ALL STAR WRESTLING #96

ALL STAR WRESTLING #96

29/11/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et nous accueillent pour cette édition du programme hebdomadaire All Star Wrestling, encore et toujours enregistrée dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. 

On part d’abord pour un petit voyage temporel en direction du Madison Square Garden. L’année est 1978 et la rencontre proposée ce soir sera pour l’or suprême de la World Wrestling Federation. Accompagné du « Golden Boy » Arnold Skaaland, Bob Backlund est tout récemment titré et se mesure à Spiros Arion.


MATCH 1 : WORLD WRESTLING FEDERATION HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : SPIROS ARION VS BOB BACKLUND © W/ARNOLD SKAALAND (19:24)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : ATOMIC DROP

APPRÉCIATION : BOB BACKLUND EST APPRÉCIÉ – ET C’EST PEU DIRE – AU GARDEN !


Aucune idée de l’intérêt de cette diffusion, si ce n’est pour nous rappeler que Backlund est toujours Champion. Les gradins du Madison Square Garden sont gonflés à bloc et notre bon Howard Finkel s’occupe des introductions. Spiros Arion, compétiteur d’origine grecque, se tient dans les coins. On le connaît surtout pour ses matches face à l’icône Bruno Sammartino entre 1975 et 1976. Son antagoniste est alors tout jeune et fut propulsé dans les hautes cimes de la gloire. Champion depuis quelques mois seulement, il s’agit de Bob Backlund, dont la popularité est déjà grandissante. 

La rencontre n’est pas diffusée dans son intégralité et l’enregistrement subit de fait quelques coupures. On remarque également une persistance à vouloir montrer plusieurs plans du public, ce qui est plutôt rare pour cette époque. Comme souvent, Backlund s’acharne sur la jambe de son challenger, alors en complète désuétude. Arion s’en sort et calme les ardeurs du Champion avec de sales coups de pied. Lourdement envoyé en contrebas, Backlund est en difficulté et peine à remonter sur le ring. Arion lui assène ensuite un Atomic Drop et le couvre pour le tombé. L’arbitre compte et… Backlund s’en dégage ! Un contre permet ensuite au Champion de hisser Arion dans les airs et de le descendre avec un Atomic Drop d’un tout autre acabit. Cette fois-ci, le compte de l’arbitre Jack Lotz n’est pas interrompu et permet donc à Backlund de conserver son or, recevant à cet égard une sublime réaction de la foule du Madison Square Garden. 


– On retourne dans l’enceinte de notre Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour notre All Star Wrestling en date du 29 novembre 1980. 


MATCH 2 : THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO VS ANGEL MARAVILLA & RON SHAW (06:25)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : SQUASH UN PEU TROP LONG À MON GOÛT


Jeans déchirés, os à moelle en bouche et accompagnés de ce sacré Lou Albano, ce sont les Moondogs. Ayant débuté depuis quelques semaines seulement, King et Rex sont en effet de redoutables catcheurs. Ils se mesurent ce soir à un tandem plutôt bancal composé du portoricain Angel Maravilla et de Ron Shaw, originaire de Philadelphie en Pennsylvanie. 

C’est « Big » Ron qui commence face à l’un des Moondogs mais celui-ci se fait immédiatement passer à tabac. Un tag passé avec le portoricain n’y change rien, Angel subissant également le catch brut de décoffrage des protégés d’Albano. Maravilla est totalement impuissant et ses coups n’ont aucun impact. Albano s’immisce alors entre McMahon et Patterson pour glorifier ses poulains. Un gros brise-dos de Rex enterre pour de bon les espoirs de Ron tandis que King l’emporte à sa manière avec un énorme Splash, porté avec élan et puissance. De son côté, Angel Maravilla signe ici sa dernière apparition sur le sol américain, repartant ensuite sur les rings de Porto Rico. 


– Ce fou de Lou Albano et ses Moondogs sont ensuite reçus au microphone de Pat Patterson. Celui-ci s’emporte alors que l’un des Moondogs essaie de lui retirer son gilet de costume. Patterson questionne ensuite Albano sur l’origine de ses protégés. Le capitaine refuse catégoriquement et clame qu’ils sont la plus grande équipe de cette époque. Lorsque Pat lui indique que les actuels Champions sont Tony Garea et Rick Martel, Albano pique une crise et se comporte comme un forcené. Albano affirme ensuite que ses Moondogs iront chercher Garea et Martel. Il montre ensuite une coupure sur son bras, apparemment provoquée par l’un de ses Moondogs. Grognant et affichant et une gueule de sauvage, King lèche ensuite cette plaie. Face à cette situation totalement improbable, Patterson préfère rendre l’antenne. 


MATCH 3 : TONY GAREA VS JOSÉ ESTRADA (07:42)

VAINQUEUR : TONY GAREA

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

INDICATEUR : * ¾


Catcheur d’origine portoricaine résidant aujourd’hui à New York City, José Estrada se tient sur le ring. Le public du Fieldhouse accueille désormais l’un des co-détenteurs des ceintures Tag Team de la World Wrestling Federation, remportées face aux Samoans au Spectrum de Philadelphie. Il s’agit de Tony Garea, qui se fraye un chemin à travers une cohorte de jeunes spectateurs. Son partenaire Rick Martel est à ses côtés et porte un élégant costume gris.

Fidèle à lui-même et à son bagage catchesque, Garea cadenasse Estrada avec une clé de bras et ne le lâche plus d’un pouce. On s’échange ensuite quelques contacts, donnant à ce combat une tournure de match de catch à l’ancienne. Estrada le calme avec un enfourchement et une descente du coude. Il le projette sévèrement dans les coins du ring, tout en le martelant de coups de pied et de poing. Le natif d’Auckland déguste et se fait ensuite envoyer au tapis par un sale coup de coude. Garea peut toutefois compter sur l’appui du public et contre alors un surpassement du portoricain. Un coup de poing chargé à bloc couche Estrada qui s’envole ensuite en surpassement. Tony Garea ira contrer un petit paquet pour à son tour enrouler Estrada pour le compte de trois, s’arrogeant une modeste victoire en solo, sans grande émotion. 


– Haletant et le souffle court, Tony Garea est reçu par Pat Patterson pour quelques paroles. Garea se félicite de cette victoire et glorifie le talent de son partenaire et co-détenteur des ceintures Tag Team, en la personne de Rick Martel. Patterson les félicite ensuite pour leur victoire face aux Samoans et doit rendre l’antenne. 


MATCH 4 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS MARC POLE (03:21)

VAINQUEUR : KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : KHAN EST TERRIFIANT ET S’AFFIRME DE PLUS EN PLUS


Véritable créature annoncée de Mongolie, Killer Khan n’a pas attendu pour s’affirmer avec style sur les rings de la World Wrestling Federation. Emmené au ring par « Classy » Freddie Blassie, ce spécimen tout droit sorti d’un cabinet de curiosités affiche une mine terrifiante et une gestuelle atypique. Khan se mesure ce soir à Marc Pole, originaire de Long Island. 

Khan ne perd pas une seconde et saute sur Pole, qui s’écroule immédiatement sous le poids des coups du japonais. Celui-ci hurle et se comporte comme un animal, faisant subir d’impitoyables Judo Chop à son défi du soir. Aux commentaires, McMahon indique que Khan pourrait être le prétendant n°1 à l’or de Bob Backlund, tant son ascension est fulgurante. Pole est littéralement écrasé par une descente du genou et ne se relève pas du compte de trois, au terme de cette punition à sens unique. 


– On revient un peu en arrière du côté du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie. Vince McMahon et « Wrestling’s Living Legend » Bruno Sammartino étaient aux commentaires tandis que Joe McHugh s’occupait des introductions. 


MATCH 5 : TONY ATLAS VS « BAD BILLY » COLEMAN (03:28)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM

APPRÉCIATION : TONY ATLAS EST SUR UNE PENTE ASCENDANTE


Il s’agit ici du retour de Tony Atlas sur ce programme, celui-ci catchant à cette période du côté de la Georgia Championship Wrestling d’Atlanta. Athlète populaire, Atlas se mesure ce soir à « Bad Billy » Coleman, annoncé d’Akron dans l’Ohio. 

Coleman est agressif et s’en prend directement au natif de Roanoke en Virginie. Atlas le calme toutefois avec un enfourchement, voyant Coleman retomber directement sur son postérieur. Le prenant ensuite en collier de tête, Atlas nous offre un visuel prenant sur sa musculature de dieu grec. Coleman répond avec quelques coups de poing mais subit ensuite un surpassement – l’un des pires que j’ai pu voir jusqu’ici – peu esthétique. Atlas le hisse ensuite difficilement en Military Press et le laisse durement retomber sur le dos. Tony Atlas l’emporte en un peu plus de trois minutes avec une descente du coude, portée avec force. 


Édition particulière de ce programme All Star Wrestling, redécoupé et agrémenté de plusieurs passages d’autres émissions. D’abord, ce petit retour en arrière pour une victoire de Tony Atlas, qui jongle à cette époque entre le territoire de la World Wrestling Federation et celui de la Georgia Championship Wrestling, où Atlas détient alors le NWA Heavyweight Championship. Victorieux en solo, Tony Garea peut se contenter d’un récent sacre avec son partenaire Rick Martel. Champions Tag Team depuis quelques semaines, Martel et Garea ont désormais une cible dans le dos. Une cible que Lou Albano et ses Moondogs ont déjà remarqué. Ceux-ci iront sans doute chercher l’or par équipe et offrir un énième sacre à ce filou d’Albano. Les prétendants à l’or suprême se multiplient, c’est notamment le cas pour Killer Khan, impressionnant de semaine en semaine. Khan ira en effet défier Bob Backlund au Madison Square Garden au mois de décembre. Quant au Champion, celui-ci fut à la fois absent et présent lors de ce All Star Wrestling. Absent physiquement mais présent grâce à la diffusion d’une défense de titre face à Spiros Arion, en date de juin 1978. Bien que ce soit pas sa meilleure performance, il s’agit d’une preuve de plus que Backlund est un grand Champion et un athlète extrêmement apprécié du Madison Square Garden. 

Nathan Maingneur

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