ALL STAR WRESTLING #149

ALL STAR WRESTLING #149

19/12/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Après quelques semaines d’absence, Pat Patterson est de retour à All Star Wrestling. Pat est reçu par un Vince McMahon tout sourire. Le québécois a en effet passé un séjour au Japon à l’occasion d’une tournée de la NJPW et s’est notamment frotté à des noms tels que Tatsumi Fujinami, Seiji Sakaguchi et Antonio Inoki. 

Gary Cappetta nous présente le programme de ce All Star Wrestling, enregistré depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Le catch proposé ce soir est placé sous l’étroit contrôle de la Commission Athlétique de l’État de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. John Woods siège avec notre gardien de la cloche, Charlie Daniels. Les arbitres de cette heure de catch seront Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS JOHNNY RODZ & JOSÉ ESTRADA (07:51)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP 

INDICATEUR : ** ¼


Ils se sont déjà affrontés à de nombreuses reprises. Que ce soit en Tag Team ou en solo, ces quatre hommes se connaissent sur le bout des doigts. Sur le ring, les roublards que sont « Unpredictable » Johnny Rodz et son compère José Estrada patientent sagement en attendant l’entrée de leurs antagonistes. Anciens Champions Tag Team défaits par Fuji et Saito, Tony Garea et Rick Martel sont néanmoins restés soudés et n’en demeurent pas moins de très sérieux challengers à ces ceintures. 

Johnny commence face à Garea et s’impose directement avec une main blanche. Grâce à une synergie des plus efficaces, Rodz et son partenaire isolent temporairement Tony de son acolyte. Lorsqu’entre le québécois, les coups pleuvent et c’est la débandade. On s’y attendait, les échanges entre Johnny Rodz et Rick Martel sont d’une perfection rare et on ne regrette tout juste que ces deux là n’aient pas eu un programme plus poussé que ces quelques rencontres. À la suite d’une descente du coude et d’un assaut aérien de la part d’Estrada, c’est désormais au tour de Martel de déguster le catch des heels. Celui-ci est séché par un gros coup de coude et subit ensuite une descente du coude de Johnny. Le Hot Tag est effectué de chaque côté et Garea se rue sur Estrada, n’épargnant pas non plus Rodz dans son coin. Projeté dans l’un des coins, Estrada se laisse alors enrouler en un Sunset Flip de Tony Garea. L’arbitre John Stanley et compte et notre tandem de choc préféré l’emporte et s’arroge donc une victoire fort sympathique au terme d’un bon match de catch.


MATCH 2 : JESSE « THE BODY » VENTURA W/FREDDIE BLASSIE VS CURT HENNIG (06:04)

VAINQUEUR : JESSE VENTURA

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

INDICATEUR : **


Paré d’un couvre-chef plutôt farfelu, Jesse « the Body » Ventura effectue son entrée et est accompagné par le légendaire « Classy » Freddie Blassie. Originaire de Minneapolis dans le Minnesota, Ventura est un récent transfuge de l’AWA de Verne Gagne. Aussi détestable qu’arrogant, Jesse Ventura emprunte des codes initiés par « Superstar » Billy Graham et Gorgeous George. Il est annoncé comme un ancien garde du corps des Rolling Stones, et après vérification, l’information est correcte. Son antagoniste est un jeune loup également entraîné par Verne Gagne, mais aussi par son paternel, Larry « the Axe » Hennig. Il s’agit d’un jeune Curt Hennig, dans les premières années de sa longue carrière. 

Les premiers échanges sont dominés par Ventura qui surprends Hennig avec un coup de coude dans l’abdomen. Une clé de bras est toutefois contrée par Curt, qui contraint alors Ventura à se réfugier dans les cordes. Rebelote pour Jesse, mais Hennig réussit encore à contrer ! Frustré et humilié, Ventura emploie de très sales tactiques. Il lui lacère la face en utilisant les lacets de ses bottes et lui brûle le visage contre les cordes du ring. Hennig est envoyé en contrebas et se prend un coup de canne de Blassie. De retour sur ses pieds, le fils de Larry Hennig déguste et est tenu en dehors du ring. Revenu sur le ring, Curt revient avec des coups de poing et fonce sur Ventura, alors acculé dans l’un des coins. Jesse se retire in-extremis, tandis qu’Hennig s’écrase lourdement contre le poteau, puis sur le sol du Fieldhouse. Cette fois, Ventura le cherche et lui assène un brise-dos. Il le relève et le soulève en Canadian Backbreaker et ce brave garçon n’a alors d’autre option que de jeter l’éponge au terme d’un combat où ce dernier n’a pas à rougir de sa performance. 


– Ventura et son légendaire manager sont ensuite reçus par Patterson. Blassie demande au public de garder le silence, ce qui déclenche de nombreuses huées. Interrogé sur son style atypique, Ventura s’autoproclame le catcheur le plus coloré du monde. Patterson lui demande s’il a réellement été l’un des gardes du corps des Rolling Stones, ce que Jesse confirme. Ce dernier confie être en relation avec Stevie Nicks, du groupe Fleetwood Mac. Cette promo, aussi intense que passionnée, est coupée par la pause publicitaire. 


MATCH 3 : « GOLDEN BOY » ADRIAN ADONIS W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING (04:29)

VAINQUEUR : ADRIAN ADONIS

PRISE DE FINITION : GOODNIGHT IRENE 

APPRÉCIATION : SQUASH SOLIDE DE LA PART D’ADONIS


Sale type originaire de New York City, Adrian Adonis a tout du bad boy. Le « Golden Boy » est également l’un des poulains de la Blassie Army de Freddie Blassie et frime avec son blouson et ses gants de motard. Adonis se mesure ce soir à Steve King, de Panama City dans le Panama, notre Saint-Patron des jobbers. 

Vanté pour ses capacités sur le ring, Adonis ne trompe personne et emmène facilement ce pauvre King au sol avec un catch incisif. La rencontre se transforme directement en un match à sens unique et King n’a pas la moindre chance. Il se donne toutefois de maigres moyens, mais se mange un sale coup de genou dans l’abdomen. Lourdement projeté en dehors du ring, King est ensuite écrasé en enfourchement sur le plancher du Fieldhouse. De retour sur le ring, se fait sécher par un gros coup de la corde à linge. Adonis décide de l’heure de la sieste et dégaine donc sa célèbre Goodnight Irene. Sa célèbre Sleeper Hold dont personne n’a encore pu se sortir. La prise est fatale pour King qui s’endort comme un bébé. 


MATCH 4 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & BARRY HART (07:52)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO 

PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP 

APPRÉCIATION : BON PETIT MATCH DE CATCH 


Champions par équipe de la World Wrestling Federation depuis le mois d’octobre, Fuji et Saito s’apprêtent à combattre. Originaires d’Osaka et de Tokyo au Japon, les Champions sont encore et toujours managés par ce sacré Lou Albano. Leurs adversaires ce soir, sont un duo de choc composé de Dominic DeNucci et de Barry Hart, qui n’est en réalité autre qu’un certain Barry Horowitz. 

Dominic commence face à Saito et bien que ce dernier soit plus agile et plus agressif que ne l’est DeNucci, l’italien ne se laisse pas impressionner et tient tête au japonais. Agressé par Fuji, Dominic est ensuite étranglé dans le coin, avec l’aide de ce filou d’Albano. Sorti de ce coin, DeNucci passe le tag à Hart, mais celui-ci s’écroule face au catch de Saito et de Fuji. Celui-ci s’impose alors, lui qui reste de plus en plus en retrait à cause de soucis de santé qui restreindront progressivement sa carrière au rang de manager. Les japonais démolissent purement et simplement ce pauvre Barry Hart, qui se mange alors un énorme Superkick de Saito dans la mâchoire. Les Champions enchaînent les tags et l’espoir que Dominic rentre à nouveau disparaît peu à peu. Hart est écrasé par une Fuji Bomb et ne se relève pas d’un Samoan Drop de Fuji. Témoin direct des tricheries et sales coups du trio, DeNucci a le sang chaud et souhaite en découdre. Les tensions redescendent mais cela n’empêche pas le capitaine de s’en mêler. 


MATCH 5 : TONY ATLAS VS JEFF CRANEY (03:31)

VAINQUEUR : TONY ATLAS 

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM

APPRÉCIATION : SQUASH CORRECT POUR TONY ATLAS 


De plus en plus populaire, Tony Atlas est sur une pente ascendante. Doté d’un physique de dieu de l’Olympe, ce compétiteur originaire de Roanoke en Virginie est un compétiteur très apprécié par le public du Fieldhouse. Atlas conclut ce soir cet épisode en se frottant à Jeff Craney, qui catche seulement depuis le mois de septembre. 

Encore inexpérimenté, Craney fait l’erreur monumentale d’engager un test de force avec Atlas. Toutefois, c’est bien Craney qui prends le premier l’avantage, jusqu’à ce que Tony le soulève pour l’assoir dans l’un des coins. Affichant une mine terrifiée, Jeff perd ensuite quelques centimètres à cause d’un gros coup de coude. Rebelote, sauf que cette fois-ci, cela ne semble plus faire rire Atlas qui se lâche sur ce garçon qui a peut-être excédé son seuil de tolérance. Il le hisse alors dans les airs et l’écrase de tout son poids sur le ring avec un Military Press Slam qui suffit pour le compte de trois. 


La dernière édition du programme esquissait une amorce de rivalité entre Greg Valentine et Pedro Morales, redonnant du souffle à une émission qui peine parfois à se renouveler. Cette semaine s’inscrit dans cette continuité, où l’on ressent une volonté de reprendre du poil de la bête. Le tout nous a offert une heure de catch plutôt agréable à suivre. 

– En dépit de cette fameuse défaite controversée face à Fuji et Saito, Rick Martel et Tony Garea n’en restent pas moins de sérieux prétendants à ces ceintures qu’ils ont portées et défendues avec succès une bonne partie de l’année. 

– Les protégés d’Albano étaient également de la partie et sont ressortis victorieux d’une rencontre qui les opposait à Dominic DeNucci et à un jobber. Le combat a été bien plus concluant que ce à quoi on aurait pu s’attendre et a marqué l’apparition d’un tout jeune Barry Horowitz, alors dans les premières années de sa longue carrière. 

– Comme d’habitude, Tony Atlas s’imposait face à un pauvre gars qui n’a rien demandé. Sa présence dans ces émissions continue d’être un point fort, d’autant plus que lors du prochain épisode, le dernier de l’année 1981, Atlas sera opposé à Hans Schroeder dans un match qui s’annonce mouvementé. 

– Transfuge de l’AWA au même titre que Jesse Ventura, Adrian Adonis ne cesse de nous impressionner et s’impose de semaine en semaine comme un challenger de premier rang. Ce sacré Freddie Blassie a décidément plus d’un tour dans son sac. 

– Le match de la soirée est ce combat entre Jesse « the Body » Ventura et Curt Hennig. Confronté à un roc, Hennig n’a pas démérité et n’a pas à rougir. Cependant, c’est bien Ventura qui l’a emporté, nous gratifiant ensuite d’une excellente promo, aussi intense que passionnée. 

Nathan Maingneur

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