WCW GREAT AMERICAN BASH ‘92
12/07/1992
wwe.com
– Tony Schiavone et Magnum T.A ouvrent « The Great American Bash » depuis le Gray Civic Center de Albany, en Géorgie.
Jim Ross et Jesse « The Body » Ventura commenteront ce programme en « play by play » alors que Eric Bischoff et « Cowboy » Bill Watts font le point sur le grand événement de l’été côté WCW.
MATCH 1 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : FLYIN’ BRIAN PILLMAN ET JUSHIN THUNDER LIGER VS NIKITA KOLOFF ET RICKY « THE DRAGON » STEAMBOAT (19:26)
VAINQUEURS : NIKITA KOLOFF ET RICKY STEAMBOAT
PRISE DE FINITION : CROSSBODY COUNTER
NOTE : ***
On commence fort ! Quelle formidable association que celle de Flyin’ Brian et de l’immense Jushin Thunder Liger. Leurs adversaires ce soir, Nikita Koloff et Ricky « The Dragon » Steamboat, font leur entrée sous les acclamations de la foule.
On n’en est qu’à notre premier combat, et celui-ci pourrait déjà voler la vedette. Les premières images du combat sont cette poignée de main entre les quatre athlètes, se témoignant respect et admiration. Profitant des faiblesses techniques évidentes de Koloff, Pillman et Liger parviennent à prendre temporairement le pas. Une ovation accompagne les entrées du Dragon, impressionnant entre les cordes. Un rythme s’installe, alors que le match gagne progressivement en intensité. Steamboat se sort du Moonsault de Liger et relève tout juste l’épaule d’un Tombstone Piledriver du japonais. On déplore parfois quelques cafouillages, et le fait que Koloff paraisse un cran en dessous du niveau des trois autres lutteurs. Les dernières minutent s’intensifient, et Koloff se dégage d’un Missile Dropkick de Pillman. Une prise de risque (de trop?) coûte toutefois le match aux Light Heavyweight. Pillman s’élance sur Steamboat en Crossbody, et retourne Brian pour un compte de trois cette fois-ci décisif. Steamboat et Koloff iront donc affronter Williams et Gordy plus tard dans la soirée.
– Les Steiner Brothers, dans les vestiaires avec Eric Bischoff affirment qu’ils n’en ont pas fini avec Williams et Gordy.
MATCH 2 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : HIROSHI HASE ET SHINYA HASHIMOTO VS THE FABULOUS FREEBIRDS (09:16)
VAINQUEURS : HIROSHI HASE ET SHINYA HASHIMOTO
PRISE DE FINITION : NORTHERN LIGHTS SUPLEX
NOTE : * ½
Akira Nogami blessé, son remplaçant auprès de Hiroshi Hase n’est autre que Shinya Hashimoto, l’un des « Three Musketeers » aux côtés de Chono et Mutoh au Japon. Leurs adversaires, au son de « Badstreet USA », rejoignent le ring avec leur entrain habituel.
Véritable confrontation de styles, avec d’un côté l’attitude rebelle des Freebirds et leur catch du sud, et de l’autre celui, plus stiff et technique des japonais. Hayes fera une part du boulot, et face à l’adversité, se démène pour placer ses terribles crochets du gauche. Les japonais font fi des avertissements de l’arbitre et s’en prennent à deux au « Purely Sexy Hayes ». Frais et dispo, Garvin se déchaîne et gère les deux japonais à la fois. Pourtant voulu par le public, le DDT ne sera pas sorti de l’arsenal des Freebirds, « Jimmy Jam » se faisant piéger par un kick illégal de Hashimoto, avant de succomber à une Northern Lights Suplex de Hase, au grand dam du public qui voit ses chouchous évincés du tournoi.
MATCH 3 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : STUNNING STEVE AUSTIN ET RICK RUDE W/MADUSA VS BARRY WINDHAM ET DUSTIN RHODES (19:15)
VAINQUEURS : BARRY WINDHAM ET DUSTIN RHODES
PRISE DE FINITION : TOP ROPE CLOTHELINE
NOTE : *** ¼
Les lieutenants de la Dangerous Alliance, Stunning Steve Austin et « Ravishing » Rick Rude, respectivement détenteurs des titres TV et US, rejoignent le ring. Leurs adversaires, Barry Windham et Dustin Rhodes peuvent déjà se targuer d’avoir éliminé leurs collègues, Anderson et Eaton.
On commence avec Windham et Austin, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux hommes se connaissent. Stunning Steve est en difficulté, et la présentation des lieutenants de l’Alliance d’un Paul E. Dangerously absent n’est pas convaincante. Rhodes et Rude nous gratifient d’un superbe Reversed Tombstone, duquel Rude se dégage ! Se reprenant, ils réussissent alors à isoler Windham de son partenaire, l’empêchant à chaque fois de faire le tag avec Dustin. Malgré la durée du match on ne dénote qu’assez peu de temps morts, les quatre lutteurs nous offrant une rencontre rythmée. Lorsque Dustin entre enfin grâce au hot tag, les choses s’accélèrent. Et alors qu’Austin allait asséner un Piledriver potentiellement fatal à Windham, il se fait décapiter par une corde à linge de Rhodes, portée de la troisième corde ! Les derniers espoirs d’une Dangerous Alliance en sérieux déclin s’envolent, alors que Windham et Rhodes, se qualifiant pour les demi-finales, auront éliminé la faction en entier.
– De retour au vestiaire, Big Van Vader semble prêt comme jamais (et dans une forme physique monstrueuse) à affronter le Stinger.
MATCH 4 : DEMI-FINALE DU TOURNOI : « DR. DEATH » STEVE WILLIAMS ET TERRY GORDY VS RICKY STEAMBOAT ET NIKITA KOLOFF (21:39)
VAINQUEURS : STEVE WILLIAMS ET TERRY GORDY
PRISE DE FINITION : MODIFIED STAMPEDE
NOTE : ** ½
Le tournoi continue, alors que Steamboat et Koloff rempilent pour un second combat. Les Miracle Violence Connection, qui s’étaient qualifiés dans le Main Event du Clash of Champions XIX, ont une longueur d’avance.
Plus frais, Williams et Gordy n’ont pas encore combattu ce soir et même s’ils n’ont pas besoin ça, savent se faire entendre. Calmant de jeu de Steamboat et empêchant littéralement Koloff de faire quoi que ce soit, les nouveaux Champions par équipe WCW dominent. On est sur un combat de type « Puroresu » donc assez lent et très « au sol ». Autrement dit : c’est une véritable exhibition de « Mat Wrestling » Quelques sursauts parfois, même si Koloff et Steamboat n’en peuvent plus, surtout dans les derniers instants. Un petit comeback de Steamboat réveille un tant soit peu la foule, seulement pour se faire stopper dans son élan par un Oklahoma Stampede modifié. Koloff et le Dragon repartent donc en direction des vestiaires alors que Williams et Gordy iront en finale.
MATCH 5 : DEMI-FINALE DU TOURNOI : BARRY WINDHAM ET DUSTIN RHODES VS SHINYA HASHIMOTO ET HIROSHI HASE (14:55)
VAINQUEURS : DUSTIN RHODES ET BARRY WINDHAM
PRISE DE FINITION : LARIAT
NOTE : **
Les gagnants de ce combat iront en finale face à Williams et Gordy. Les japonais regagnent le ring et seraient logiquement moins fatigués que Windham et Rhodes, qui sortent d’un combat plus long et plus difficile face à Rude et Austin.
On se cherche et on observe quelques hésitations de début de rencontre. Hashimoto impose sa force et ses avantages techniques, tandis que Hase affiche un catch assez stiff, dans le plus pur style nippon. On retrouve ces éternelles phase de « Mat Wrestling » qui ont tendance à endormir le public. Un hot tag de Rhodes permet à Windham de rentrer et de faire le ménage. À deux, ils gèrent l’imposant Hashimoto alors que Windham cloue Hase au sol avec une Lariat. Cela suffit et permet à Windham et Dustin d’aller en finale se mesurer à Williams et Gordy.
– Ron Simmons donne son avis sur le prochain combat entre Sting et Vader pour le titre de la WCW.
MATCH 6 : WCW WORLD HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : BIG VAN VADER W/HARLEY RACE VS STING © (17:17)
VAINQUEUR : VADER
PRISE DE FINITION : POWERBOMB
NOTE : **** ¼
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Coiffé d’un masque colossal tout droit sorti d’un film de science-fiction, le monstre dirigé par Harley Race rejoint le ring, sûr de lui, et arborant une détermination redoutable. Une ovation accueille son adversaire, l’actuel WCW World Champion, le Stinger, arborant les couleurs de son pays, fier et prêt à défendre sa ceinture face au plus gros défi de sa carrière.
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En plus d’être incroyablement puissant, Vader est rapide et accule Sting dans un coin avec une série de coups de poing destructeurs. Ce dernier revient et envoie Vader à l’extérieur avec frénésie. Trop fier peut-être, Sting se fait avoir au jeu de la force, et se fait démolir par son challenger, qui s’offre l’outrecuidance de le torturer avec son propre Scorpion Death Lock. Esquivant un Corner Splash, Sting le hisse sur ses épaules et lui porte un Samoan Drop, duquel Vader se dégage. Une collision envoie l’arbitre au tapis. Une collision envoie l’arbitre au tapis, alors que derrière, Sting puise dans ses tripes et emmène Vader en German Suplex. Encore une fois, Vader s’en sort. Affaibli, à court d’énergie, le Stinger est en très mauvaise posture et alors que Vader le projetait dans les cordes… Sting l’éclate avec un Rolling Savate Kick, envoyant le monstre au tapis ! Il l’éclate avec un Stinger Splash et se prépare pour un second. L’élan, combiné à la fatigue, voient un Stinger héroïque s’écraser dans le coin, tête première, et sonné. En sang, Sting n’a plus la force de répondre, et subit un Powerbomb fatal. L’arbitre compte, et Vader se relève Champion du monde de la WCW. Quel combat.
– De retour au vestiaire, Harley Race est interviewé par Bischoff quant à la victoire de son poulain, Big Van Vader.
MATCH 7 : FINALE DU TOURNOI POUR LE TITRES PAR ÉQUIPE DE LA NWA : « DR. DEATH » STEVE WILLIAMS ET TERRY « BAM BAM » GORDY VS DUSTIN RHODES ET BARRY WINDHAM (21:10)
VAINQUEURS : STEVE WILLIAMS ET TERRY GORDY
PRISE DE FINITION : LARIAT
NOTE : ** ¼
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Passons à la grande finale de ce tournoi, où les titre par équipe de la NWA sont en jeu. « Dr. Death » et Gordy s’avancent vers le ring d’un air serein. La dernière équipe restante, qui a déjà catché deux fois ce soir, Rhodes et Windham, arborant eux aussi un air déterminé. Le public se lève pour l’arrivée des Steiners, qui sont refoulés aux vestiaires.
En vain, Rhodes et Windham n’auront pas démérité. Contrôlés quasiment unilatéralement par les Miracle Violence Connection, ils ne parviennent à rien. Les MVC imposent leur style « Puroresu » assez lent et au sol, ce qui a le don d’endormir un public déjà pas franchement en forme. Les hot tags n’y font rien et Williams hisse Rhodes pour son Oklahoma Stampede, mais Windham lui assène un saut chassé et Rhodes lui retombe dessus. Williams se dégage, et alors que les choses dégénèrent à l’extérieur, où l’ordre est difficilement maintenu par Ole Anderson, Williams décapite Rhodes avec une Lariat du tonnerre. Le tombé et cela suffit pour « Dr. Death » et Gordy, qui remportent donc ce tournoi et briguent les titres NWA, détenant alors déjà les titres de la WCW.
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– De retour auprès de Magnum T.A et Schiavone, les MVC affirment être la plus grande équipe du monde (et qui pourrait les contredire?)
Commencé à Clash of the Champions XIX, la suite du grand tournoi international pour les titres de la NWA devait se poursuivre au Great American Bash. Outre Sting contre Vader, on est donc partis pour une soirée de catch par équipe. On pourrait s’étendre sur le déroulé des phases de ce tournoi, et par exemple faire l’éloge de l’opener (à condition d’oublier Koloff) où encore de tenter d’expliquer le parcours du tandem nippon. Point noir : l’éviction de ce qu’il restait de la Dangerous Alliance, en chute libre depuis quelques temps déjà et ravalant ce qui restait de crédibilité à ces deux lieutenants. Autre complication : l’élimination prématurée (peut-on dire précoce?) des Steiner Brothers, qui auraient logiquement du remporter le tournoi, offrant d’une pierre deux coups cette revanche tant attendue et pourquoi pas donner suite à un match d’unification des titres face à Williams et Gordy. À la place, le duo certes populaires de Dustin Rhodes et de Barry Windham, qui échouera vainement sans surprise en finale. Car oui, les grands gagnants du tournoi ne sont autre que Williams et Gordy, qui auront littéralement marché sur le tournoi, et ressortant du Great American Bash avec les quatre ceintures. Qui a dit Overpush ? Et en dépit du résultat, parlons de la forme. Au catch, ce n’est pas la supériorité qui fait le résultat. Comprenez que Williams et Gordy étaient alors les meilleurs au monde d’un point de vue purement sportif. Or, d’un point de vue sportif, 20 minutes de pur « Mat Wrestling » surtout lors d’un événement de catch, c’est pas franchement ça et ça a le don de tuer un public. Cependant, ma joie ne fut que comblée en regardant l’affiche de la soirée : Sting contre Big Van Vader. Le héros, adulé face au monstre, redouté. Se heurtant à la puissance surhumaine de Vader, Sting aura été combatif jusqu’à son dernier souffle en tant que Champion. Succombant au monstre dans une onde de choc monumentale, cela permet à un autre challenger de prendre la place du Sting, et d’aller chercher un titre contre toute attente, défiant tous les pronostics. Et pourquoi pas Ron Simmons ? Ah le catch, c’est si beau…
A Wrestling Addict