CHAMPIONSHIP WRESTLING #2

CHAMPIONSHIP WRESTLING #2

19/01/1980

Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Bruno Sammartino sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie pour ce Championship Wrestling. Vince et Bruno nous présentent le programme de la soirée et nous passons sans plus attendre à notre premier combat.


MATCH 1 : PAT PATTERSON VS JOJO ANDREWS (03:02)

VAINQUEUR : PAT PATTERSON

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : MATCH PLUTÔT CORRECT


Originaire de Montréal, Pat Patterson connut d’abord du succès dans son Québec natal, puis sur les rings de la côte Ouest des États-Unis, notamment à San Francisco pour Big Time Wrestling et pour la Pacific Northwest Wrestling de Portland, entre 1965 et 1977. En fin d’année 1979, Pat Patterson unifie les ceintures de Champion nord-américain et sud-américain afin que naisse la ceinture de Champion Intercontinental. Cette même ceinture, Patterson la porte fièrement au moment de monter sur le ring face à JoJo Andrews, aussi connu sous le nom de Kasavubu du côté de la Stampede Wrestling de Calgary. 

Pat Patterson

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Très apprécié par le public d’Allentown, Patterson s’est en effet tout récemment affranchi de son manager, en la personne du Grand Wizard of Wrestling. Au son de la cloche, JoJo Andrews n’attend pas et agresse Patterson mais celui-ci revient avec des coups de poing qui font mouche. Andrews est envoyé en dehors du ring, et cela semble plaire au public d’Allentown. Le Champion Intercontinental reste très offensif et l’emporte en un peu plus de trois minutes avec sa fameuse descente du genou, portée depuis le haut des cordes.


– Pat Patterson est ensuite reçu au micro de McMahon. Interrogé à propos de sa récente popularité, Patterson se sent complètement revigoré et n’a qu’une hâte, c’est d’affronter les meilleurs catcheurs de la promotion.

Puisque ce fut court, Vince accueille désormais Bruno Sammartino pour répondre à une série de questions. Interrogé sur les déclarations de Larry Zbyszko, Bruno se dit choqué et refuse encore d’y croire. Sammartino le considère comme son ancien élève, mais aussi comme son frère ou son fils. Enfin questionné sur le défi lancé par Zbyszko, Sammartino se sent incapable d’affronter celui qu’il considère comme son ami.


MATCH 2 : RENÉ GOULET VS BEN ORTIZ (02:38)

VAINQUEUR : RENÉ GOULET

PRISE DE FINITION : GUTWRENCH SUPLEX

APPRÉCIATION : C’EST TOUT JUSTE PASSABLE


De retour depuis une semaine, René Goulet s’est offert une seconde jeunesse et catche à nouveau ce soir sur le ring du Agricultural Hall d’Allentown. À près de quarante-huit ans, Goulet est encore en plutôt bonne forme, même si son catch n’est plus le même que lors de ses meilleures années. Le franco-canadien originaire de Québec City se frotte ce soir à un jobber du nom de Ben Ortiz, catcheur d’origine portoricaine.

De prime abord, Goulet se laisse surprendre par Ortiz lorsque celui-ci l’éclate au sol avec un très sévère enfourchement. Goulet en a vu d’autres et réplique en emmenant Ortiz au sol et en l’y maintenant avec un collier de tête. Et lorsque Ortiz se relève difficilement, ce dernier est couche par un gros saut chassé. De nulle part, Goulet dégaine sa Gutwrench Suplex, sans doute héritée de son passé à côtoyer le légendaire Karl Gotch. René Goulet s’arroge donc une nouvelle victoire, même si on commence à s’apercevoir que l’âge pèse sur le catch de Goulet, plus franchement dans la fleur de l’âge.


MATCH 3 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS JOE MASCARA (02:44)

VAINQUEUR : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : PRISE DE L’OURS

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON SQUASH D’HOGAN


Annoncé en provenance de Venice Beach en Californie, l’immense Hulk Hogan est encore et toujours invaincu depuis ses débuts, effectués sur cette même antenne en fin d’année 1979. Celui qu’on surnomme « The Incredible » pour son gabarit de colosse apparaît en compagnie de « Classy » Freddie Blassie et rencontre ce soir Joe Mascara, un jobber de la promotion.

De prime abord, Hogan se laisse tromper par la vivacité de son adversaire, qui pèse près de cent livres de moins que lui. Mais lorsque Hogan l’attrape enfin, les mouches changent d’âne et les ennuis commencent pour Mascara. À la force de ses coups, mais aussi de ses prises, en témoigne cette jolie souplesse arrière, Hogan reprends le dessus sans se fatiguer. Après un coup de coude brutal, Hogan hisse son défi du soir dans sa redoutable prise de l’ours. Pris au piège, ce pauvre garçon ne peut rien faire et jette immédiatement l’éponge, en quelques secondes à peine.


MATCH 4 : BOB BACKLUND VS MR. X (09:54)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : GERMAN SUPLEX

INDICATEUR : ***


Il s’agit vraisemblablement d’un passage issu d’une récente édition de All Star Wrestling. Pour autant, je ne crois pas que ce match figure dans la collection, c’est donc avec grand joie que nous le découvrons ce soir. Sur le ring, un compétiteur porte un masque rayé et se fait appeler du nom de Mister X. Il s’agit en réalité de Danny Davis, catcheur actif entre 1980 et 1989, mais surtout connu en tant qu’arbitre lors des grandes heures de la World Wrestling Federation. Son antagoniste, c’est notre Champion du monde et ce, depuis ’78. Adoré par le public, Bob Backlund entre en piste et salue la foule d’Allentown.

D’un point de vue strictement technique, Backlund est intouchable et domine totalement les premiers échanges. Toutefois, Monsieur X sait se défendre et réponds avec un plutôt bon répertoire offensif. Étonnamment, celui-ci réussit même à emmener le Champion en collier de tête, mais est contré par Backlund, qui l’estropie avec un brise-jambe. Dès lors, Backlund se focalise sur ce jambe, mais essuie les coups de l’homme masqué. Une folle séquence voit d’ailleurs les deux hommes s’échanger des savates, l’homme au masque rayé cédant à cause de sa jambe affaiblie. Mister X se défend comme un beau diable et pousse même Backlund dans ses retranchements. Backlund reprends le dessus avec un surpassement et enchaîne avec un saut chassé. Il le décolle ensuite du tapis et lui rive les épaules au sol avec une German Suplex maintenue en ponté. Très bon match.


MATCH 5 : THE SAMOANS W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JOHNNY RIVERA (05:37)

VAINQUEURS : THE SAMOANS

PRISE DE FINITION : DOUBLE DESCENTE DU CRÂNE

APPRÉCIATION : AUCUN TEMPS MORT !


Successeurs des Moondogs dans le cœur de Lou Albano, les Samoans sont la principale menace de la division Tag Team. Toujours invaincus à la télévision, les Samoans managés par Lou Albano se sont positionnés comme de sérieux challengers à l’or détenu par Tito Santana et Ivan Putski. Accompagnés au ring par le capitaine, Afa et Sika rencontrent ce soir Dominic DeNucci, qui remet le couvert avec un nouveau partenaire en la personne de Johnny Rivera, d’origine portoricaine.

Wild Samoans

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Portés par une foule surexcitée par la gestuelle frénétique de Lou Albano, DeNucci et son partenaire s’impose avec panache, alors que le public en redemande. L’enthousiasme est de courte durée puisqu’au terme d’une projection, Johnny Rivera retombe lourdement sur la nuque et semble s’être blessé. Dr. George Zahorian se lève pour l’examiner alors que Dominic se charge de prendre le relais. Fort de caractère, l’italien ne se laisse pas faire et ce, malgré la force du nombre. Toutefois, ce dernier succombe au catch des Samoans. Et lorsque Rivera parvient à remonter sur le ring, le choc subi précédemment est beaucoup trop conséquent et les Samoans l’emportent ensuite avec une double descente du crâne.


– Le capitaine Lou Albano est ensuite alpagué au micro de McMahon alors que ce pauvre Johnny Rivera est évacué sur un brancard de fortune. Albano est fier de ses Samoans et se félicite de leurs performances. Il clame qu’aucune équipe de la fédération, ni même les Champions Tag Team, ne pourra battre ses Samoans.


MATCH 6 : KEN PATERA W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS ANGELO GOMEZ (03:04)

VAINQUEUR : KEN PATERA

PRISE DE FINITION : FULL NELSON

APPRÉCIATION : SQUASH CORRECT


On conclut ce programme avec la présence de l’un des plus grands haltérophiles de tous les temps. Originaire de Portland dans l’Oregon, Ken Patera était alors considéré comme l’un des hommes les plus forts du monde et a pris part à de nombreuses compétitions de haut rang. En 1972, Patera représente les États-Unis aux Jeux Olympiques de Munich, un an seulement avant d’entamer sa carrière dans le catch. Entraîné par Verne Gagne et Billy Robinson, Patera est rapidement devenu l’une des attractions du circuit nord-américain. Managé par le Grand Wizard of Wrestling, en la personne d’Ernie Roth, Patera se frottait ce soir à un talent local du nom d’Angelo Gomez.

Sifflé lorsque le Wizard l’aide à retirer son accoutrement, Patera ne fait toutefois pas dans la dentelle au moment d’entrer au contact de son défi du soir. Il le couche avec une belle souplesse arrière et enchaîne avec une descente du coude. Arrogant, Patera l’emporte en un peu plus de trois minutes avec une Full Nelson, après avoir fait tournoyer ce triste sire dans les airs à la force de ses bras.


Excellente semaine du côté de Championship Wrestling. Bruno Sammartino réponds aux déclarations de Larry Zbyszko, Pat Patterson est plus populaire que jamais et Hulk Hogan démolit tout ce qui bouge. C’est tout ça et plus encore !

– Affranchi du Grand Wizard et en guerre avec Lou Albano, nul besoin de préciser que Pat Patterson est désormais apprécié – et même carrément adoré – par le public d’Allentown. Plébiscité par la foule, le Champion Intercontinental est sur une formidable lancée. Il sera intéressant de suivre le cours de son règne et surtout de voir quels challengers pourraient commencer à s’intéresser à sa ceinture.

– On ne reste pas de marbre face à ce monstre qu’est Hulk Hogan qui, depuis ses débuts sur cette même antenne, n’a pas encore connu de défaite, ni de défi à sa taille. Toutefois, on ne cesse de mentionner le nom d’André le Géant lorsqu’apparaît Hogan. Une collision sera peut-être un jour de rigueur entre ces deux colosses.

– De semaine en semaine, les Samoans de Lou Albano impressionnent et ne laissent dans leur sillage que les corps de leurs adversaires défaits. Encore une fois, Dominic DeNucci n’a pas su vaincre les Samoans, et son partenaire fut envoyé à l’hôpital. Voyons ce que nous réserve la suite des choses, d’autant plus que nos Champions seront présents lors du prochain épisode.

– À cette période, le Champion de la promotion n’apparaissait que très rarement lors de ces programmes. Ce soir, Bob Backlund n’était pas présent, mais l’émission comportait un extrait de l’un de ses plus récents combats. Et quel bonheur de découvrir cet excellent match de catch, où ce Monsieur X – même s’il a perdu – a poussé le Champion dans ses retranchements, ce qui est assez rare pour être souligné.

– Elle était sur toutes les langues et on l’attendant, cette réponse de Bruno Sammartino, réponse au défi lancé par son unique élève, Larry Zbyszko. Malheureusement, l’italien a refusé son défi, encore sous le choc de ces intrigantes déclarations. On pourrait croire que c’est dommage mais cette réaction pourrait encore plus accentuer l’amertume et la haine de Zbyszko qui pourrait, afin d’obtenir ce qu’il désire ardemment, devoir commettre l’irréparable.

Nathan Maingneur

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