ALL STAR WRESTLING #135
29/08/1981
Vince McMahon et son compère Pat Patterson sont nos chers hôtes et commenteront ce programme All Star Wrestling, encore et toujours enregistré dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie.
Gary Cappetta est au centre du ring et s’occupe des présentations sérotinales. Le catch proposé ce soir au public d’Hamburg est placé sous le contrôle de la Commission Athlétique d’État, présidée par J.J Binds et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels, remplaçant de Mike Mittman à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch nord-américain seront Gilberto Roman, Danny Davis, Freddy Sparta, John Stanley et Dick Woehrle.
MATCH 1 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS TOM LYNCH (04:43)
VAINQUEUR : DON MURACO
PRISE DE FINITION : TOMBSTONE PILEDRIVER
APPRÉCIATION : SQUASH VICIEUX ET BRUTAL DE LA PART DE MURACO
Originaire de Sunset Beach sur l’île d’Hawaï, Don Muraco surfe sur la vague du succès depuis sa victoire face à Pedro Morales au Spectrum de Philly. Accompagné d’un Grand Wizard of Wrestling aussi coloré que perfide, Muraco se frotte ce soir à Tom Lynch, qui a récemment effectué ses débuts sur les rings de catch.
Le Champion Intercontinental affiche un catch plutôt technique ponctué de sales coups. Dès lors, la rencontre est à sens unique et, face à ce piètre antagoniste, Muraco décide de prendre son temps et d’infliger une correction à Tom Lynch. Celui-ci subit de longues minutes durant, que ce soit les nombreuses prises du répertoire de Muraco ou encore ces vicieux coups portés avec ce pouce bandé à outrance. Transpirant l’arrogance, Don Muraco l’emporte en moins de cinq minutes avec un marteau-pilon, porté à l’inverse de la prise telle qu’on la porte sur le sol américain. En effectuant le tombé, Magnificent Muraco a l’outrecuidance de saluer sa maman.
– Pat Patterson accueille « Quickdraw » Ricky McGraw pour un court entretien. Le natif de Charlotte en Caroline du Nord porte toujours une minerve à la suite de sa blessure subie des mains de Killer Khan. Malheureusement, l’état de santé de McGraw n’est pas positif et c’est en serrant les dents que celui-ci confesse que sa convalescence sera plus longue qu’espérée. Toutefois, Ricky nous informe que lui et André le Géant ont eu une discussion à propos de leur bourreau, en la personne de Killer Khan. Affaire à suivre.
MATCH 2 : PEDRO MORALES VS « BIG » RON SHAW (05:15)
VAINQUEUR : PEDRO MORALES
PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB
APPRÉCIATION : MATCH À SENS UNIQUE ET SANS GRAND INTÉRÊT
L’affrontement a déjà eu lieu de très nombreuses fois sur cette antenne. Garçon du pays, Ron Shaw se tient sur le ring et s’insurge face aux sifflets de la foule d’Hamburg. Son antagoniste n’est autre que l’ancien Champion Intercontinental en la personne de Pedro Morales, qui effectue son entrée sous les hourras.
Comme à son habitude, Shaw est fuyant et ne semble pas spécialement enclin à engager le combat. En essayant de gagner du temps, Ron agace surtout Pedro, connu et reconnu pour son caractère bien trempé. Écrasé dans le coin, Shaw a l’intelligence de retirer la cordelette blanche et l’utilise pour étrangler Morales. Toutefois, le portoricain n’est pas du genre à se laisser face et réponds de manière frontale avec de gros coups de poing dans le torse de « Big » Ron. L’arroseur arrosé, Shaw finit tête première dans l’arceau du coin dénudé de sa protection. Morales le sèche ensuite sur place avec une soufflante dans l’abdomen et le retourne pour son Boston Crab. En moins de quelques secondes, Shaw jette l’éponge et permet à Pedro de l’emporter. Bien que ce fut court, ce match fut rendu correct grâce à l’agressivité de Pedro Morales.
– Une interview accordée à Greg Valentine lors d’un récent passage de Championship Wrestling est ici rediffusée. Cette promo figurait déjà dans l’une des dernières éditions de ce programme. Affublé de son manager de toujours, Greg Valentine défiait un certain Bob Backlund et sa ceinture de Champion du Monde.
MATCH 3 : ROBERTO SOTO VS « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ (05:05)
VAINQUEUR : ROBERTO SOTO
PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET
APPRÉCIATION : DU BON CATCH MALGRÉ UN RÉSULTAT INSIGNIFIANT
D’origine portoricaine, Roberto Soto a effectué ses débuts sur ce territoire lors d’une récente édition de ce programme. Frère de Manuel Soto, Roberto ira ensuite s’illustrer en Tag Team avec José Gonzalez sur les rings de la WWC sous le masque des Invaders. Son antagoniste est un éminent participant de ces émissions en la personne de Johnny Rodz, pas surnommé « The Fire Brand from the Bronx » pour rien.
Celui qu’on surnomme également « Unpredictable » pour son caractère orageux essaie d’abord de donner une leçon de catch à Roberto Soto. Toutefois, le portoricain connaît ses capacités et résiste au natif de Brooklyn. Rodz ne perds pas de temps et couche son adversaire avec de sales coups. L’étranglant avec l’avant-bras, Johnny est interrompu par le son de la cloche, une erreur flagrante de Charlie Daniels qui a confondu le compte de l’arbitre pour faire relâcher la prise avec le compte de trois. La rencontre reprends et cette fois-ci, Soto démontre toute l’étendue de son répondant en décochant de sales droites au futur entraîneur. Rodz reprends le contrôle et monte sur les cordes. Au sol, Soto se dégage in-extremis d’un Splash et laisse Johnny s’écraser à plat. Il l’enroule alors en petit paquet et cela suffit pour que Roberto Soto l’emporte et s’arroge une petite victoire face à Johnny Rodz.
MATCH 4 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & MOHAMMAD SAAD (07:41)
VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO
PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP
APPRÉCIATION : FUJI ET SAITO CONTINUENT DE FAIRE FORTE IMPRESSION
On passe du côté du Agricultural Hall d’Allentown pour un récent passage du programme Championship Wrestling. Il s’agit sans nul doute du début de l’émission car Joe McHugh s’occupe des introductions. Sur le ring, Dominic DeNucci s’associait à Mohammad Saad, recrue originaire de Beyrouth au Liban. Leurs antagonistes s’amènent sous la direction d’un Lou Albano fumant le cigare, un élastique accroché à l’une de ses joues. Fuji et Saito font donc leur entrée dans un climat d’une extrême froideur alors que Fuji s’adonne à son rituel traditionnel.
Plutôt confiant, Dominic se lance tête baissée dans la mêlée mais tombe rapidement des nues face au catch incisif des protégés d’Albano. Moins agile que son partenaire, Fuji s’en tient à ses coups, inspirés de plusieurs disciplines relatives aux arts martiaux. Quant à Saito, son offense est d’une précision redoutable, au même titre que son catch orienté Mat Wrestling. À plusieurs reprises, DeNucci essaie de rejoindre son partenaire mais se retrouve systématiquement retenu dans le coin opposé. Lorsqu’entre enfin Saad, c’est la punition et ce dernier s’écroule sous la puissance de feu des japonais. Fuji et Saito ne sont pas tendres avec lui et lorsque l’un lui rougit le torse avec un atémi du tonnerre, l’autre lui assène de sales coups à la gorge. Cette fois-ci, c’est Fuji qui l’emporte pour son équipe avec un Samoan Drop, une prise plutôt inhabituelle de l’arsenal de ce futur manager de légende.
– Cette fois-ci, un combat de Tony Atlas nous est rediffusé en guise de conclusion de cet épisode. Annoncé comme issu d’un récent Championship Wrestling, ce match est en réalité issu d’un programme en date du mois de novembre 1979. Atlas se mesurait à Mike Masters alors que Bruno Sammartino assurait encore les commentaires auprès de Vince McMahon.
Pour être tout à fait honnête, ce All Star Wrestling n’est pas l’épisode le plus passionnant de l’histoire de ce programme. Et malheureusement, ce triste constat peut être étendu à l’ensemble de l’été 1981.
– Opposé à un maigre défi, Don Muraco continue d’apparaître sur ces programmes en enchaînant ce genre de combats. À cette période, Muraco défendait sa ceinture face à un certain Pedro Morales, sans que celui-ci puisse la regagner. Pour l’instant.
– L’ancien Champion Intercontinental était également de la partie et se mesurait à « Big » Ron Shaw pour la énième fois. Au terme d’une rencontre sans grand intérêt, Morales en ressortit la tête haute, en somme comme d’habitude.
– Annoncé au programme, Tony Atlas n’était toutefois présent que par le biais d’un court passage daté de 1979, soit près de 2 ans en amont de la diffusion de cet épisode. En ce milieu d’année 1981, Atlas est une sensation et combattait sur plusieurs territoires, que ce soit en tag avec Ric Flair et Tommy Rich ou en solo face à Nick Bockwinkel ou encore Hulk Hogan.
– Ayant effectué leurs débuts en ce mois d’août 1981, Fuji et Saito ne sont toujours pas apparus à l’antenne. En effet, on doit pour l’instant se contenter d’extraits issus de l’autre émission produite par la World Wrestling Federation : Championship Wrestling. Et cette semaine, les protégés d’Albano faisaient encore une fois forte impression.
– Depuis sa blessure subie des mains de Killer Khan, Ricky McGraw nous donnait chaque semaine une mise à jour de sa condition physique. Ce soir, les nouvelles n’étaient pas bonnes et ont contraint Ricky a être indéfiniment retiré des rings. Toutefois, McGraw nous a laissé l’indice qu’une potentielle association avec André le Géant pourrait être dans les plans. Affaire à suivre concernant ce qui pourrait former un duo de choc aux proportions extraordinaires.
Nathan Maingneur