ALL STAR WRESTLING #152
09/01/1982
Vince McMahon et Pat Patterson sont nos chers hôtes et nous accueillent au Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce All Star Wrestling. Ils nous donnent le programme de la soirée et nous annoncent la présence d’Adrian Adonis et du Champion Intercontinental en la personne de Pedro Morales, une semaine après son agression subie des mains de Greg Valentine.
Gary Michael Cappetta s’occupe des rituelles présentations et stipule que cette heure de catch est placée sous le contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels, notre gardien de la cloche. Les arbitres mandatés ce soir seront Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle.
MATCH 1 : « GOLDEN BOY » ADRIAN ADONIS W/FREDDIE BLASSIE VS BARRY HART (06:12)
VAINQUEUR : ADRIAN ADONIS
PRISE DE FINITION : « GOODNIGHT IRENE »
APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT MOYEN
Veste et gants en cuir noir de motard, Adrian Adonis est un sacré loubard. Originaire des rues malfamées de New York City, ce transfuge de l’AWA et « Golden Boy » de « Classy » Freddie Blassie n’est pas franchement apprécié par le public d’Hamburg. Il se mesure ce soir à Barry Hart, aucun lien de parenté avec la célèbre famille de Calgary puisqu’il s’agit de Barry Horowitz.
Hart ne fait pas le poids face à Adonis et se laisse emmener au sol avec une clé de bras. Le « Golden Boy » instaure immédiatement un rythme lent et méthodique et ne laisse rien à son défi du soir. Adonis enchaîne les souplesses et le couche ensuite avec un Running Powerslam. Comme souvent, Adonis joue avec son souffre-douleur et fait durer son malin plaisir. Barry subit ensuite une magnifique Butterfly Suplex qui secoue tout le ring. Adonis l’emporte finalement avec sa prise d’endormissement, sa célèbre « Goodnight Irene » qui ne laisse aucune chance à ce pauvre Barry Hart qui s’endort. Ce dernier sera sorti de sa rêverie par une claque dans la nuque, alors que Freddie Blassie est aux anges.
MATCH 2 : PEDRO MORALES VS LARRY DEE (03:35)
VAINQUEUR : PEDRO MORALES
PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB
APPRÉCIATION : MORALES EST CHAUD COMME LA BRAISE
En guise de rappel, accordons-nous à dire que Pedro Morales a été brutalement agressé par Greg Valentine lors du dernier épisode. Au terme de l’accrochage, Pedro fut envoyé à l’hôpital à cause d’une souplesse arrière portée sur le sol du Agricultural Hall d’Allentown. Et une semaine après s’être fait éclater le crâne contre ce sol en béton, Pedro signe déjà son retour sur les rings. La convalescence a été rapide puisque le Champion sera ce soir en action contre un certain Larry Dee, que j’ai d’abord pris pour Tito Santana. Il s’agit en fait d’un jobber sur lequel je n’ai obtenu aucune information.
On ne remarque pas les conséquences de l’attaque sur le catch de Morales, qui pourrait quand même un peu plus vendre ce qui a été présenté comme un acte des plus horribles qui soient. Sans surprise, le Champion Intercontinental donne une leçon à Larry Dee qui essuie les plâtres et le catch du portoricain. Ce pauvre bougre essaie de répondre mais la riposte ne plaît pas à Pedro qui le calme avec un gros coup de poing dans l’abdomen. Il le retourne ensuite et lui fait jeter l’éponge avec son Boston Crab.
– Pedro est ensuite reçu en ringside par Pat Patterson pour un court passage au micro. Il le félicite pour son rétablissement des plus rapides, mais Morales atteste malgré tout de la violence de l’agression. Toutefois, Morales a récupéré et invite Greg Valentine à lui faire face s’il est un homme. À plusieurs reprises, Morales s’emballe et exige que Valentine le rejoigne, mais personne ne se présente, ce qui énerve encore plus le portoricain. Morales est hors de lui et clame vouloir se battre jusque’à ce qu’ait coulé sa toute dernière goutte de sang.
MATCH 3 : TONY ATLAS VS DAVEY O’HANNON (07:33)
VAINQUEUR : TONY ATLAS
PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM
INDICATEUR : * ¾
Sur le ring, Davey O’Hannon parade et s’invective avec l’arbitre Gilberto Roman. La foule d’Hamburg accueille alors son adversaire, en la personne d’un Tony Atlas qui semble être de plus en plus populaire. Ancien culturiste originaire de Roanoke en Virginie, Atlas s’est imposé comme l’une des étoiles du moment, disposant à son avantage d’un physique de dieu grec.
O’Hannon commence par une série de poses plastiques et se rhabille en vitesse face à la musculature d’Atlas. À l’issue d’une première projection, ce dernier rate un saut de cabri mais sèche Davey avec un magnifique saut chassé. Il le couche ensuite avec une superbe souplesse arrière. De retour sur ses pieds, O’Hannon fait l’erreur de demander un test de force, évidemment mis à plat par la force d’Atlas. Davey reprend le contrôle mais lorsqu’il écrase la tête d’Atlas dans le coin, c’est peine perdue. Atlas se redonne du poil de la bête et lui porte un coup de boule et un surpassement. Tony Atlas en a par-dessus la tête de ce persifleur de Davey O’Hannon et le hisse dans les airs, seulement pour l’écraser au sol avec son Military Press Slam. Tony Atlas l’emporte au compte de trois alors que l’arbitre aurait pu compter jusqu’à cent.
MATCH 4 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS JOHNNY RODZ & JERRY JOHNSON (08:44)
VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL
PRISE DE FINITION : SAUT CHASSÉ
INDICATEUR : **
Anciens Champions en Tag depuis cette fameuse défaite face à Fuji et Saito, Rick Martel et Tony Garea ont toutefois su rebondir et solidifier leur statut comme l’une des meilleures Tag Team de cette génération. Ils se frottent ce soir à un tandem de circonstances où l’on retrouve notre cher « Unpredictable » Johnny Rodz et Jerry Johnson, jobber originaire du New Jersey.
On se frotte les mains à l’idée que Martel commence face à Rodz. Et lorsqu’ils croisent le fer, les premiers échanges sont nerveux. Le tag est passé à Tony Garea mais celui-ci subit le catch acéré de Johnny Rodz. Johnson entre alors et manque de trébucher sur la corde du milieu, un pas de côté remarqué par un McMahon apparemment malade si l’on se fie à l’état de sa voix. Tony est alors isolé de son partenaire, la tactique utilisée ici consiste en des changements furtifs dans le dos de l’arbitre. Finalement, le hot tag est passé à Martel qui entre comme une flèche. Encore une fois, les séquences entre Martel et Johnny Rodz sont fabuleuses. La fin de match est un peu plus abrupte que ce à quoi on s’attendait. La rencontre se termine en effet après un saut chassé de Martel sur Johnson, alors qu’on a l’impression que ce n’est pas ce qui était prévu. Cependant, cela n’empêche Tony Garea et Rick Martel de s’arroger une victoire de plus sous les acclamations du public.
MATCH 5 : GREG « HAMMER » VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JEFF CRANEY (03:15)
VAINQUEUR : GREG VALENTINE
PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK
APPRÉCIATION : SQUASH CLASSIQUE DE VALENTINE
On conclut cet épisode avec la présence de celui qui n’a pas daigné se présenter lorsqu’il a été sommé de le faire. Greg « Hammer » Valentine se tient sur le ring et est vêtu d’une élégante robe de ring rouge. À ses côtés se tient Ernie Roth, plus connu sous le surnom de Grand Wizard of Wrestling, pour lui prodiguer de précieux conseils. Son défi du soir se nomme Jeff Craney, jobber originaire de New York City.
C’est d’ailleurs ce dernier qui porte le premier contact, avant d’être rapidement calmé par un énorme Atomic Drop. Valentine prend l’avantage avec un enfourchement et s’impose avec des manchettes qui claquent. Lors de ce match, Vince McMahon annonce que notre Champion du monde en titre, en la personne de Bob Backlund, sera présent la semaine prochaine, de même que les Champions Tag Team, Fuji et Saito. Valentine n’est pas payé à l’heure et l’emporte en l’espace de trois minutes avec sa Figure Four Leglock. Et c’est ainsi que se termine cet épisode, sans une confrontation avec Pedro Morales comme l’on aurait pu se l’imaginer.
En ce tout début d’année ’82, All Star Wrestling est sur une bonne pente et cet épisode s’inscrit toujours dans la continuité de ses précédentes éditions, bien que ce programme soit un chouïa en dessous des dernières semaines qui ont été excellentes.
– Étoile montante à n’en plus douter, Tony Atlas a rayonné. Opposé à un Davey O’Hannon brillantissime, Atlas a pu montrer ce qu’il sait faire sur un ring et cela fait du bien, surtout lorsqu’on sait que les combats d’Atlas manquent parfois cruellement d’intérêt.
– Anciens Champions en Tag, Tony Garea et Rick Martel étaient à l’affiche et continuent d’être un tandem sur lequel on peut compter. Dieu que ces phases entre Martel et Johnny Rodz ont été bonnes !
– Si cela peut paraître étonnant que Pedro Morales soit déjà de retour en action, à peine une semaine après son agression par Greg Valentine, c’est seulement parce que Morales semble vouloir obtenir sa vengeance – et par le sang s’il le faut – Sa blessure aurait peut-être gagné à être plus vendue, mais sans doute que la rencontre a déjà été programmée.
– Et bien qu’il ne se soit montré au moment où on l’attendait le plus, Greg Valentine était de la partie et a remporté un petit match en toute fin d’émission. Lors de ce combat a été annoncé que notre Champion du monde en titre, en la personne de Bob Backlund, sera présent dans une semaine, un fait rarissime qui fait d’ores et déjà de ce prochain épisode un incontournable à ne pas manquer.
Nathan Maingneur