CHAMPIONSHIP WRESTLING #50
14/02/1981

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved
Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes habituels et nous accueillent comme chaque semaine dans l’enceinte du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie pour une nouvelle édition de Championship Wrestling. Au programme de notre soirée : Tony Garea affronte The Hangman et S.D Jones se mesure à José Estrada. Et plus encore !
Le légendaire Joe McHugh et son timbre de voix inimitable s’occupe comme toujours des introductions sérotinales et nous rappelle que l’heure de catch qui nous est proposée ce soir est placée sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée en ringside par quelques-uns de ses officiels. Le Dr. George Zahorian siège comme d’habitude en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Et les arbitres qui officieront ce soir sont messieurs Mario Savoldi, Gilberto Roman, Danny Davis et Dick Woehrle.
MATCH 1 : THE MOONDOGS W/« CPT. » LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JACK CARSON (08:02)
VAINQUEURS : THE MOONDOGS
PRISE DE FINITION : SPLASH
INDICATEUR : * ¼
Assis sur l’un des coins, Dominic DeNucci a retrouvé son sourire communicatif et semble s’être remis de son passage à tabac infligé par Stan Hansen il y a quelques semaines de cela. Profitant du fait qu’Hansen soit désormais aux prises avec Bob Backlund, DeNucci peut maintenant repartir en quête de mettre les Moondogs hors d’état de nuire, eux qui sont les challengers n°1 aux titres de Champions Tag Team. Les protégés du « Capitaine » Lou Albano font leur entrée sous les huées et brandissent leurs os à mœlle dégoulinants. Aux côtés de l’italien, un dénommé Jack Carson se tient prêt à en découdre et doit culminer à près de 2m de haut. Il n’est autre que le petit frère d’un certain Chris Canyon, plus connu sous le nom de King Kong Bundy.
Dominic commence en trombe et sème la zizanie dans le camp des toutous du capitaine. Mais face à l’imposant King, DeNucci plie toutefois l’échine. Et l’italien se retrouve rapidement piégé dans le mauvais coin, les Moondogs trichent allègrement et ce salopard de Lou Albano en rajoute une couche en étranglant Dominic avec sa serviette. L’arbitrage de monsieur Danny Davis est plus que limite et lorsque Carson décide d’intervenir, c’est lui qui sera raccompagné dans son coin manu-militari. Vétéran aguerri, DeNucci en a toutefois vu d’autres et réussit à passe le relais au jeune Carson – qui est immédiatement victime d’un sale Atomic Drop suivi par un gros enfourchement. King enfonce le clou avec un Splash gargantuesque et offre une victoire de plus aux Moondogs – et ce malgré les protestations d’un Dominic DeNucci qui manque d’en venir aux mains avec Albano.
MATCH 2 : TONY GAREA VS THE HANGMAN (10:00)
VAINQUEUR : TONY GAREA
PRISE DE FINITION : LIMITE DE TEMPS RÉGLEMENTAIRE
INDICATEUR : * ½
Nous sommes au mois de février et dans ce coin de la côte Atlantique, il n’est pas rare que le mercure descende loin en dessus de zéro et que des intempéries puissent avoir lieu. C’est exactement ce qu’il semble s’être passé ce soir puisque nous apprenons que Johnny Rodz aurait du rencontrer Tony Garea mais qu’à cause des conditions météorologiques, il n’a pu se rendre à Allentown. En solo – ce qui est assez inhabituel – Tony Garea affrontait donc The Hangman, l’un des protégés de « Classy » Freddie Blassie qui brille également de par son absence.
Pataud, le Hangman cogne le premier avec de gros coups de massue mais Garea prends le large avec un saut chassé et une série de Armdrags. Face à la vivacité de son adversaire, le Hangman opte pour une approche technique – très près du corps. Il immobilise alors Tony avec un Side Headlock fermement maintenu. Et à chaque fois que Garea essaie de s’en défaire, le Hangman revient de plus belle. Cadenassé, Tony lutte comme il le peut et tente de capter l’énergie d’une foule qui s’endort progressivement face au manque de rythme de la rencontre. Et lorsqu’enfin, Tony se sort de ce collier arrière, le Hangman l’y ramène – au point qu’on se demande s’il sait faire autre chose. Garea manque à plusieurs reprises de l’emporter – tantôt avec un petit paquet tantôt avec un Sunset Flip – mais le protégé de Blassie reste dans la course. Les dernières minutes seront un peu plus énergiques – en témoigne cette planchette japonaise qui manque de tuer le Hangman. Cependant, c’est bien la limite de temps réglementaire qui viendra trancher l’affaire entre les deux hommes, ce combat se terminant sur un match nul au terme d’une performance un peu moyenne.
– En dehors du ring, Vince McMahon reçoit « M. USA » Tony Atlas et le moins qu’on puisse dire, c’est que McMahon est impressionné par le physique d’Atlas. Interrogé au sujet de sa musculature saillante, Atlas revient sur son parcours sportif et sa rigueur à l’entraînement. Les yeux en cœur, Vince l’invite ensuite à faire une petite démonstration et peine à cacher son admiration. En pleine exhibition, Atlas est rapidement interrompu par l’arrivée d’un autre colosse. Sans doute jaloux qu’on lui déroule ainsi le tapis rouge, Hulk Hogan le confronte. Les noms d’oiseau fusent et les esprits d’échauffent. Et ils finiront par en venir aux mains sur le ring ! L’arrivée de monsieur Dick Woehrle aurait pu laisser imaginer qu’un combat aurait lieu mais la séquence sera coupée après qu’Hogan ait lourdement pilonné l’entrejambes d’Atlas sur la troisième corde.
Alors que « Quickdraw » Ricky McGraw attendait sagement l’arrivée de son adversaire en la personne du Sgt. Slaughter, voici que la foule d’Allentown se déchaîne dès l’entrée du sergent, scandant à tue-tête les chants « Gomer Pyle » qui horripilent le protégé du Grand Wizard of Wrestling. Celui-ci se bouche les oreilles et hurle à la foule d’arrêter mais rien n’y fait, le public double le volume et le sergent pète les plombs et refuses de monter sur le ring. Fou de rage, Slaughter s’en prends même à McMahon et Patterson, secondé par un Gorilla Monsoon qui peine à faire régner l’ordre. Le sergent repart donc au vestiaire et un autre adversaire devra être choisi pour faire face à Ricky McGraw. Quelle séquence !
MATCH 3 : « QUICKDRAW » RICKY MCGRAW VS « PRETTY BOY » LARRY SHARPE (03:51)
VAINQUEUR : AUCUN
PRISE DE FINITION : DOUBLE COUNT OUT
APPRÉCIATION : SACRÉ SEGMENT D’AVANT-MATCH ET FIN INTÉRESSANTE
On n’a plus aperçue « Pretty Boy » Larry Sharpe depuis un bon bout de temps. S’inclinant face à Antonio Inoki au Showdown at Shea, Sharpe s’est fait relativement discrets sur ces programmes. Sur le ring, un « Quickdraw » Rick McGraw frustré mais prêt à en découdre semble déterminé à se mesurer à son adversaire, lui qui possède quand même l’avantage à la suite de ce petit segment.
Une étonnant poignée de main respectueuse scelle ce qui s’annonce comme un véritable duel technique. Que ce soit Sharpe comme Ricky, l’un comme l’autre possède un sacrée bagage en lutte amateur et le démontre dans les première phase de la rencontre. Revenu d’un passage au Japon entre 1979 et 1980, Sharpe s’est réellement amélioré et acquis de l’expérience, ce qui fera de lui l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire. Le respect en surface s’effrite après quelques coups de travers et la situation dégénère alors en bagarre rangé à l’extérieur du ring. Sharpe et McGraw s’échangent de grosses mandales et seront comptés en dehors du ring par l’arbitre. Le son de la cloche ne semble rien y faire Sharpe et McGraw continuent de se battre comme des chiffonniers jusqu’au rideaux séparant les vestiaires.
MATCH 4 : S.D JONES VS JOSÉ ESTRADA (01:32)
VAINQUEUR : S.D JONES
PRISE DE FINITION : FLYING BODY PRESS
APPRÉCIATION : MATCH PRIS EN COURT DE ROUTE
Nous rejoignons ce combat en cours, les introductions ont vraisemblablement été coupée au montage de cet épisode. S.D Jones, lutteur populaire originaire d’Antigua-et-Barbuda, a effectué son retour à la World Wrestling Federation, sans toutefois faire de vagues. Il se mesurait ce soir à un des compétiteurs les plus doués de cette période en la personne de José Estrada, comparse de « Unpredictable » Johnny Rodz, malheureusement reléguée à des rôles inférieurs à son talent.
Aucune idée depuis combien de temps durait cette rencontre prise en cours de route. S.D se faisait malmener par Estrada qui n’hésite pas à l’étrangler avec une cordelette blanche, sans doute subtilisée dans l’un des coins. Cependant, nous aurons moins de deux minute de match puisque S.D Jones l’emportait en l’espace d’une minute et trente seconde avec un Flying Body Press joliment exécuté.
MATCH 5 : ANGELO « KING KONG » MOSCA W/« CPT. » LOU ALBANO VS JEFF COSTA
VAINQUEUR : ANGELO MOSCA (03:59)
PRISE DE FINITION : POWERSLAM
APPRÉCIATION : SQUASH BRUTAL ET AUTORITAIRE
Comme la semaine dernière Angelo « King Kong » Mosca conclut ce programme. Recruté par le « Capitaine » Lou Albano, ce qui est étonnant compte tenu du fait que le capitaines ne manage en général que des Tag Teams, Mosca a signé des débuts autoritaires et s’est directement adressé à Bob Backlund et à Pedro Morales, les Champions actuels. Ce soir, Mosca se faisait les dent sur Jeff Costa, un jobber qui regrette sans doute d’avoir accepté ce challenge.
Brut de décoffrage, Mosca s’impose sans sourciller avec de grosses frappes qui plient ce pauvre garçon. Celui-ci essaie d’envoyer quelques maigre coup de poing mais Mosca ne sent rien et l’éclate avec de violents coup de pied et de genou. Aucune compétition, c’est un passage à tabac pur et simple, un exercices dans lequel « King Kong » Mosca est très crédibles, pour tout dire. Il l’emportait cette fois-ci avec un énorme Powerslam qui a sans doute coupé le souffle de ce pauvre Jeff Costa.
– Une édition un peu mollassonne de Championship Wrestling, sauvée par une incroyable confrontation entre Tony Atlas et Hulk Hogan, ainsi que par la présence incandescente du Sgt. Slaughter. « Pretty Boy » Larry Sharpe, Angelo « King Kong » Mosca et plus encore.
– Les esprits s’échauffent rapidement et la tension grimpe en flèche ! Interviewé par Vince McMahon transi par le physique immaculés d’Atlas celui-ci fut interrompu alors qu’il nous montrait ses muscles. Le trouble-fête s’appelle Hulk Hogan, intervenu car jaloux que Tony Atlas soit vu comme le plus beau physique de la promotion. Les mots ont fusé et les deux hommes en sont venus aux mains, pour la plus grande joie d’une foule transi par ce clash de titans. Malheureusement, et alors que nous pensions qu’un combat aurait pu avoir lieu la cloche retentit et signa l’arrêt des festivités – pour le moment.
– Nous avons franchi une étape majeure. Poussé à bout par ces incessants chants à son encontre, le public d’Allentown reprenant en chœur, et à tue-tête le chant « Gomer Pyle », en référence à ce personnage de téléfilm simplet et naïf Sgt. Slaughter a pété les plombs et a causé une scène comme rarement nous avons l’habitudes de voir sur ce programme. Refusant purement et simplement d’affronter Ricky McGraw, le sergent déclarera forfait et c’est le « Pretty Boy » Larry Sharpe qui dut le remplacer. Le Cobra Clutch Challenge tient toujours et devrait à l’avenir pouvoir nous offrir un séquence qui s’annonce d’ores et déjà mémorable.
Définir l’image mise en avantNathan Maingneur