MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #15

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #15

23/01/1982

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et David Crockett sont nos hôtes et apparaissent à l’écran en compagnie de Sandy Scott, officiel des JCP. On remarque tout de suite que les ceintures de Champions Tag Team détenues par les Anderson sont disposées sur un présentoir, et c’est Scott qui nous en donne la raison. Selon Sandy Scott, ces ceintures ont été retirées à Gene et Ole Anderson et seront ainsi remises en jeu lors d’un grand tournoi international organisé par la NWA où seront réunies les plus grandes équipes du monde. Première information à cet égard, Scott annonce que Pat Patterson et Ray Stevens reformeront les Blond Bombers pour l’occasion. 


MATCH 1 : AUSTIN IDOL VS VINNIE VALENTINO (04:13)

VAINQUEUR : AUSTIN IDOL 

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON MATCH D’IDOL 


Originaire de Tampa en Floride, Austin Idol est la personnification de l’arrogance. Inspiré de codes établis par Gorgeous George puis « Superstar » Billy Graham, Idol est détesté du public de Charlotte. Celui qu’on a connu sous le nom de « Iron » Mike McCord sur les rings de Floride et de Géorgie se frotte ce soir à Vinnie Valentino, jobber qui a été entraîné par les Brisco Brothers.

Les premiers échanges sont plutôt tendus et on comprends vite que Vinnie n’est pas du genre à se laisser faire. Idol le sèche malgré tout avec une sale droite et justifie son geste auprès de l’arbitre en affirmant que son poing était ouvert. Il déroule ensuite un catch fait de coups de genou et de descentes du coude. Valentino n’est pas en reste et s’offre son petit retour en grâce. Toutefois, Idol est intelligent et se retire d’une charge de Valentino, celui-ci s’écrasant dans le coin. Il en profite pour se concentrer sur sa jambe et enchaîne avec sa Figure Four Leglock. Pris au piège et souffrant le martyr, Valentino jette l’éponge alors qu’Idol célèbre sa victoire sans aucune forme de modestie. 


– Président des Jim Crockett Promotions à la mort de son père en 1973, Jim Crockett Jr. est ensuite interviewé à propos de l’organisation du tournoi annoncé par Sandy Scott en début d’émission. Crockett Jr. nous informe que les combats auront lieu sur l’ensemble des territoires, que ce soit à Los Angeles, Charlotte, Las Vegas, Atlanta, mais aussi Tokyo et Mexico. Il ajoute également qu’Ole Anderson s’associera avec Stan Hansen et que les plus grandes équipes du monde seront présents. Des noms confirmés, on note ceux de Jack et Jerry Brisco, de Terry et de Dory Funk Jr. mais aussi d’Adrian Adonis et de Jesse Ventura, qui forment la East-West Connection du côté de la World Wrestling Federation. 

Jim Crockett Jr.

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated


MATCH 2 : JAKE « THE SNAKE » ROBERTS & JAY YOUNGBLOOD VS CHRIS MARKOFF & BEN ALEXANDER (05:15)

VAINQUEURS : JAKE ROBERTS & JAY YOUNGBLOOD 

PRISE DE FINITION : TOMAHAWK CHOP 

INDICATEUR : ** ¼


Roi des matches Tag Team de la Mid-Atlantic, Jake Roberts est en action et s’associe ce soir à l’un de ses anciens partenaires. Il s’agit de Jay Youngblood, lui-même ancien allié de Ricky Steamboat et compétiteur extrêmement apprécié par la foule de Charlotte. Ce duo de choc rencontre ce soir un tandem composé de Chris Markoff, ancien compère de Nikolaï Volkoff, et de Ben Alexander, briscard des rings endurci. 

Youngblood s’impose en catchant avec Roberts. Il est probable que ce tandem soit l’une des Tag Teams du tournoi, bien que cela n’ai pas été confirmé. Aux commentaires, Roddy Piper s’est installé aux côtés de Caudle et Crockett et vante les mérites de Youngblood. Roberts est alors un temps isolé dans le mauvais coin mais Jake s’en sort rapidement et refait entrer Jay. Les tags s’enchaînent avec frénésie et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça catche. Aucun temps mort dans ce combat rythmé par les atémis de Youngblood et les coups de genou de Roberts. L’amérindien est chaud comma la braise et enchaîne avec une série d’atémis. Il grimpe ensuite sur les cordes et s’élance pour un Tomahawk Chop de la troisième corde. Alexander est sonné et ne se relève pas du compte de trois de l’arbitre Tommy Young. Très bon match !


– De retour en compagnie de Caudle et Crockett alors que ce dernier feuillette la dernière édition parue du magazine The Wrestler, dont un article est consacré aux 10 plus grandes Tag Teams du moment. Il les liste dans cet ordre : Fuji et Saito, Gene et Ole Anderson, les Brisco Brothers, Greg Gagne et Jim Brunzell, Bob et Brad Armstrong, Bobby Duncum et Ken Patera, Mike Graham et Junkyard Dog, Gino Hernandez et Tully Blanchard, ainsi que les Samoans. Crockett nous assure que toutes ont émis le souhait de participer au grand tournoi organisé par les JCP. 


MATCH 3 : PORKCHOP CASH VS TONY RUSSO (02:05)

VAINQUEUR : PORKCHOP CASH

PRISE DE FINITION : COUP DE GENOU

APPRÉCIATION : BON PETIT MATCH DE CATCH


Originaire de Washington D.C. Porkchop Cash a commencé sa carrière en 1968 et a lutté sur les rings de Floride et de Californie, mais surtout à Los Angeles pour NWA Hollywood Wrestling. En 1976, Cash se rend en Géorgie et affronte des ténors tels que Gene et Ole Anderson. Après le rachat et le morcellement du Tri-State Territory, Cash signe pour les Jim Crockett Promotions et catche sur les rings de la Mid-Atlantic. Ce soir, son adversaire n’est autre que Tony Russo. 

Avec une gestuelle plutôt dansante, Cash prends l’avantage avec un catch atypique. Aux commentaires, Piper nous informe que Porkchop Cash et « Bad » Leroy Brown se sont entraînés en vue du tournoi. Cash et Russo s’échangent une série de coups de poing et c’est Cash qui a le dernier mot avec une série de jabs. Projeté dans les cordes, Russo se mange ensuite un gros coup de genou et ne se relève pas du compte de trois, offrant une petite victoire sympathique à Porkchop Cash. 


– Les Jim Crockett Promotions font la publicité de prochains galas qui auront lieu à Ann Arbor dans le Michigan. Et c’est Austin qui s’interpose pour en discuter, se vantant d’être mieux payé que Bruno Sammartino à son sommet. Il est rejoint par Big John Studd, qui s’affirme comme le géant de la promotion. 

De retour sur le plateau, Caudle accueille Johnny Weaver et Ray « Crippler » Stevens. Ce dernier est interrogé sur le cas Ole Anderson et a hâte de se mesurer à lui lors du tournoi. Stevens se considère bien plus efficace en duo qu’en solo et rappelle son palmarès en Tag Team. 

Weaver nous informe ensuite qu’un accord a été conclu pour que Killer Khan soit présent lors du tournoi. Puisque Khan n’est pas un habitué des JCP, on nous diffuse un passage d’un match de Khan issu d’un enregistrement de Championship Wrestling. Un autre nom qui sera dans ce tournoi, c’est Stan Hansen. Ils nous diffusent ensuite un passage d’un récent combat face à un jobber du nom de Luke Williams. 

Ils sont ensuite rejoints par « l’Ours Russe » Ivan Koloff, qui annonce également participer au tournoi. Koloff semble confiant à l’idée de remporter les ceintures. Ils sont interrompus par Sgt. Slaughter et Jim Nelson, qui annonce lui aussi sa présence dans le tournoi. C’est ensuite à Gene et Ole Anderson de se joindre à la fête. Ole est en rogne d’avoir perdu les ceintures mais n’a pas de doute sur le fait qu’il puisse les regagner avec son partenaire Stan Hansen.


MATCH 4 : TERRY TAYLOR VS STEVE SYBERT (04:44)

VAINQUEUR : TERRY TAYLOR 

PRISE DE FINITION : ABDOMINAL STRETCH 

APPRÉCIATION : MATCH CLASSIQUE DE TAYLOR


Rookie de l’année ’81, Terry Taylor est promis à un futur brillant. Toujours invaincu sur ce territoire, Taylor est plutôt apprécié par le public de Charlotte et par les commentateurs. Il se mesure ce soir à un certain Steve Sybert, dont on sait peu de choses, si ce n’est que sa carrière a commencé en 1976 et s’est étendue jusqu’en 1988. Il s’est surtout produit sur les rings de promotions du centre des États-Unis. 

D’emblée, Taylor emmène habilement Sybert au sol avec un joli ciseau de tête. On entend que Ray « Crippler » Stevens a rejoint Caudle et Crockett aux commentaires. Celui-ci est venu pour discuter du tournoi et a hâte de combattre contre les meilleurs. Terry s’impose avec quelques Armdrags et sauts chassés mais Sybert cogne fort et sonne quelque-peu Taylor. À l’issue d’une charge dans le coin, Sybert se mange les genoux de Taylor dans la mâchoire et cela permet à Terry d’enchaîner avec un surpassement. Il l’emprisonne alors dans son Abdominal Stretch et lui rive les épaules au sol. Bon petit match. 


MATCH 5 : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON VS DON GILBERT & MIKE DAVIS (03:30)

VAINQUEURS : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON 

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH 

APPRÉCIATION : C’EST TOUJOURS SOLIDE 


On conclut le programme avec un match en Tag. D’un côté du ring, un certain Don Gilbert se tient debout aux côtés de Mike Davis, jobber qu’on aperçoit très souvent lors de ces émissions. Ils rencontrent ce soir un duo qui a tout juste annoncé sa participation dans le tournoi Tag Team. Il s’agit du Sgt. Slaughter et de Jim Nelson, toujours au garde-à-vous et prêt à protéger son sergent. 

C’est Davis qui commence face à Nelson et qui s’impose le premier. En difficultés, Nelson passe le relais au sergent qui impose sa loi. Gilbert subit un gros enfourchement et se fait ensuite écraser dans le coin. Slaughter n’est pas un tendre et le fait comprendre avec de grosses manchettes. Nelson reprend à la suite du sergent mais c’est bien Slaughter qui fait le plus gros du boulot. Il décapite littéralement ce pauvre Davis avec sa Lariat et laisse Nelson en terminer avec le Cobra Clutch. Et lorsque Slaughter intime à Nelson de lâcher la prise, c’est pour la reprendre de plus belle, quel heel ! 


– Le sergent ne lâche alors sa prise que lorsqu’il aperçoit que les Mulligan sont entrés sur le plateau. Une entrée que nous n’avons pas vue à l’écran mais que Slaughter vend pour le public. C’est la marque des grands. 

Avant de conclure, Caudle reçoit en effet les Mulligan, Senior et Junior, mais aussi Ricky Steamboat. Ce dernier semble satisfait que les Anderson aient du rendre leurs ceintures. Mulligan Sr. dit être excité par le tournoi et fera vraisemblablement équipe avec son fiston même si cela n’a pas encore été annoncé. 


Ainsi s’achève cet épisode plutôt spécial. En l’espace d’une heure, les JCP ont planté les graines de ce qui semble prendre la forme d’un tournoi de très grande envergure. Tournoi à l’issue duquel seront couronnés de nouveaux Champions Tag Team. Tous les catcheurs ont montré un immense interêt pour ce tournoi qui s’annonce complètement fou. 

– Le point majeur de cet épisode concerne donc ces ceintures de Champions Tag Team, jusqu’ici détenues par Gene et Ole Anderson. À l’issue d’une brouille avec les officiels de la promotion, les ceintures leur ont été retirées et seront remises en jeu lors d’un immense tournoi où s’affronteront les plus grandes équipes de la planète. 

– Tout au long du programme, des informations nous ont été communiquées dans l’intérêt de construire de l’anticipation. Surtout, l’événement marque l’une des rares apparitions à l’écran de Jim Crockett Jr, alors président des JCP, ce qui est alors plutôt rare pour cette époque. 

– Petit prodige des rings, Terry Taylor était ce soir à l’affiche et s’est à nouveau imposé au terme d’une belle petite démonstration de ses capacités. Si Taylor n’a pas été annoncé pour le tournoi, c’est sans doute parce que de belles choses l’attendent en solo. 

– Cet épisode fut également l’occasion de découvrir Porkchop Cash. Tout comme « Bad » Leroy Brown où Junkyard Dog dans une moindre mesure, Cash s’inscrit dans la lignée de ces lutteurs noirs-américains qui se sont incarnés comme des figures de représentation pour les classes populaires et ouvrières noires du Sud des États-Unis. 

– Et en amont du tournoi, certaines équipes ont déjà pu s’entraîner. Jake Roberts et Jay Youngblood ont remporté leur match, de même que Sgt. Slaughter et Jim Nelson en fin d’émission. Tellement de grandes équipes ont été annoncées et ce tournoi s’inscrit d’ores et déjà dans la plus pure tradition des grands tournois qui ont fait l’histoire de la NWA et qui s’apprête sans nul doute à écrire un pan de l’histoire du catch par équipe. 

Nathan Maingneur

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