ALL STAR WRESTLING #58
17/11/1979
Vince McMahon et Bruno Sammartino ouvrent ce programme de catch nord-américain et présentent la carte de cet épisode d’All Star Wrestling, en date du 17 novembre 1979, un jour qui aurait totalement pu passer inaperçu. Toutefois, ce 17 novembre 1979 vit les débuts d’un certain Hulk Hogan, sur l’antenne de Championship Wrestling.
Gary Cappetta s’occupe des présentations et mentionne que le catch proposé ce soir est supervisé et placé sous la juridiction de la Commission Athlétique d’État, représentée sur place par Nick Santoro. Dr. John Woods est en ringside, en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch étiquetée World Wrestling Federation seront John Stanley et Dick Woehrle.
MATCH 1 : LARRY ZBYSZKO VS JOHNNY RODZ (07:19)
VAINQUEUR : LARRY ZBYSZKO
PRISE DE FINITION : ESQUIVE D’UN COUP DE PIED
INDICATEUR : **
Irréprochable depuis son retour sur ce territoire, Larry Zbyszko se tient sur le ring, prêt à se battre. En effet, l’élève de Bruno Sammartino se mesure ce soir à un talentueux compétiteur, en la personne de « Unpredictable » Johnny Rodz. Futur grand entraîneur de Brooklyn, dans l’État de New York, celui-ci est plutôt affuté et occupe alors une place inférieure à ses capacités.
Encore une fois, nous avons en face de nous de solides athlètes, chacun possédant un style pleinement affirmé. On s’échange quelques contacts au sol, une vaine tentative de Mat Wrestling est amenée de manière peu concluante. Zbyszko se sort de l’emprise un peu maladroite d’un Johnny Rodz moins habitué à un catch purement scientifique. Passant à rien de se faire surprendre en Sunset Flip, l’imprévisible Rodz répond avec quelques enfourchements. Celui qu’on surnomme « Fire Brand from the Bronx » semble parfois tête en l’air et rate de précieuses occasions. Sonné par un coup de tête qu’il a lui-même porté à Larry, Rodz se fait piéger par Zbyszko qui télégraphe volontairement un coup de pied et en profite alors pour lui sauter dessus. Le compte de l’arbitre Dick Woehrle était peut-être un peu trop rapide, Rodz se dégageant à moitié, laissant à cette fin de match un goût légèrement amer. Toutefois, c’est bel et bien Larry Zbyszko qu’on proclame victorieux, toujours plus impressionnant de semaine en semaine.
– Suite d’un match qui fut retiré de ce programme, « Cowboy » Bobby Duncum est reçu par Vince McMahon, présent aux abords du ring. D’entrée de jeu, McMahon aborde la question de son Running Bulldog, sa prise de finition. En arrière plan, Lou Albano tourne en rond et repart. Duncum s’en prend à nouveau à Bruno Sammartino, qu’il reconnaît en tant que légende, mais seulement de second plan, depuis que l’italien officie en tant que commentateur. À nouveau défié, nous verrons si ce dernier accepte de répondre à ces incessantes provocations, qui reviennent en permanence depuis le retour de Duncum, en juin 1979.
MATCH 2 : TITO SANTANA & IVAN PUTSKI VS JOSÉ ESTRADA & PETE DOHERTY (08:01)
VAINQUEURS : TITO SANTANA & IVAN PUTSKI
PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER
INDICATEUR : ** ½
Toujours titulaires des ceintures Tag Team de la World Wrestling Federation, Tito Santana et Ivan Putski s’avancent ce soir, faisant face à une cohorte de jeunes fans qui souhaitent obtenir une signature de ces populaires compétiteurs. Les Champions se mesurent à un tandem composé de l’ancien Junior Heavyweight Champion, José Estrada et de Pete Doherty, également connu sur ce territoire en tant que Duke Dorchester et en tant que Golden Terror ! Dougherty s’est illustré au sein de cette promotion en tant que jobber à partir de 1973, catchant ensuite sporadiquement jusqu’en 1992.
Doherty croit bon d’envoyer des coups de poing à Putski, qui réplique en le mitraillant ! Pete s’écroule au sol, voyant entrer Santana, désormais aux prises avec Estrada. L’ancien partenaire de Johnny Rodz est en difficulté, notamment face à un Putski chaud comme la braise. Toutefois, Doherty prouve qu’il est ici bien plus qu’un simple sac de sable et se distingue de par sa présence entre les cordes et un selling hilarant. Se retrouvant de nouveau face au polonais, Pete croule sous les coups de poing de Putski, ce soir particulièrement remonté, qui en profite même pour décoller Estrada de ses bottes ! De retour, Santana télégraphe un surpassement et couche Doherty avec un saut chassé. Le projetant ensuite dans les cordes, ce dernier est reçu par un Polish Hammer autoritaire, enterrant les espoirs du Duke of Dorchester, qui aura toutefois offert une performance notable. Victoire pour les Champions, carrément à l’aise dans ce genre de petits combats purement divertissants.
– Transpirants et arborant fièrement leur or à l’épaule, Tito Santana et Ivan Putski acceptent de répondre à quelques questions au micro de Bruno Sammartino. Santana remercie son coéquipier pour son aide et ses conseils pour améliorer son catch et l’adapter à de plus gros gabarits. Putski répond en disant qu’il s’épanouit avec Santana, qu’il décrit déjà comme un grand athlète.
MATCH 3 : ALBANO’S WILD MEN W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JOHNNY RIVERA (04:03)
VAINQUEURS : ALBANO’S WILD MEN
PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP
APPRÉCIATION : TOUJOURS AUSSI EFFICACES.
De retour au programme sur cette carte, Afa et Sika sont toujours managés par ce filou de Lou Albano et ne portent pas encore leur nom de Wild Samoans. Ce soir, le tandem de samoans tout droit sortis d’une tribu de l’île Samoa se mesure à une association éphémère composée de l’italien Dominic DeNucci, résidant à Pittsburgh en Pennsylvanie et de Johnny Rivera, populaire voltigeur d’origine portoricaine.
Malgré son expérience certaine sur les rings de catch, Dominic se fait surprendre par la dureté du crâne de ses adversaires, suite à une vaine de tentative de coup de tête. Ce dernier est rapidement mis en déroute et peine à répondre, préférant passer le tag à son partenaire. Johnny ne peut rien faire de plus et succombe à un Samoan Drop de Sika, l’appellation de cette prise étant ici utilisée pour la première fois par McMahon et Sammartino.
– Alors qu’on en croyait terminé, on doit couper le replay pour revenir au vif du sujet. En effet, Dominic n’a pas digéré sa défaite et revient avec une chaise, mettant en garde les samoans et Lou Albano !
MATCH 4 : KEN PATERA W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS FRANK WILLIAMS (03:04)
VAINQUEUR : KEN PATERA
PRISE DE FINITION : SWINGING FULL NELSON
INDICATEUR : PATERA EST PUISSANT ET POURRAIT ALLER CHERCHER BACKLUND
Toujours floqué du Grand Wizard of Wrestling, Ken Patera est de retour en blond, une semaine après s’être essayé à sa couleur naturelle. Ernie Roth doit l’aider à retirer son ample combinaison blanche, sous les sifflets moqueurs du public du Fieldhouse. Annoncé en tant qu’être humain le plus puissant au monde, Patera se mesure ce soir à Frank Williams, qu’il a déjà affronté et battu sur cette antenne, pas plus tard que la semaine dernière.
C’est du déjà vu, Patera martelant ce pauvre Frank Williams. Ce dernier ne cesse donc jamais de se faire passer à tabac et ne peut pas vraiment répondre face à la puissance de son large adversaire. Patera s’amuse en relevant à chaque fois l’épaule de son souffre-douleur, l’emportant assez rapidement des suites d’une Swinging Full Nelson. Ce match fut plutôt difficile à suivre en raison d’importants problèmes techniques survenus pendant l’enregistrement de ce match et de cet épisode.
– À l’approche de la fin de l’année 1979 et à l’orée des années 80, ce programme de catch estampillé All Star Wrestling continue de nous proposer quelques petites choses intéressantes. Rebelote, comme la semaine passée, Ken Patera marche sur le peu de compétition qu’on lui envoie, s’essuyant à nouveau les pieds sur un Frank Williams honorable. Même chose pour les Wild Samoans, toujours sous la tutelle de Lou Albano. Afa et Sika continuent de s’imposer et pourraient potentiellement aller chercher Santana et Putski. En parlant des Champions, ceux-ci furent impériaux, mention toute particulière ici à un Putski au sommet de sa forme et à un Pete Doherty qui offrit de sa personne pour faire les honneurs à ce duo de choc. Écourté d’un match de « Cowboy » Bobby Duncum, ce programme connut quelques difficultés techniques, rendant son visionnage plutôt difficile, parfois même pénible. Toutefois, on peut relever la performance de Larry Zbyszko, face à un Johnny Rodz qu’il est toujours gênant de voir cantonné à cette position, cumulant les défaites et les déconvenues. Pourtant, ce n’est pas sur cette antenne que ce 17 novembre 1979 ira s’inscrire dans l’histoire. À Championship Wrestling, qui se déroulait le même jour, le Agricultural Hall d’Allentown fut en effet témoin des premiers pas sur ce territoire d’un certain Hulk Hogan, alors sous la tutelle de « Classy » Freddie Blassie. Qui eut cru que la face du catch allait changer un 17 novembre 1979 ?
Nathan Maingneur