ALL STAR WRESTLING #150

ALL STAR WRESTLING #150

26/12/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont tous sourires et nous accueillent chaleureusement dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce All Star Wrestling. Pat et Vince nous donnent ensuite la carte de cet épisode, dernier programme étiqueté World Wrestling Federation pour l’année 1981. 

Gary Cappetta s’enquiert des présentations sérotinales et stipule que le catch proposé ce soir est placé sous le contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. Gottfried siège en compagnie de Charlie Daniels, notre gardien de la cloche. Les arbitres qui officieront tout au long de ce programme sont Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : JOSÉ ESTRADA VS STEVE TRAVIS (06:31)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET 

INDICATEUR : **


Compétiteur originaire de Porto Rico, José Estrada est l’un des catcheurs les plus affutés de ce territoire. Grand ami de « Unpredictable » Johnny Rodz, Estrada n’est toutefois pas apprécié pour son talent. Il se mesure ce soir à un garçon qui a tout récemment effectué son retour en force après une période d’absence. Il s’agit de Steve Travis, récompensé du titre de débutant de l’année en 1979. 

Face à un compétiteur aussi aiguisé qu’Estrada, Travis semble méfiant et on le comprend. Fidèle à lui-même, le portoricain surprends son adversaire avec de sales coups de poing et lui lacère le visage en le griffant à plusieurs reprises. Usant et abusant de ses tactiques de heel, Estrada garde l’avantage face à un Travis qui peine à répondre. Le nez en sang, celui-ci essaie de reprendre la main mais Estrada s’engouffre tête première dans chacune des portes ouvertes par son antagoniste. Acculé, Travis n’hésite pas à mordre les doigts d’Estrada et ce, malgré les avertissements de l’arbitre Dick Woehrle. Toutefois, un contre d’une projection dans les cordes permet à Travis d’enrouler Estrada en petit paquet. Cela suffit pour le compte de trois, Steve Travis l’emportant à l’issue d’une rencontre largement dominée par le portoricain. 


MATCH 2 : « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ VS STEVE KING (03:27)

VAINQUEUR : JOHNNY RODZ 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU 

APPRÉCIATION : ENFIN ! 


Aussi perfide que brutal, ce n’est pas pour rien que Johnny Rodz porte le surnom de The Unpredictable One. Originaire de Brooklyn dans l’État de New York, Johnny se mesure ce soir au Saint-Patron des jobbers, en la personne de Steve King. Une victoire en vue pour Johnny Rodz ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Johnny Rodz

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

D’emblée, Johnny prends l’avantage et couche King avec un enfourchement. King revient en force mais s’écrase avec force dans l’un des coins. Respecté par ses pairs, Rodz est un vétéran et cogne fort. Presque surpris par un Sunset Flip, Johnny se relève et le sèche avec un gros surpassement. Il l’étrangle alors d’une manière plutôt innovante et le relâche gorge première sur la troisième corde. Contrant un Splash de King, Johnny remonte sur la corde du milieu et l’emporte à la suite d’une descente du genou. C’est une victoire pour Johnny Rodz ! Enfin ! 


MATCH 3 : « MR. USA » TONY ATLAS VS HANS SCHROEDER (03:37)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : COUP DE TÊTE 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT QUELCONQUE POUR ATLAS 


Hans Schroeder n’est pas réellement apprécié par la foule d’Hamburg. Annoncé comme natif de Berlin en Allemagne, ce compétiteur rustre ne dégage rien de positif. Schroeder relève ce soir un défi de taille en la personne de Tony Atlas. Force de la nature originaire de Roanoke dans l’État de Virginie, Atlas s’est forgé un nom sur les rings de Géorgie et de la côte Est des États-Unis. 

Un petit échange technique lance les hostilités mais c’est Atlas qui s’impose avec de gros coups de poing. Schroeder utilise tout le répertoire du sale type, mordant et lacérant le visage d’Atlas. Hans reprends les rennes du match avec de gros coups dans l’arrière du crâne de l’ancien culturiste. Frustré par les méthodes de son antagonistes, Tony s’offre un second souffle et le couche avec un saut chassé. Il le sèche ensuite avec un coup de tête et l’emporte en un peu plus de trois minutes. Un Military Press Slam aurait été incroyable, mais je crois qu’Hans Schroeder est un peu trop corpulent, même pour Tony Atlas. 


– Fuji et Saito, actuels Champions Tag Team depuis le mois d’octobre, sont reçus par Pat Patterson pour un passage au micro. À leurs côtés, Lou Albano roule des mécaniques, ce qui n’est pas forcément esthétique. Interrogé sur l’état de leur compétition, Fuji réponds qu’ils n’ont peur de rien ni de personne. Raillé pour son physique ingrat, Albano tente de se justifier et débite une série d’âneries. Inarrêtable et rouge comme une pivoine, Albano s’emporte comme un fou et insulte même Vince McMahon ! 


MATCH 4 : GREG « HAMMER » VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS BARRY HART (03:20)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE 

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH ET EXCELLENT APRÈS-MATCH !


Le reste de l’émission est consacré à un passage d’une récente édition de Championship Wrestling et c’est de cette façon que nous terminerons l’année 1981 du côté de la World Wrestling Federation. Joe McHugh est au microphone. Dans l’un des coins se tient Barry Hart, qui n’est autre que le futur Barry Horowitz. Son adversaire est vêtu d’une magnifique robe de ring violette et est accompagné du Grand Wizard of Wrestling. Greg « Hammer » Valentine toise le public, lui qui a tout récemment défié Pedro Morales pour sa ceinture de Champion Intercontinental. 

Au son de la cloche, Valentine se rue sur Hart et se focalise immédiatement sur sa jambe. Avec une précision chirurgicale, Valentine se focalise sur ce genou et prépare doucement mais sûrement sa prise en quatre. Une superbe souplesse arrière couche ce pauvre Barry qui jette ensuite l’éponge, cadenassé dans la Figure Four Leglock de Greg Valentine. 


– Après l’annonce de McHugh, Valentine se saisit de son micro et défie à nouveau Pedro Morales de se pointer. En ringside, McMahon l’interroge sur les raisons de ce challenge et Valentine ne cesse d’haranguer le Champion. Ne reculant jamais devant rien, Morales fait irruption et fait face à son challenger, alors que la foule bouillonne. Après un moment de tension palpable, Valentine accepte de l’affronter lors du prochain épisode qui aura lieu la semaine prochaine ! 


MATCH 5 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS CURT HENNIG & MANUEL SOTO (06:37)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO 

PRISE DE FINITION : BELLY-TO-BELLY SUPLEX 

INDICATEUR : **


Détenteurs actuels des ceintures de Champions Tag Team de la promotion, Fuji et Saito étaient ce soir en action. Ils sont toujours managés par un Lou Albano qui s’est accroché plusieurs élastiques sur le visage. Fuji et Saito se mesurent ce soir à un tandem de choc, composé du jeune Curt Hennig et de Manuel Soto, compétiteur d’origine portoricaine et frère de Roberto « Cyclone » Soto. Les ceintures ne sont pas remises en jeu. 

Hennig et Saito ouvrent le bal et se défient à l’issue d’un duel technique composé de lutte libre et de gréco-romaine. Et malgré la discipline de Saito, c’est bien le jeune Curt Hennig qui prends le premier l’avantage. Toutefois, Saito le couche avec un collier de tête plutôt sévère. Fuji poursuit l’œuvre de son compatriote mais est freiné par l’entrée de Soto, qui ne fait pas le poids face à Saito. Hennig est chaud comme la braise mais est victime des tricheries des heels. Curt passe à rien de surprendre son monde avec un Sunset Flip et se défends ensuite comme un beau diable face aux japonais. Les tags s’enchaînent du côté de Soto et d’Hennig mais c’est ce dernier qui concède ce match aux Champions, ne se relevant pas d’une Belly-to-Belly Suplex de Fuji. 


MATCH 6 : JESSE « THE BODY » VENTURA W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING (02:55)

VAINQUEUR : JESSE VENTURA

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CLASSIQUE 


Le dernier combat de la soirée – et de l’année – sera donc celui-ci. Vêtu d’un masque haut en couleurs, Jesse « the Body » Ventura frime avec arrogance, tandis que son manager, le légendaire « Classy » Freddie Blassie, harangue le public. Toujours annoncé comme l’un des gardes du corps des Rolling Stones, Ventura se mesure ce soir à Steve King, qui aura donc cumulé deux défaites lors cette émission. 

Hélas, sans surprises, Ventura s’impose dès le son de la cloche. King n’a aucune chance, même s’il se donne la peine d’envoyer quelques coups de poing dans l’abdomen de son adversaire. Ventura l’écrase en brise-dos à plusieurs reprises alors que Vince et Patterson discutent du combat entre Greg Valentine et Pedro Morales, qui aura donc lieu la semaine prochaine. En moins de trois minutes, Ventura le hisse sur ses épaules et le pousse à jeter l’éponge avec son Canadian Backbreaker. 


C’est sans doute l’un des meilleurs All Star Wrestling de l’année 1981. Dernière édition du programme pour l’année, cette heure de catch étiquetée World Wrestling Federation a été plus qu’agréable à visionner et analyser. 

– Cette semaine opposé à José Estrada, Steve Travis s’est imposé, non sans difficultés, face à un compétiteur aussi affuté qu’aguerri. On regrette tout juste que Travis ne dégage aucune forme de charisme et qu’une grande partie de l’intérêt du combat repose sur les compétences d’Estrada. 

– Quoi qu’on puisse dire de cet épisode, rien ne peut être plus positif qu’une victoire de Johnny Rodz. S’imposant face à Steve King, cette victoire a peut-être le goût d’un lot de consolation mais représente quand même un succès pour notre « Unpredictable One » et ce n’est pas rien.  

– Affiche annoncée lors du dernier épisode, ce match entre Hans Schroeder et Tony Atlas n’a pas réussi à faire des étincelles. La rencontre est construite de façon à ce que Tony souffre du début à la fin, pour l’emporter grâce à un retour en force de quelques instants seulement. C’est dommage. 

– En battant Tony Garea et Rick Martel, les japonais de Lou Albano ont entamé un règne de terreur à la World Wrestling Federation. Ce soir en action, les Champions que sont Fuji et Saito l’ont emporté mais on retiendra malgré tout la ténacité et la fougue d’un certain Curt Hennig, qui a ce soir brillé sur le ring. 

– Il y a deux semaines, Pedro Morales et Greg Valentine s’étaient rencontrés en tête à tête dans une atmosphère plus que palpable. Cette semaine, Pedro a lancé le défi : il souhaite régler ses comptes avec Valentine. Celui-ci a accepté, c’est officiel : ils s’affronteront lors du prochain épisode pour la ceinture de Champion Intercontinental !

Nathan Maingneur

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