ALL STAR WRESTLING #123

ALL STAR WRESTLING #123

06/06/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes estimés et commenteront ce programme d’une heure. Ce All Star Wrestling en date du 06 juin 1981 est toujours enregistré depuis l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. McMahon nous indique que l’on commence avec une interview exclusive d’André le Géant. 

Aux abords du ring, McMahon accueille l’homme qui est incontestablement l’attraction majeure du circuit nord-américain. André le Géant effectue alors son entrée et est escorté par des policiers. Difficilement toutefois, puisque le français se déplace en béquilles, tout récemment victime d’une agression de la part de Killer Khan. André nous donne des détails sur sa blessure et confesse que c’est la première fois qu’il se blesse sur un ring. Avec un pied dans le plâtre, André regrette de ne pas pouvoir combattre mais assure que lorsqu’il le pourra, Khan et surtout « Classy » Freddie Blassie paieront pour leurs terribles actions. 

Joe McHugh remplace Gary Cappetta et s’occupe des présentations sérotinales. Il stipule que le catch proposé ce soir est placé sous l’étroit contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par l’un de ses officiels. Dr. John Woods siège toujours en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette émission étiquetée World Wrestling Federation seront John Stanley, Gilberto Roman et Dick Woehrle.


MATCH 1 : ANGELO « KING KONG » MOSCA W/CPT. LOU ALBANO VS « IRISH » TERRY GUNN & CHARLIE BROWN (03:04)

VAINQUEUR(S) : ANGELO MOSCA 

PRISE DE FINITION : ENFOURCHEMENT 

APPRÉCIATION : SQUASH BRUTAL ET SANS MERCI


On commence notre soirée par un match handicap. Dans l’un des coins, on retrouve à cet effet « Irish » Terry Gunn, tout de vert vêtu, associé à Charlie Brown, jobber originaire de Dawson en Géorgie. Ils se frottent ce soir à un gaillard charpenté en la personne de « King Kong » Angelo Mosca. Celui-ci rejoint le ring sous les sifflets et toujours managé par ce sacré Lou Albano. 

La cloche sonne et Terry ainsi que Charlie se mettent ensemble face à Angelo. Toutefois, l’effort est inutile face à cette montagne qu’est Angelo Mosca. Celui-ci ne ressent même pas les coups et dicte sa loi à coups de poing et de pied. Gunn est lourdement envoyé sur le plancher du Fieldhouse tandis que Brown paye les pots cassés sur le ring. C’est à ce moment précis que le capitaine décide d’ajouter son grain de sel en envoyant une sale droite à Terry. Charlie subit ensuite une souplesse arrière et un puissant enfourchement. Mosca n’a plus qu’a empiler Gunn sur son partenaire d’un soir et l’emporte en posant son pied sur le dos de ce pauvre garçon. Triomphant d’un passage à tabac d’une brutalité rare, Mosca en rajoute une couche et les balance en dehors du ring. L’humiliation est totale. 


MATCH 2 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ & BARON MIKEL SCICLUNA (08:28)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP 

INDICATEUR : ***


Les anciens Champions Tag Team sont sur le ring et malgré la perte de leurs ceintures, n’en restent pas moins populaires. Tony Garea et Rick Martel forment toujours ce duo de choc capable de sortir un bon match à tout instant. Le tandem se mesure ce soir à une redoutable paire composée du Baron Scicluna et de notre cher « Unpredictable » Johnny Rodz. 

Les esprits s’échauffent et préfigurent déjà de belles choses. Malgré toute sa fougue, Martel tombe rapidement dans le piège de ses adversaires et subit injustement le catch en tag des heels. Les tags se multiplient avec ruse et Martel se retrouve alors isolé de son partenaire. Le québécois est systématiquement empêché de rejoindre Garea alors que ce dernier fulmine dans son coin. Martel est passé à tabac mais puise au fond de ses forces et passe enfin le relais à Tony. Celui-ci est une boule de feu et se déchaîne sur Johnny et le Baron. Le natif d’Auckland reprends donc l’avantage mais se retrouve également seul, Martel étant trop affaibli pour que les tags s’enchaînent. Garea subit ensuite un sale coup de genou de Rodz mais réussit malgré tout à faire entrer Martel, qui s’est remis de ses émotions. Martel connecte avec ses coups de poing mais se fait encore une fois envoyer au sol par un Johnny Rodz impérial. Celui-ci l’éclate avec un sale coup de genou dans l’abdomen et enchaîne avec un brise-épaule. On pense que c’en est fini de Martel mais ce dernier se dégage et se redonne du poil de la bête. Il contre alors une projection en un magnifique Sunset Flip, parfaitement exécuté. L’arbitre compte et cela suffit pour que Tony Garea et Rick Martel s’arrogent une somptueuse victoire au terme d’un Tag Team Match aussi compétitif que prenant. 


– Pour des raisons que j’ignore, on rediffuse ensuite une ancienne promo de Don Muraco. Il s’agit en effet de celle du dernier épisode en date, où Muraco vantait les mérites de sa magnificence. « The Magnificent One » doit ensuite se mesurer à S.D Jones. 


MATCH 3 : S.D JONES VS « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING (05:21)

VAINQUEUR : DON MURACO 

PRISE DE FINITION : TOP ROPE SPLASH

APPRÉCIATION : SOLIDE COMBAT QUI AURAIT GAGNÉ À ÊTRE PLUS LONG


S.D Jones se tient sur le ring et patiente sagement en attendant l’entrée de son prochain antagoniste. Il s’agit de l’homme qu’on surnomme « The Magnificent » Muraco, alors qu’un chant à son encontre est déjà entamé par la foule d’Hamburg. Muraco ressemble à une célébrité de sitcom des années 80 et est toujours managé par ce diablotin de Grand Wizard of Wrestling. 

Encouragé par Jones, le public du Fieldhouse s’en donne à cœur joie et scande de plus belle ce chant « Beach Bum ». La tension est palpable et augure de belles choses. Sur ses gardes, S.D contre une série d’Armdrag en ciseaux de tête et remporte l’avantage psychologique. Jones se fait plaisir mais se fait rapidement calmer par un brise-dos du surfeur de Sunset Beach. S.D essuie ensuite quelques descentes du genou dans les reins et le pouce bandé de Muraco. Lui écrasant le front dans l’un des coins, Muraco commet une erreur de débutant. Cela permet à Jones de revenir avec quelques coups, seulement pour être ensuite contré par un Russian Leg Sweep. Muraco enchaîne avec son Splash, porté du haut des cordes. L’arbitre Dick Woehrle compte et officialise alors Don Muraco victorieux. Agressif, Muraco n’en a pas terminé pour autant et décoche un sale coup de coude au perdant. On aurait aimé que ce combat soit un tantinet plus long. 


MATCH 4 : THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO VS « FIERY » RICK MCGRAW & JACK CARSON (03:08)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS 

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS & DESCENTE DU COUDE 

APPRÉCIATION : TRISTE POUR RICKY MCGRAW


Sur le ring, on retrouve un frêle tandem composé de Jack Carson et de « Fiery » Ricky McGraw, compétiteur aussi énergique que populaire. Après s’être associé au Champion du Monde le temps d’un épisode, la chute est plutôt sévère pour le garçon de Charlotte en Caroline du Nord. Leurs adversaires sont ces sacrés Moondogs, mais non plus Rex et King mais bel et bien Rex et Spot, emmenés au ring par un Lou Albano complètement à l’ouest. À noter qu’ils sont annoncés comme les actuels Champions Tag Team, mention que McMahon questionne en mentionnant encore le nom de Moondog King. 

Ricky commence face à Rex et nous offre de belles séquences. Ce jeune athlète est alors dans la meilleure forme physique de sa carrière et chacun de ses mouvements est une petite bouffée d’air frais. De son côté, Rex est un bon catcheur et le démontre lors de ces quelques enchaînements. Lorsqu’entre Carson, les mouches changent d’âne et celui-ci sert de paillasson pour les chiens d’Albano. Spot se fait relativement discret et ne se distingue pas outre mesure. Les Moondogs l’emportent à nouveau avec un brise-dos suivi d’une descente du coude. C’est tout juste regrettable pour Ricky McGraw de perdre en ces circonstances, d’autant plus lorsqu’on connaît son potentiel. 


MATCH 5 : MIL MASCARAS VS « BIG » RON SHAW (02:47)

VAINQUEUR : MIL MASCARAS 

PRISE DE FINITION : VERTICAL SUPLEX 

APPRÉCIATION : BON PETIT SQUASH DE MASCARAS


Pedro Morales semble s’être lassé de botter les fesses de « Big » Ron Shaw puisque ce grand gaillard originaire de Philadelphie s’oppose ce soir à un autre compétiteur. Et pas n’importe qui puisque nous concluons ce programme avec la présence de Mil Mascaras, icône de la Lucha Libre mexicaine. Aussi énigmatique que flamboyant, ce personnage fit du masque sa marque de fabrique. 

On s’en doute, ce pauvre Ron ne peut rien faire face à l’habileté sans égale de Mascaras. Ce dernier est plus vivace que d’habitude et nous sort un éventail de prises qu’on ne voit pas souvent sur ce territoire. Patterson remarque que « L’homme aux mille masques » pourrait tout autant être « L’homme aux milles prises ». Mil Mascaras l’emporte en moins de trois minutes avec une souplesse arrière, enchaînée avec un tombé. 


Enregistré en tapings puis diffusé en date du 06 juin 1981, ce All Star Wrestling relève la barre de ses précédentes éditions. Il est plutôt rare que se créent où que naissent des rivalités lors de ce programme. On peut toutefois noter l’interview d’André le Géant, qui nous en apprends plus sur son conflit avec Killer Khan. Les Moondogs d’Albano étaient de la partie et on ne sait pas trop si ce sont toujours les Champions. En effet, Spot ayant remplacé King, que faire des ceintures ? On regrette tout juste le sort de Ricky McGraw, perdant honteusement en l’espace de trois minutes. La descente est rude et encore plus lorsqu’on sait qu’il fut épaulé par Backlund lors de son récent combat face à Angelo Mosca. Et en parlant du loup, celui-ci semble bel et bien lancé vers l’or du Champion. En tous cas, Mosca fit ici forte impression en écrasant un frêle tandem de jobbers. À la suite d’une ancienne promo, Don Muraco signait quant à lui une victoire de prestige contre l’un des cadors de la promotion. On note également la présence de Mil Mascaras mais c’est davantage ce Tag Team Match qui retient notre intérêt. Affrontant le Baron Scicluna et Johnny Rodz, Tony Garea et Rick Martel ont rappelé à tout le monde de quel bois ils étaient faits. La rencontre fut tout ce qu’on attendait de la part de ces quatre athlètes bourrés de talent.

Nathan Maingneur

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