MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #12
02/01/1982
Même si ce ne fut qu’a l’occasion d’une dizaine d’épisodes, nous avons pu plonger dans le catch des Carolines et des Virginies, avec la Mid-Atlantic Championship Wrestling. Lors du visionnage de ces quelques émissions, nous avons découvert le charisme de Roddy Piper au micro, la haine pure suscitée par le Sgt. Slaughter, sans oublier ces incroyables performances de Ricky Steamboat, Jake Roberts ou encore Jay Youngblood.
Bob Caudle et David Crockett nous accueillent dans les WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord et nous annoncent que les spectateurs auront l’opportunité de désigner le catcheur de l’année ’81.
MATCH 1 : JAKE ROBERTS & JAY YOUNGBLOOD VS MIKE MILLER & CHRIS MARKOFF (07:27)
VAINQUEURS : JAKE ROBERTS & JAY YOUNGBLOOD
PRISE DE FINITION : COUP DE GENOU DANS LA MÂCHOIRE
INDICATEUR : ** ¼
On commence la soirée avec un match de catch en Tag. Forcément, Jake Roberts est de la partie et s’associe à Jay Youngblood, après quelques semaines passées en compagnie de Ricky Steamboat et de Barry Windham. Leurs antagonistes se tiennent de l’autre côté du ring. Annoncé de Leningrad en Russie, Chris Markoff est l’ancien partenaire de Nikolaï Volkoff au sein des Imperial Russians. Il s’associe ce soir avec Mike Miller, originaire de la ville de Jackson au Tennessee.
Markoff commence face à Youngblood et se mange un gros saut chassé en pleine poire. Jay porte le match sur ses épaules et enchaîne chassés et double atémis, tout en luttant au sol. Roberts n’est pas en reste, nous offrant un catch affuté. L’amérindien est toutefois calmé par un sale coup de genou dans l’abdomen qui coupe drastiquement le rythme de la rencontre. Les heels trichent et isolent Youngblood de son partenaire, qui trépigne dans le coin opposé. Encouragé sans relâche par le public de Charlotte, Jay se défend comme un beau diable et revient avec des atémis tranchants. Le hot tag est passé à Roberts qui entre en furie pour lui décocher une série de jabs. Les tags s’enchaînent avec frénésie et Roberts l’emporte pour son équipe avec un Knee Lift, projetant la mâchoire de ce pauvre garçon dans les premiers rangs.
– Champion en titre de la promotion, Roddy Piper rejoint Caudle et Crockett et clame être le choix tout désigné pour le concours du catcheur de l’année ’81. Piper insulte les autres prétendants et n’épargne pas non plus le « Nature Boy » Ric Flair, toujours Champion de la NWA. Roddy poursuit en listant tous ses accomplissements et se croit parfait en toutes circonstances (et n’a pas tout à fait tort).
MATCH 2 : NWA TELEVISION CHAMPIONSHIP MATCH : « RUSSIAN BEAR » IVAN KOLOFF © VS RON SEXTON (06:23)
VAINQUEUR : IVAN KOLOFF
PRISE DE FINITION : TOP ROPE BULLDOG
INDICATEUR : **
Comme souvent lors de ces émissions, la ceinture de Champion TV de la NWA est ce soir remise en jeu, seulement lors du premier quart d’heure de la rencontre. « L’Ours Russe » Ivan Koloff est un dur à cuire des rings qui a acquis sa réputation en matraquant tous ses adversaires. Son défi du soir se nomme Ron Sexton, garçon originaire du Tennessee qui catche depuis 1979 sur le circuit nord-américain.
Au son de la cloche, Koloff fonds sur Sexton et le roue de coups de poing. Celui-ci réussit malgré tout à le coincer en ciseau de tête alors qu’on entends que Sandy Scott a rejoint Caudle et Crockett aux commentaires. Toutefois, en dépit de l’énergie de ce pauvre gars, Koloff le sèche avec un brise-dos. Le combat prends alors une autre tournure et ce triste sire passe un sale quart d’heure. Tonton Ivan le projette violemment en dehors du ring et le remonte lui-même pour poursuivre le massacre. Sexton ne se défends même plus et le russe l’atomise avec une descente du genou de la troisième corde. Il l’emporte grâce à sa redoutable prise de finition, une sorte de Bulldog porté du haut des cordes où Ivan Koloff retombe avec ses genoux sur l’arrière du crâne de son adversaire. L’arbitre Tommy Young compte trois et Koloff conserve son titre de Champion TV.
– Les Jim Crockett Promotions font désormais la promotion de plusieurs galas qui auront respectivement lieu à Bluefield en Virginie Occidentale, à Wytheville, puis Christianburg en Virginie où sont annoncés Ivan Koloff, Jimmy Valiant et Jake Roberts. Un autre show aura lieu à Roanoke en Virginie, et sont annoncés Stan Hansen, Sgt. Slaughter, Dusty Rhodes et Jack & Jerry Brisco.
Le Super Destroyer est interviewé en amont d’un match contre Jay Youngblood et promet de le détruire. Lord Alfred Hayes s’adresse quant à lui à Johnny Weaver. Ivan Koloff aboie sur Jimmy Valiant qui s’approche un peu trop de son titre de Champion TV.
MATCH 3 : RAY « CRIPPLER » STEVENS VS TONY RUSSO (02:23)
VAINQUEUR : RAY STEVENS
PRISE DE FINITION : PILEDRIVER
APPRÉCIATION : SQUASH CORRECT DE STEVENS
Trouble-fête dans le clan Anderson, Ray « Crippler » Stevens s’était retrouvé malgré lui en possession de la moitié des ceintures de Champions Tag, l’autre moitié étant détenue par Ole Anderson. Plutôt apprécié du public, Stevens se frotte ce soir à Tony Russo, un autre vétéran des rings.
Les premières passes d’armes sont à l’avantage de Russo qui couche Ray Stevens avec un Shoulderblock. Le combat se déroule ensuite au sol alors que s’enchaînent ciseaux de tête et colliers arrière. Stevens s’en dégage à coups d’avant-bras. Russo est envoyé au tapis avec un gros surpassement et se mange quelques coups de genou de Stevens. Ray « Crippler » fait ensuite honneur à son surnom en plantant Russo avec un sale Piledriver, ce dernier ne se relevant pas du compte de l’arbitre Stu Schwartz.
– Caudle est rejoint par Jake Roberts qui compare Ole Anderson au plus gros porc de sa ferme à Denton au Texas. Ils sont rejoints par Blackjack Mulligan Jr. alias Barry Windham qui s’adresse au Sgt. Slaughter. Ray « Crippler » Stevens fait alors irruption sur le plateau et s’adresse avec véhémence à Ole.
MATCH 4 : BLACKJACK MULLIGAN JR. VS BILL WHITE (06:31)
VAINQUEUR : BLACKJACK MULLIGAN JR.
PRISE DE FINITION : BULLDOG
INDICATEUR : ** ½
Fils de Blackjack Mulligan, celui qu’on connaît surtout en tant que Barry Windham semble être l’une des étoiles montantes de la promotion. Originaire de Fargo en Géorgie, Mulligan Junior catche depuis 1979 et fut entraîné par Dusty Rhodes et Harley Race, rien que ça. Son antagoniste ce soir n’est autre que « Wild » Bill White, un dur à cuire qui a combattu en Floride, en Géorgie, mais aussi du côté de la World Wrestling Federation tout au long des années ’70.
White se fait surprendre par Mulligan et valdingue d’un bout à l’autre du ring. Il est ensuite envoyé au sol par un joli ciseau de tête. Maintenant son emprise à la force de ses jambes, Mulligan essaie de lui clouer les épaules au tapis. Alors que Mulligan dominait les débats, le Sgt. Slaughter est apparu en contrebas, sa seule présence servant de distraction pour que White reprenne la main avec de gros coups de poing dans la mâchoire. Insulté par le sergent, Mulligan se rebiffe contre White et lui porte un surpassement au centre du ring. Il enchaîne avec un chassé, un gros Flying Forearm et l’accule dans un des coins. En guise de dédicace au sergent, Mulligan s’élance et l’écrase tête première avec Running Bulldog de toute beauté, ce qui lui permet de remporter ce combat compétitif.
– Johnny Weaver poursuit la promotion de ces galas de catch qui auront lieu en Virginie et en Virginie Occidentale. Il est rejoint par Jay Youngblood, qui est prêt à mettre sa longue chevelure en jeu pour son match face au Super Destroyer.
MATCH 5 : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON VS TERRY TAYLOR & MIKE DAVIS (06:03)
VAINQUEURS : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON
PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH
INDICATEUR : **
On conclut cet épisode avec l’un des duos les plus détestables de ces derniers mois. Le Sgt. Slaughter s’associe ce soir avec sa recrue, en la personne de Jim Nelson, formé à la dure au camp de Parris Island en Caroline du Sud. Ils se mesurent à un tandem composé de Terry Taylor, qui a récemment effectué de bons débuts, et de Mike Davis, jobber de la Mid-Atlantic.
Jim Nelson commence sous le regard sévère de Slaughter et à fort à faire contre Davis et Terry. Alors que son soldat est en difficulté, le sergent lui aboie dessus. Slaughter entre à son tour mais se fait surprendre par une série de Armdrags du jeune Taylor. Aussi que fou que cela puisse paraître, le sergent galère face au catch de Taylor et de Davis. Toutefois, Slaughter esquive un saut chassé de Davis et le remet à l’ordre avec un brise-nuque. Jim continue le sale boulot et repasse la main au sergent. Ils catchent même en Tag, Nelson accueillant Davis avec une corde à linge après une projection de Slaughter. Ce dernier en a marre et le prends alors dans son Cobra Clutch. Mike Davis résiste un temps, mais perd rapidement toute son énergie et s’évanouit. L’arbitre Stu Schwartz lève son bras à trois reprises et sans réponse de sa part, celui-ci fait sonner la cloche.
– Ivan Koloff rejoint Caudle pour clôturer l’émission. « L’Ours Russe » glorifie et encense sa soi-disant terre natale, l’URSS. Il est rejoint par Gene et Ole Anderson, qui s’adressent à Ray Stevens à propos des ceintures de Champions Tag Team. Ole n’en a rien à faire du règlement imposé par Sandy Scott et souhaite régler ses comptes avec Ray Stevens.
On débute l’année ’82 du côté des Jim Crockett Promotions avec un programme correct, sans fioritures ni effervescences mais toujours bien dans la continuité de ses précédentes éditions.
– Jake Roberts est décidément le Tag Team Wrestling parfait. Que ce soit en compagnie de Ricky Steamboat, Blackjack Mulligan ou ce soir avec Jay Youngblood, Roberts nous a signé un bon petit match en Tag comme la Mid-Atlantic sait en proposer.
– Défendant sa ceinture de Champion TV à chacune de ses apparitions, Ivan Koloff a ce soir accroché un trophée supplémentaire à son tableau de chasse. Cette semaine encore, l’Ours Russe a utilisé son souffre-douleur attitré en guise de paillasson.
– Blackjack Mulligan Jr. était ce soir de la partie et nous a montré qu’il fait partie du futur du catch nord-américain. En guerre avec le Sergent Slaughter depuis cette fameuse gifle, Mulligan n’a pas failli et ce, malgré une distraction de l’ancien instructeur militaire.
– Ce dernier était à l’affiche ce soir en compagnie de Jim Nelson. Opposé à un tandem où l’on retrouvait notamment Terry Taylor, Slaughter a maintenu sa réputation intacte grâce à son redoutable Cobra Clutch.
– L’une des qualités des Jim Crockett Promotions semble être la façon de promouvoir ses propres galas par le biais de ses catcheurs. Ces quelques passages au micro nous offrent en général de belles envolées lyriques, ce fut ce soir le cas d’un certain « Rowdy » Roddy Piper, qui reste le dieu incontesté de la promo de catch.
Nathan Maingneur