ALL STAR WRESTLING #99

ALL STAR WRESTLING #99

20/12/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et son pote Pat Patterson nous accueillent pour nous présenter la carte de ce All Star Wrestling, toujours enregistré en tapings dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie.

Gary Cappetta s’occupe des introductions et précise que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction et contrôle de la Commission d’État, représentée sur place par J.J Binds et Bill Longo. Dr. John Woods siège en ringside en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres mandatés pour cette heure de catch seront John Stanley, Gilberto Roman, Dick Woehrle et Danny Davis. 


MATCH 1 : « QUICKDRAW » RICK MCGRAW & STEVE KING VS THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO (08:44)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS

PRISE DE FINITION : SPLASH

INDICATEUR : **


À nouveau relégué à ce triste rang, Ricky McGraw signe quelques autographes pour une poignée de jeunes spectateurs. Ce soir associé à Steve King, annoncé de Panama City au Panama, une perspective victorieuse paraît plutôt lointaine. En effet, ce tandem de circonstances s’oppose ce soir aux Moondogs, toujours managés par l’éternel enfant terrible, en la personne de Lou Albano. 

Celui-ci fume le cigare tandis que le combat commence entre « Quickdraw » et l’un de ses protégés. On se rend alors compte qu’Albano a foutu le feu à sa chemise ! Sur le ring, McGraw s’en sort mais lorsque King prends le relais, c’est une tout autre histoire. King se frotte donc à un autre King, bien plus imposant et efficace que lui. Ce dernier – du coin d’Albano donc – lui saute sur le torse à pieds joints et le brutalise ensuite de longues minutes. Avec une chemise neuve, Albano revient aux abords du ring et décide de filer un petit coup de pouce à ses poulains. Sauf que le capitaine se prend une soufflante et dégage avec un saut chassé de Ricky McGraw ! Le public d’Hamburg se réveille alors qu’Albano se mange une série de droites. Ce moment de joie n’est que temporaire puisque les Moondogs ne tardent pas à reprendre le dessus. Envoyé au tapis par un enfourchement, le portoricain succombe ensuite à un Splash de King, dont personne n’a encore pu se sortir jusqu’à présent.


MATCH 2 : KILLER KHAN VS MIKE SCHMIDT (03:34)

VAINQUEUR : KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : SQUASH PUISSANT ET BRUTAL


À neuf jours de son clash face à Bob Backlund, Killer Khan apparaît une fois n’est pas coutume sur cette antenne. Aucune trace de « Classy » Freddie Blassie, ni même de Lou Albano. Comme précisé dans d’autres articles, Blassie est alors à Los Angeles, sur le territoire de NWA Hollywood et catche ses derniers matches. Khan se mesure ce soir à un certain Mike Schmidt, un grand gaillard sur lequel je n’ai rien à renseigner ici. 

Malgré l’imposant gabarit de ce dernier, Schmidt passe un sale quart d’heure des mains de Khan. Celui-ci étire, griffe et malmène son pauvre défi du soir. Même si Khan n’est pas un catcheur hors-pair, sa brutalité entre les cordes en fait un sérieux prétendant à l’or de Bob Backlund. Il l’emporte en un peu plus de trois minutes avec sa redoutable descente du genou. 


– Accueilli par Pat Patterson en ringside, Pedro Morales nous gratifie d’une petite interview. Tout récemment sacré Champion Intercontinental (chronologiquement, pas encore sur ce programme donc) Morales est questionné quant à son premier règne de Champion du Monde, détenant l’or suprême entre 1971 et 1973. Ensuite interrogé sur son tempérament, Morales répond qu’il est impossible de rester calme face à des noms comme Patera ou Zbyszko. Patterson lui parle ensuite de baseball, qui est apparemment le sport national à Porto Rico. Pedro nous parle un peu de son île natale de Culebra, dans l’archipel de Porto Rico. On termine sur une note plus légère en discutant des goûts culinaires pimentés du « Puertorican Fire ». 


MATCH 3 : PEDRO MORALES VS SYLVANO SOUSA (07:09)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : BON SQUASH QUOIQU’UN PEU LONG


Désormais sur le ring, Pedro Morales s’oppose ce soir à Sylvano Sousa, compétiteur d’origine portugaise qui s’est récemment associé au Baron Scicluna. De son côté, Pedro signe quelques autographes pour quelques jeunes admirateurs en contrebas. 

Morales ne fait pas de cadeau à ce jeune gars et lui dispense une véritable leçon de catch à l’ancienne. Clé de bras, tour de hanches et clé de corps empêchent Sousa de faire quoi que ce soit. Sousa répond avec quelques maigres offenses, ce qui a le don d’énerver notre portoricain. Celui-ci réplique en l’envoyant lourdement dans les coins du ring. Sousa se fiche des règles et griffe le visage de Pedro, ce qui n’a pas l’effet escompté et au contraire ! Morales se lâche et le calme enfin avec de gros coups. Un enfourchement précède un Boston Crab, voyant Sousa jeter l’éponge presque immédiatement. C’était peut-être un peu long. 


MATCH 4 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS JOHNNY RODZ & JOSÉ ESTRADA (08:46)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

APPRÉCIATION : ** ¾


L’affiche est rêvée et promet d’ores et déjà de nous offrir du très bon catch. Champions Tag Team depuis le mois de novembre, Tony Garea et Rick Martel sont sur un petit nuage et à l’aise comme jamais avec les ceintures. Leurs antagonistes sont un duo que j’adore tout particulièrement, composé de « Unpredictable » Johnny Rodz et de son compère José Estrada, d’origine portoricaine. 

On sent une réelle électricité du côté d’Estrada et Rodz, qui se comportent comme des hyènes affamées. Profitant d’une solide cohésion, ces derniers parviennent à isoler Garea de son partenaire. Tony passe le tag à Martel, qui entre alors tout feu tout flamme. Cela ne dure pas, mais Martel peut toutefois s’affirmer au sol grâce à une technicité des plus affutées. En essayant de prendre le tag, Rodz glisse par-dessus les cordes et retombe sur les fesses, déclenchant les rires du public d’Hamburg. Sur le ring,  celui qu’on surnomme « Fire Brand from the Bronx » n’hésite pas à mettre de sales coups de pied au visage du natif d’Auckland. À nouveau, l’inattention de Johnny permet à Garea de passer le relais au québécois. Martel entre et cette fois-ci, ne se laisse pas calmer par Estrada et Rodz. Malgré leur efficacité et la fluidité de leur catch, ces derniers laissent passer leur chance lorsqu’entre alors un Tony Garea revigoré. Celui-ci se relève d’un sale coup de genou et enroule Johnny Rodz pour le compte de trois et l’emporte pour son tandem au terme d’un bon petit match en tag comme on les aime. 


MATCH 5 : HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS CHARLIE BROWN (03:25)

VAINQUEUR : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

APPRÉCIATION : HOGAN EST PRÉSENTÉ COMME UN DIEU


On repart quelque temps en arrière du côté du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie. En date du 08 décembre 1979, cet extrait de Championship Wrestling met à l’honneur Hulk Hogan, qui faisait alors ses premiers pas sur les rings de la World Wrestling Federation. « The Incredible  » Hulk Hogan est alors accompagné par « Classy » Freddie Blassie et s’opposait ce soir à Charlie Brown. Hogan est encensé par Vince qui commente avec Bruno Sammartino. 

Hogan est un monstre de puissance et ne compte pas interrompre sa séance de poses pour ce pauvre gars. Ce dernier se fait calmer par les gros coups d’Hogan qui continue de poser et de montrer ses biceps, de plus de 24 pouces de circonférence. Une descente de la cuisse enterre les espoirs de ce jeune homme mais Hogan n’en a pas terminé. Il l’emporte ensuite en le hissant pour un Canadian Backbreaker, ce qui était l’une des prises de finition d’Hogan à cette période. 


Une semaine après l’illustre Spectrum de Philadelphie, nous sommes maintenant à quelques jours du Madison Square Garden de New York City. All Star Wrestling reste peu ou prou le même, la recette est inchangée. Gagnant en momentum, Killer Khan ira se mesurer à Backlund pour sa ceinture. Sacré Champion Intercontinental face à Ken Patera, Pedro Morales apparaît ici sans ceinture, car l’émission a été enregistrée en amont de sa victoire. On aura donc l’occasion d’apercevoir le portoricain avec sa ceinture d’ici peu sur ce programme. À nouveau cantonné à un rôle en dessous de ses capacités, c’est sincèrement dommage pour Ricky McGraw, même si les incessantes interruptions d’Albano auront apporté leur lot de péripéties à ce petit tag match. Annoncé face à Sgt. Slaughter dans une semaine, on ne donne pas cher de la peau de ce jeune homme bourré de talent. Le point fort de cette carte est indubitablement ce match par équipe entre nos Champions Tag Team et ce formidable duo composé de Johnny Rodz et José Estrada. C’est ce genre de petits matches endiablés qu’on souhaite voir plus souvent sur cette antenne. 

Nathan Maingneur

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