ALL STAR WRESTLING #148

ALL STAR WRESTLING #148

12/12/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon s’étonne de l’ambiance plutôt électrique de la salle et nous présente les grandes lignes de ce All Star Wrestling. Ce programme est encore et toujours enregistré dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Toujours aucun mot à propos de l’absence de Pat Patterson. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations sérotinales et stipule que cette heure de catch sera placée sous le contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch sont Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : S.D JONES VS BARON MIKEL SCICLUNA (07:22)

VAINQUEUR : S.D JONES

PRISE DE FINITION : DISQUALIFICATION DE SCICLUNA 

INDICATEUR : * ¼


Cela fait quelque temps que nous n’avons pas aperçu le Baron Scicluna sur nos écrans. Originaire de l’île de Malte en Méditerranée, le Baron est un briscard des rings depuis de très longues années. Scicluna a en effet commencé sa carrière dans les années 1950 et a rejoint la World Wide Wrestling Federation en 1965. Son antagoniste est aussi un vétéran endurci, en la personne de S.D Jones, chouchou du public natif de Philly. 

S.D domine le début de la rencontre tandis que le Baron ne cesse de se réfugier dans les cordes. Il s’agit principalement de catch à l’ancienne, ponctué de grimaces, pas de danse et autre étranglements et doigts dans les yeux. Vous l’aurez compris, du grand art. S.D se redonne du poil de la bête avec un coup de tête mais le match ne décolle pas. Entremêlé dans les cordes, Scicluna nous rappelle l’étendue de son talent d’acteur et nous gratifie d’expressions toutes plus théâtrales les unes des autres. Le Baron s’en démène, malgré les facéties de Jones pour l’en empêcher. Dans le coin, S.D et Scicluna s’échangent de gros coups de poing et alors que l’arbitre voulait s’interposer, celui-ci est bousculé par le Baron. Dick Woehrle fait alors sonner la cloche, ce qui provoque la désillusion du Baron, qui finit disqualifié pour sa brimade. On regrette juste que ce soit le seul moment à peine intéressant du combat. 


MATCH 2 : JESSE « THE BODY » VENTURA VS PETE MITCHELL (05:31)

VAINQUEUR : JESSE VENTURA

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CORRECT 


L’arrogance personnifiée. Jesse « the Body » Ventura effectue son entrée tout en couleurs et porte un masque plutôt farfelu. C’est encore plus saugrenu lorsque Ventura confie son masque à un « Classy » Freddie Blassie tous sourires. Son antagoniste répond au nom de Pete Mitchell, souffre-douleur à ses heures perdues. 

Avec son style atypique, Ventura prends tout son temps et assoit sa domination sur ce pauvre garçon. Il s’attache à son épaule et lui porte une sale élongation avec les cordes. Mitchell ne sert à rien et subit plus qu’autre chose les prises et coups de Jesse. Celui-ci reste fidèle à lui-même et prône un catch simple mais efficace. Il l’emporte en un peu plus de cinq minutes avec son Canadian Backbreaker et gratifie le public d’Hamburg de poses plastiques.


MATCH 3 : STEVE TRAVIS VS JEFF CRANEY (05:24)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS

PRISE DE FINITION : TOUR DE HANCHES 

APPRÉCIATION : C’EST FRANCHEMENT MOYEN 


De retour à l’antenne depuis quelques semaines, Steve Travis s’est absenté entre 1979 et 1981. Pendant l’année 1980, Travis a entre autres catché sur les rings de Géorgie, de la Mid-Atlantic et du Japon. Récompensé « débutant de l’année » en 1979 par McMahon en personne, ce garçon originaire de Charlottesville en Virginie s’oppose ce soir à un certain Jeff Craney. 

Travis a pris du galon et le démontre en emmenant Craney au sol. Il s’agit principalement de séquences de Ground Wrestling, qui ne font pas vraiment réagir le public d’Hamburg. Ce n’est pas tant le catch de Travis qui fait défaut à ce match, mais bien son manque de charisme. Craney et Travis se rentrent alors dedans en coups de bélier et finissent au sol. Travis se relève et lui porte un enfourchement. Projeté dans le coin, Craney subit ensuite un tour de hanches, qui suffit pour le compte de trois. Comme l’impression que ce match a duré un quart d’heure alors qu’il n’a en fait duré que cinq minutes. 


– Steve Travis est ensuite reçu au micro de Vince McMahon pour une promo. Il remercie d’abord les fans et aborde ses progrès, réalisés entre son départ en 1979 et son retour en cette fin d’année 1981. Interrogé à propos de ses objectifs, le garçon souhaite montrer au public ce qu’il sait faire et confie vouloir remporter une ceinture de Champion. Et pourquoi pas en Tag Team avec Tony Atlas ?


MATCH 4 : GREG « THE HAMMER » VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS MANUEL SOTO (02:03)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE 

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH 


Ce prochain combat est issu d’une récente édition de Championship Wrestling. Le grand Joe McHugh s’occupe des présentations avec son timbre légendaire. Sur le ring, Manuel Soto est salué par une petite réaction du public d’Allentown. Frère réel de Roberto Soto, Manuel a endossé le rôle de jobber sur ce territoire. Son adversaire n’est autre que Greg « Hammer » Valentine, accompagné de son diabolique manager, en la personne du Grand  Wizard of Wrestling. 

Dès les premiers instants de la rencontre, Valentine se rue sur Soto et le charge avec de gros coups de coude. Toutefois, Soto se redonne du poil de la bête et répond avec des coups de poing qui sonnent les cloches de Valentine. Le natif de Seattle est bousculé par une série de sauts chassés mais son expérience lui permet de prendre le dessus. Greg le couche alors avec une souplesse arrière et l’enterre avec une sale descente du coude qui suffit pour que Valentine l’emporte. 


MATCH 5 : PEDRO MORALES VS JERRY JOHNSON (03:11)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES 

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : EXCELLENT SEGMENT ENTRE MORALES ET VALENTINE


Le reste du programme est en fait la suite de ce Championship Wrestling. Jerry Johnson se tient sur le ring et s’apprête à affronter une légende vivante de la promotion. Annoncé en grande pompe après sa victoire face au « Magnificent » Muraco, le nouveau Champion Intercontinental est reçu en héros par le Agricultural Hall d’Allentown. Pedro Morales est alors interrompu par Greg Valentine, revenu sur le ring pour faire face au Champion. La tension est palpable et l’arbitre Dick Woehrle essaie coûte que coûte de s’interposer, au point qu’on croie un court instant que Valentine et Morales vont croiser le fer. Valentine choisit de quitter le ring et en profite pour insulter le portoricain au micro de McMahon. 

La cloche sonne et Morales est remonté comme une pendule. Calme de nature, Pedro est rouge de colère et fait claquer ses coups sur le poitrail de Johnson. Celui-ci essaie de lui griffer le visage mais Pedro est chaud comme la braise. La rencontre ne dure pas et après un gros coup de poing dans l’abdomen, Pedro l’emporte avec son Boston Crab.


– Et alors que Pedro se remettait de ses émotions, Greg Valentine est revenu sur le ring pour faire face au Champion. La tension est à son comble, au grand bonheur de la foule qui assiste peut-être au début de quelque chose. 


MATCH 6 : TONY ATLAS VS VICTOR MERCADO (03:01)

VAINQUEUR : TONY ATLAS 

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM

APPRÉCIATION : FIN DE SHOW PLUS QUE PASSABLE 


On conclut cet épisode au Agricultural Hall d’Allentown. Vêtu d’une élégante robe de ring, Tony Atlas est reçu par une grosse réaction du public. Son maigre défi du soir n’est autre que Victor Mercado, jobber d’origine portoricaine qui n’a, disons-le nous, aucune chance face à ce colosse qu’est Atlas. 

Quelle erreur que de s’engager dans une prise de force avec Atlas. Les pauvres offenses de Mercado n’ont aucun interêt, si ce n’est d’énerver le natif de Roanoke en Virginie. Ce dernier est resté plutôt calme, se contenant de colliers arrières qui ont endormi le public. Mercado réponds avec des griffures au visage et Tony décide alors qu’il est temps d’en terminer avec un Military Press Slam qui suffit pour le compte de trois. 


Encore une semaine et une programmation tout juste moyenne pour All Star Wrestling. Le programme est sauvé de justesse grâce à quelques séquences d’une récente édition de Championship Wrestling, notamment grâce à un face à face épique entre Pedro Morales et Greg Valentine. 

– Opposés l’un à l’autre comme si on était au milieu des années 70, S.D Jones et le Baron Scicluna n’ont malheureusement pas impressionné. La rencontre a quelques années de retard et semble appartenir à une autre époque. 

– À l’instar d’Adrian Adonis, Jesse « the Body » Ventura semble être le nouveau méchant de la compagnie. En action ce soir, Ventura n’a pas eu à perdre une goutte de sueur et s’est offert une victoire facile. 

– De retour sur ce programme, Steve Travis peine à s’imposer. Face à des personnages de plus en plus charismatiques, Travis semble perdu et que ce soit sur le ring comme en promo, sa présence n’apporte pour l’instant strictement rien à l’émission. 

– Le reste de l’émission est consacrée à plusieurs séquences de Championship Wrestling. La différence entre les deux émissions est flagrante et c’est dommage. Même Tony Atlas n’a pas réussi à convaincre et ce malgré une popularité toujours plus forte et un physique hors-normes. 

– Pedro Morales et Greg Valentine affrontaient respectivement un jobber, mais se sont fait face lors d’une confrontation inattendue qui a crée des étincelles. En effet, Pedro serait désormais la cible désignée du fiston de Johnny Valentine, qui semble avoir jeté son dévolu sur sa ceinture de Champion Intercontinental. La tension était plus que palpable et on a déjà l’eau à la bouche en imaginant ce que pourrait être un combat entre Greg « Hammer » Valentine et Pedro Morales. 

Nathan Maingneur

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