficultés à garder son bondissant adversaire au sol. Un peu dépassé par le style voltigeur de Curry, Scicluna apparaît hésitant mais se rattrape avec ses coups de poing et de genou. La fougue a toutefois raison de l’expérience et voit Curry surprendre son antagoniste avec un joli Sunset Flip, déclenchant une vague d’applaudissements d’une foule impressionnée par ces prises quasi inédites. Un fan sans doute un peu trop enthousiaste doit être remis à sa place par un officier de police, c’est à dire à quel point l’implication de la foule pouvait être forte dans ce genre de spectacle.


– Aux abords du ring, Vince McMahon accueille Lou Albano et Dick « Bulldog » Brower pour un entretien quelque peu… particulier. Dick proclame sa « Brower Power » et affirme qu’il est de retour pour botter le cul de noms tels que Sammartino, Backlund et Strongbow. Albano précise que son poulain est schizophrène et souffre de pulsions meurtrières et suicidaires. Le bruit causé par la foule peut causer ces troubles et c’est à ce moment que le public se déchaîne, devant un Albano implorant qui ira jusqu’à faire sonner la cloche pour que ces huées cessent.


MATCH 3 : DICK « BULLDOG » BROWER W/CPT. LOU ALBANO VS MARK COLE (03:59)

VAINQUEUR : BULLDOG BROWER

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : À LA FOIS TERRIFIANT ET AUTORITAIRE


Humilié par ces incessants quolibets, celui qu’on surnomme « Bulldog » Brower est en rogne et souhaite passer ses nerfs sur un être humain. L’heureux élu est un certain Mark Cole, jobber qui a peut-être réalisé ici son premier et dernier match, ce qu’on peut aisément comprendre.

Portant bien son surnom, Brower est déchaîné et projette violemment Cole à l’extérieur du ring, qui s’écrase à moitié sur la table des officiels. Albano s’empare même d’un bout de bois de la table cassée mais ne s’en sert pas, sans doute inutile face à la force déployée par Brower. Celui-ci l’emporte en moins de quatre minutes des suites d’une descente du coude, faisant toujours forte impression.


MATCH 4 : STEVE TRAVIS VS. JOHN SCHMIDT (04:34)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : QUELQUE PEU ENNUYANT


Fort d’une exposition tout à son avantage, ce jeune Steve Travis est un talent prometteur pour la World Wide Wrestling Federation. Face à Travis se dresse ce soir un jeune homme relativement inexpérimenté en la personne de John Schmidt, sur lequel je n’ai strictement rien.

D’habitude plus à l’aise que ça, Steve semble quelque peu décontenancé face au manque d’expérience de Schmidt. Ce dernier ne fait pas grand-chose si ce n’est étrangler un temps Travis dans le dos de l’arbitre. Rien de fondamentalement excitant donc, Travis l’emporte sans grande difficulté avec un surpassement suivi d’un Splash au terme d’un petit match trop peu intéressant. C’est durant ce même match que McMahon et Sammartino discutaient du fait que le physique est crucial pour réussir dans le catch. Aïe.


MATCH 5 : SIX-MAN TAG TEAM MATCH : JOHNNY RODZ, STAN « THE MAN » STASIAK & MIKE HALL VS IVAN PUTSKI, LARRY ZBYSZKO & TONY GAREA (07:44)

VAINQUEURS : IVAN PUTSKI, LARRY ZBYSZKO & TONY GAREA

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

INDICATEUR : **


Pour ce qui sera sa dernière année au sein de la World Wide Wrestling Federation, Stan Stasiak s’offre ce soir un petit retour, annoncé en tant qu’ex Champion du Monde. Ses partenaires sont « Unpredictable » Johnny Rodz, catcheur de New York City et un certain Mike Hall, plus connu sous le nom de Otto Von Heller ou de Kurt Von Hess, personnage portant les traits d’un sympathisant nazi. Ce trio se mesure à trois des figures les plus appréciées du moment. Les titulaires des ceintures par équipe, Larry Zbyszko et Tony Garea sont rejoints par l’immensément populaire Ivan Putski, qui génère toujours autant d’enthousiasme.

Larry commence face à Stasiak, deux hommes qui se connaissent bien, ayant déjà croisé le fer à quelques reprises. Johnny Rodz entre mais c’est face à Putski que « Fire Brand from the Bronx » doit désormais composer. Malgré sa fougue, Ivan se fait prendre à partie dans le mauvais coin. Zbyszko et Garea se passent le relais, sans pour autant démontrer l’efficacité de leur catch en tag, c’est dommage. On note de bons échanges entre Larry et Rodz, ce dernier faisant tout ce qu’il peut pour contribuer à l’overness de ses antagonistes. Temporairement mis en difficulté, Garea réussit à passer le tag à un Putski chaud bouillant, ce a qui pour don de réveiller un public déjà bien impliqué dans ce match. Garea entre à nouveau et envoie un saut chassé sur Hall, l’emportant ensuite pour son trio avec un Sunset Flip, tandis que Zbyszko et le polonais font désormais le ménage, faisant fuir leurs adversaires défaits.


– Putski, Garea et Zbyszko s’autorisent ensuite quelques mots au microphone de McMahon alors que la foule se masse tout autour pour obtenir quelques autographes.


Un cran en dessous de ses dernières éditions, ce All Star Wrestling tombe un peu à plat. Bien que « Flying » Fred Curry et Steve Travis commencent tout doucement à s’imposer, c’est encore un peu timide. Un retour, c’est celui du Six-Man Tag en clôture d’émission, un format qui peut se révéler intéressant, ce fut déjà le cas et ce fut le cas ici, nous proposant un méli-mélo prévisible, tout juste correct pour renvoyer le public à la maison avec le sourire. Ivan Putski, floqué des Champions par équipe, aura fait une solide performance, c’est tout juste dommage que Johnny Rodz ou encore Stan Stasiak aient un peu le rôle de figurants. Toutefois, « Bulldog » Brower s’impose à nouveau avec force, réalisant au passage une promo aussi terrifiante qu’intéressante. Quant à lui, Greg Valentine se hisse en tant que sérieux prétendant à la ceinture de Bob Backlund, qu’il affrontera pour au Madison Square Garden dans un éprouvant broadway d’une heure, solidifiant son statut de porte étendard de la World Wide Wrestling Federation. 

Nathan Maingneur

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